Page 138 - Dictionnaire de la Bible J.A. Bost

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comprenait que la partie méridionale de la Babylonie, tandis que la province entière portait le nom de
Sinhar.) Elle était bornée au nord par la Mésopotamie, à l'orient par le Tigre, au midi par le golfe
Persique, à l'ouest par le désert de l'Arabie. Son territoire, situé sous un ciel pur et salubre, n'était
parcouru par aucune montagne un peu haute. La fertilité du sol était fabuleuse et dépassait tous les
prodiges de l'Égypte et du Nil; Pline, Hérodote et Strabon en racontent des merveilles; Hérodote même
commence par dire qu'il n'ose en parler parce qu'on ne le croira pas, et qu'il faut avoir vu les phénomènes
de cette terre pour y croire; il ajoute qu'elle ne rapporte jamais moins de 200 pour 1; et Strabon assure que
la récolte atteint souvent le chiffre de 300 pour 1, sans parler de la grosseur extraordinaire des grains.
C'était surtout en blé et en palmiers, que la Babylonie était riche; on y trouvait peu de dicotylédones, et
les arbres de nos climats, notamment le bois de construction, y étaient rares. Cette exubérante fertilité
provenait d'abord de la bonté du sol et du climat, puis des irrigations produites par les crues annuelles
du Tigre et de l'Euphrate, irrigations que les habitants avaient régularisées à grands frais, et mises à profit
au moyen d'écluses et de canaux, dont un grand nombre étaient même navigables, et qui s'étendaient sur
toute la surface du pays.
Les Babyloniens étaient célèbres par leur habileté dans les arts, par la perfection de leurs tapis et autres
objets de luxe. Ils avaient accaparé une grande partie du commerce de l'Asie, et leur réputation comme
marchands et négociants était universelle, Ézéchiel 17:4. Tandis qu'ils remplissaient par terre toutes les
routes un peu fréquentées des caravanes, Ésaïe 43:14, nous les montre faisant aussi le commerce des mers,
mais à ce qu'il paraît avec des vaisseaux étrangers, surtout phéniciens. Leurs richesses devinrent
immenses et ne furent surpassées que par leurs vices et leurs débordements de tous genres.
Le christianisme s'y introduisit de bonne heure, essentiellement, à ce qu'il paraît, au milieu des familles
juives dispersées qui s'y trouvaient depuis la captivité, et dont les ancêtres n'avaient pas voulu jouir du
privilège qui leur était accordé de pouvoir rentrer dans leur patrie.
— Voir: 1 Pierre 5,13; cf. Psaumes 87:4.
L'apôtre Pierre écrivit de Babylone la première de ses épîtres, et peut-être aussi la seconde. Ce fut aussi là
que les Juifs comptèrent leurs plus fameuses synagogues depuis la dernière destruction de Jérusalem; et
c'est d'elles que sortit cette vaste compilation rabbinique connue sous le nom de Talmud.
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BACA,
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nom d'une vallée qui se trouvait sur le chemin de Jérusalem. Ce mot signifie mûrier; il signifie aussi les
pleurs, et c'est à cette dernière étymologie qu'il est fait allusion Psaumes 84:6. «Passant dans la vallée de
Baca, ils la réduisent en fontaines (de réjouissances).» Il est possible que cette vallée fût la même que celle
de Réphaïm ou terre des géants.
— Voir: ce mot.
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BAGUE.
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Les Orientaux d'autrefois, comme ceux d'aujourd'hui, aimaient à se parer d'un grand nombre de bagues.
Les hommes n'en portaient généralement qu'aux doigts; ces anneaux renfermaient en même temps leur
cachet. Les femmes, en revanche, et les enfants des deux sexes, en portaient à profusion, aux doigts, au
nez, aux oreilles, aux bras et aux pieds.
— Voir: articles Boucles, et Cachet.
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