Page 137 - Dictionnaire de la Bible de J.A. Bost 1849 - 2014

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dans le passage Genèse 11:5 (l'Éternel descendit) l'intervention sublime d'un Dieu qui s'avance entouré
des éléments, des flammes de feu ses ministres, qui doivent le venger. L'historien Flavius Josèphe nous a
conservé, à cet égard, une vieille tradition qui dit positivement que la dispersion des hommes et la
confusion des langues a été accompagnée d'orages effrayants, et de grands bouleversements dans la
nature.
Bélus, le premier homme qui ait porté le titre de roi de Babylone, et qu'on estime avoir été contemporain
de Samgar, juge d'Israël, Bélus et Sémiramis agrandirent considérablement la ville de Babylone, et
l'embellirent; mais ce fut surtout Nébucadnetsar, seul, ou de concert avec sa belle-fille Nitocris, qui y mit
la dernière main, et qui en fit une des merveilles du monde. C'était alors le beau temps pour le prince de
ce siècle et pour les puissances de l'air; la grande cité, l'orgueil du monde, était le jouet de Satan, qui se
faisait adorer sous les figures différentes de Bel, de Nébo, de Nergal, de Mérodach, de Succoth-Bénoth,
etc., tour à tour, et tout à la fois, séduisant les Babyloniens par la crédulité et par l'incrédulité, par
l'idolâtrie, par la superstition, par les plaisirs de la chair. Ils adoraient le feu, et s'estimaient très habiles
dans l'astrologie, la magie, et l'art de la divination, Daniel 2:2; 4:7; 5:7; Ésaïe 47:12. C'est de chez eux que
cette prétendue science s'introduisit dans le pays de Canaan, Ésaïe 2:6, et peut-être même en Égypte.
Puis Cyrus vint, et Babylone fut prise, 538 ans avant J.-C. Plus tard Xercès pilla le temple et le détruisit.
Alexandre le Grand, qui voulut le rétablir, 320 ans avant J.-C., employa dix mille soldats à en déblayer les
ruines; mais il mourut au milieu de ses débauches sans avoir achevé ses travaux. Enfin Séleucus, un de
ses successeurs, voulant s'illustrer, fonda, près de Babylone, une ville qui devait s'appeler Séleucie d'après
son nom; pour la peupler, il força cinq cent mille Babyloniens à se transporter dans sa nouvelle capitale.
C'est alors que fut consommée la ruine définitive de cette cité.
— Voir: Ésaïe 13:19-22; Jérémie, 51, etc..
— Voir: Pierre h.
Nous parlerons, à l'article Caldée, de la religion des habitants de la contrée dont Babylone était la capitale.
Les prophéties annonçant la chute complète et la dévastation d'une des merveilles du monde qui semblait
devoir durer toujours, se sont réalisées d'une manière étonnante; les voyageurs les plus incrédules ne
peuvent, lorsqu'ils ont visité ces ruines fameuses, employer, dans leurs descriptions, d'autres mots ni
d'autres phrases que celles mêmes des prophètes.
— Voir: Keith, Accompliss, des Proph..
Le roi de Sésac dont il est parlé, Jérémie 25:26, ne saurait être autre que celui de Babel ou Babylone, cf.
51:41; mais l'explication étymologique de ce mot a longtemps embarrassé les interprètes. L'opinion la plus
probable est celle de saint Jérôme qui pense que, de peur d'offenser les Caldéens, le prophète aura formé
ce nom mystérieux du nom même de la ville de Babel, en comptant les lettres depuis la fin de l'alphabet
au lieu de les prendre depuis le commencement (les voyelles ne comptent pas); ainsi les deux B de Babel
auront été remplacés par l'avant-dernière lettre S, et la onzième depuis le commencement, L, aura été
remplacée par la onzième depuis la fin, K; Bbl aura fait Ssk, Sésak. Pour d'autres explications.
— Voir: Dahler, Commentaires sur Jérémie, sect. 18, t. II, p. 201, 202.
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BABYLONIE,
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province d'Asie, bien connue, dont Babylone était la capitale, mais qui ne doit pas être confondue avec la
terre des Caldéens Jérémie 24:5; 25:12; Ézéchiel 12:13. (Cette dernière, d'après Ptolémée, 5, 20, ne
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