hauteur, et l'orgueil, sévèrement averti de son impuissance, devient du désespoir. On s'avoue que Dieu
n'aurait pas mis la règle si haut qu'on l'a mise; que Dieu qui a fait la nature, n'aurait pas tué la nature: il
n'en avait pas besoin; le sacrifice implicite de la volonté est tout ce qu'il aurait demandé; dès lors plus de
tension, plus d'efforts démesurés; une disposition tranquille et sereine, fondée sur la confiance en Dieu et
sur la promesse de son secours; et, dans les grandes occasions, la certitude que la force viendra, l'humble
appel au donateur de cette force, l'amour, dont le ressort n'a point de limites connues, l'amour qui
transforme toutes choses, jusqu'à se faire de la souffrance un aliment exquis, l'amour enfin, qui veut un
objet hors de l'âme, et qui, par conséquent, est étranger au principe d'action du stoïcien, dont la vertu
n'est qu'un mouvement de rotation sur son axe. Quelle que soit la valeur rationnelle et morale du
stoïcisme, il a ses hommes, et, dans chacun d'eux, son domaine et son temps, Il est moins un système et
une foi que le tempérament de quelques âmes fortes; et dans ces âmes, il ne s'applique pas à tout, comme
fait l'amour; il ne cultive qu'une portion du champ de l'âme; il est ordinairement obligé de se faire dur
pour être fort; et surtout, viennent des moments inattendus, il apprend enfin à se mesurer; après avoir
brisé des rochers, il se brise contre un grain de sable; il n'avait pas recouvert uniformément et également
l'âme entière; sa cuirasse d'airain, son æs triplex, fait toujours défaut quelque part; il se donne de terribles
démentis; il ne plie pas peut-être, mais il rompt; il ne se courbe jamais, mais il tombe, et ses chutes sont
d'autant plus éclatantes qu'il tombe de plus haut; car le stoïcisme est la forme la plus spirituelle de
l'orgueil: et l'orgueil, dit l'éternelle sagesse, marche devant l'écrasement.»
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STORAX,
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— Voir: Stacte.
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STRYMON.
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La plupart des commentateurs voient dans le Strymon qui coule à 14 lieues de Philippes, le fleuve
désigné Actes 16:13, mais il est évident que c'est l'aller chercher beaucoup trop loin. Rilliet pense, avec
beaucoup plus de vraisemblance, qu'il s'agit dans ce passage, d'un courant d'eau formé par la réunion des
sources qui s'échappaient du pied de la colline sur laquelle Philippes était bâtie, ou de la rivière Gangitès,
qui n'était qu'à 18 stades (3 kilomètres) de la ville; Comment., p. 12.
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SUAH,
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fils d'Abraham par Kéturah, Genèse 25:2. Bildad était originaire du lieu peuplé par les descendants de
Suah, Job 2:11; 8:1; 25:1, c'est-à-dire de la Saccaïa à l'est de la Batanée, ou plutôt (Raumer) de Szychan
dans les monts de Séhir, au sud de Dhana;
— Voir: Huz.
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SUCCOTH
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(tentes, cabanes).
1.
Premier campement des Israélites dans le désert, Nombres 33:5; Exode 12:37. C'était un
campement, ou un village nomade, et l'on ne saurait par conséquent en déterminer la position.
2.
Ville de la tribu de Gad située au-delà du Jourdain dans une vallée, Josué 13:27; Psaumes 60:6;
Juges 8:5; 1 Rois 7:46; cf. Genèse 33:17. Elle existait encore du temps de Jérôme dans la Scythopole, et
Burckhardt croit en avoir retrouvé les ruines au sud de Bysan.
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SUCCOTH-BÉNOTH,
1143