Page 500 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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assez considérable. On peut voir aussi dans Ugolini l'opinion d'un certain Alphen, qui trouve dans
Hadrac le nom de la divinité Atergatis ou Derceto.
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HADULLAM
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(leur témoignage), ville fort ancienne, Genèse 38:1,12,20, dans la plaine basse de la tribu de Juda, Josué
15:35. Elle avait été d'abord la résidence royale d'un des petits rois de Canaan, 12:15. Elle était
probablement sur la lisière des montagnes et du bas pays, dans la contrée que traverse la route de Jaffa à
Jérusalem. Roboam la fit fortifier, 2 Chroniques 11:7; cf. Michée 1:15, et elle subsistait encore après l'exil
de Babylone, Néhémie 11:30. En entrant dans les montagnes on trouve une contrée rocailleuse et une
multitude de grandes cavernes qui servent aujourd'hui de repaires aux brigands arabes. Une de ces
cavernes est mentionnée dans l'histoire de David, 1 Samuel 22:1; 2 Samuel 23:13; 1 Chroniques 11:15. Ce
monarque s'y était réfugié pendant que l'armée des Philistins occupait la vallée des Réphaïms.
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HAGARÉNIENS,
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descendants d'Agar et d'Ismaël, par conséquent membres de la grande famille des Ismaélites, auxquels on
donne aussi le nom d'Arabes, et surtout de Sarrasins (de sarak, voler?). Ils étaient fixés au-delà du
Jourdain, 1 Chroniques 5:10,19,20; Psaumes 83:7. Le livre des Psaumes compte les Hagaréniens au
nombre des nations voisines et ennemies d'Israël; il les joint aux Moabites; et l'on voit dans les
Chroniques que la tribu de Ruben, au temps de Saül, fit la guerre à cette peuplade, se rendit maîtresse du
pays et la chassa devant elle, ce qui indique la direction vers le sud ou sud-est. On pense que c'est la
même tribu que celle des Agréens, qui sont rangés dans Strabon, 16, 767, avec les Nabathéens et les
Chaulotes parmi les habitants de l'Arabie septentrionale: ce nom se retrouve encore (Hachar, Hagar) sur
le golfe Persique; et les habitants de cette peuplade, grands bédouins, conduisent chaque année en Syrie
des milliers de chameaux pour les vendre. Il est possible que ce soit la même tribu; elle aurait émigré vers
le sud, comme émigrent toutes les tribus nomades.
— D'autres pensent à une ville de ce nom dans l'Arabie Pétrée.
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HAÏ, ou Haïa, ou Haïath,
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Josué 7:2, ou Haïa, Néhémie 11:31, ou Haïath, Ésaïe 10:28, ville fort ancienne, déjà nommée Genèse 12:8;
13:3, et appartenant aux Cananéens, était située sur une montagne près de Bethaven, à l'est de Béthel, et
au sud d'une vallée qui descend du côté du Jourdain. Après une première défaite que les Israélites
essuyèrent dans son voisinage, par suite du péché de Hacan, ils s'emparèrent de cette ville sous Josué et
la détruisirent, Josué 7:2; 8:1; mais ils la rebâtirent plus tard, comme il ressort de Ésaïe 10:28, et les
Benjamites l'habitèrent après l'exil, Esdras 2:28; Néhémie 7:32. Il n'en restait plus que des ruines
insignifiantes au temps d'Eusèbe et de Jérôme; une vallée du même nom était au nord de la ville, Josué
8:14.
Le passage Jérémie 49:3, dans nos versions, parle d'une ville de Haï, mais elle ne peut être confondue avec
la précédente; il faudrait plutôt admettre qu'il y a eu dans le pays de Hammon une ville de ce nom, dont
rien ailleurs ne prouve l'existence. Peut-être, cependant, vaut-il mieux traduire avec Dahler le mot hébreu
Haï, ou plutôt Hi, qui signifie monceau de ruines: le sens du passage serait alors «Hurle, ô Hesbon, car
elle est dévastée, un monceau de ruines», en le rapportant à la ville de Rabba, mentionnée au verset
précédent.
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HAJIN,
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