Page 169 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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— Plus lard, Bérénice fut encore la maîtresse de Vespasien (Tacit. Hist. 2, 81), et celle de son fils Titus
(Sueton., Tit., 7), qui l'aurait épousée, dit-on, si elle n'eût été reine et étrangère, deux qualités qui
rendaient impossible toute union avec un Romain.
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BERGERS.
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Les patriarches et les premiers Hébreux furent nomades et bergers; Abraham, Isaac, Jacob et ses douze
fils voyagent conduisant après eux de nombreux troupeaux de chèvres, de brebis, de bœufs, d'ânes et de
chameaux, qu'ils mènent paître dans les steppes solitaires de Canaan, de l'Égypte ou de l'Arabie. Cette vie
nomade cessa plus ou moins généralement, lorsque les Israélites se furent emparés de la terre promise, et
que la culture du sol fut devenue leur principale richesse; mais on continua de trouver, surtout chez les
tribus transjordaniennes, bon nombre d'hommes qui conservèrent, au milieu de leurs villes fortifiées, des
habitudes plus en rapport avec celles de leurs ancêtres; Nabal en est un exemple, 1 Samuel 25:2; cf. 2 Rois
3:4. Ces riches propriétaires avaient sous leurs ordres des centaines de serviteurs qu'ils pouvaient au
besoin transformer en soldats, soit pour des haines et des vengeances personnelles, Genèse 14:14, soit
pour la garde des troupeaux et des citernes, 13:7; 26:20. Bergers, nomades ou sédentaires, ils habitaient
sous des tentes. Cantique 1:7; 2 Chroniques 14:15; Ésaïe 38:12; Jérémie 6:3. Ils étaient ordinairement munis
d'un bâton recourbé vers le bout, 1 Samuel 17:40; Michée 7:14, d'une poche ou bissac, et d'un chien, pour
repousser les bêtes féroces contre lesquelles ils luttaient parfois, et souvent avec avantage, Amos 3:12;
Ésaïe 31:4; 1 Samuel 17:34. Du reste, ils avaient rarement des armes proprement dites, même des frondes.
Ils se construisaient des guérites ou de petits observatoires, au haut desquels ils montaient pour
découvrir les pièces de bétail égarées, ou pour prévenir de plus loin les dangers dont ils pouvaient être
menacés, Michée 4:8: c'est peut-être à cette circonstance qu'ils doivent d'avoir été cités comme types de la
vigilance, Nahum 3:18.
— Voir: Luc 2:8.
Ils ne devaient rien négliger pour recouvrer un animal perdu, Ézéchiel 34:12; Luc 15:5; ils portaient dans
leurs bras ceux qui étaient faibles et malades, Ésaïe 40:11, et prenaient garde de les échauffer ou de les
fatiguer par des marches forcées, Genèse 33:13. Leur principal vêtement était un manteau dont ils
s'enveloppaient tout le corps, Jérémie 43:12; ils se nourrissaient de fruits sauvages, de figues, Amos 7:14,
et, au besoin, de carouges, Luc 15:16; ils ne recevaient point de gages en argent, mais ils avaient une
certaine part aux produits du troupeau, aux petits qui naissaient pendant le temps de leur service, Genèse
30:32, et au lait dont ils pouvaient faire leur nourriture, 1 Corinthiens 9:7. Il est évident, d'après 1 Samuel
16:17-18, que la musique était un délassement ordinaire des bergers hébreux, comme elle l'est des
gardeurs de troupeaux dans tous les pays. Sous les rois, la charge d'inspecteur en chef des troupeaux était
un emploi considérable, 1 Samuel 21:7: et l'on peut dire, en général, que la condition de berger était fort
considérée: les fils et les filles de riches propriétaires ne craignent pas de s'occuper eux-mêmes de ces
soins; les prophètes, les rois, et Dieu lui-même, prennent et acceptent le titre honorable de pasteurs et
bergers, cf. Psaumes 23,1; Jean 10:1; Hébreux 13:20, titre qui joue comme symbole un grand rôle dans les
livres saints. Les récits des voyageurs modernes en Perse reproduisent trait pour trait le tableau des soins
pastoraux de Ésaïe 40:11; et ailleurs.
Quant à la grotte des bergers dont parlent certains voyageurs, amateurs de reliques à tout prix.
— Voir: l'article Bethléem.
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BÉRIHA et Sémah,
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