Le signe de la croix

Un autre symbole remarquable du culte romain, c'est le signe de la croix. Dans le système romain, on le sait, le signe de la croix et l'image de la croix sont tout. On ne peut dire aucune prière, rendre aucun culte, on ne peut rien faire, pour ainsi dire, sans l'usage constant du signe de la croix. La croix est regardée comme le grand moyen d'enchantement, comme le grand refuge au moment du danger, comme la ressource infaillible contre toutes les puissances des ténèbres. On adore la croix avec tout le respect qui n'est dû qu'au Très-Haut ; et l'appeler devant un véritable disciple de Rome, de son nom scripturaire, l'arbre maudit, est une offense mortelle. Dire que cette superstition du signe de la croix, ce culte rendu par Rome à une croix de bois ou de métal ait pu résulter de la parole de Paul : "Dieu me garde de me glorifier en autre chose qu'en la croix de notre Seigneur Jésus-Christ crucifié" (Galates VI, 14), est une pure absurdité, un vain subterfuge, Jamais les vertus magiques attribuées au signe de la croix, jamais le culte qu'on lui rend n'ont eu une pareille origine ! Ce même signe que Rome fait aujourd'hui était en usage dans les Mystères Babyloniens ; le paganisme l'employait pour les mêmes desseins mystiques, il l'entourait des mêmes honneurs.

Ce qu'on appelle maintenant la croix du christianisme, n'était nullement à l'origine un emblème chrétien, c'était le Tau mystique des Chaldéens et des Égyptiens, la vraie forme prgmière de la lettre T, l'initiale du nom de Tammuz, qui, en hébreu, est absolument la même que dans l'ancien Chaldéen ; on la trouvait sur les monnaies, mine dans la figure n°l (fig. 43) ; et en Étrurien et en Copte, comme dans les figures n°2 et 3 (fig. 43).

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