Les lettres "J. H. S." sur l'hostie

Quant au caractère païen du sacrifice non sanglant de la messe, nous l'avons déjà suffisamment établi. Mais il y a encore à considérer un point qui montre encore mieux l'oeuvre du mystère d'iniquité. Il y a sur l'hostie des lettres qu'il vaut la peine de lire. Ces lettres sont J. H. S. Que veulent dire ces lettres mystiques ? Pour un chrétien, ces lettres signifient Jésus Salvator, Jésus Sauveur des hommes. Mais qu'un adorateur romain d'Isis (car du temps des empereurs il y avait à Rome des adorateurs innombrables d'Isis) jette les yeux sur ces lettres, comment les expliquera-t-il ? Il le fera naturellement d'après son propre système d'idolâtrie, système maintenant bien connu, et lira Isis, Horus, Seb, c'est-à-dire : la mère, l'enfant et le père des dieux, en d'autres termes, la Trinité Égyptienne.

Le lecteur s'imaginera-t-il que ce double sens soit accidentel ? Certainement non. Le même esprit qui transforma la fête du païen Oannes et en fit la fête du chrétien Joannes, conservant en même temps tout son ancien paganisme, a habilement tracé les initiales J. H. S. pour payer un semblant de tribut au christianisme, tandis qu'en réalité c'est le paganisme qui a toute la substance de l'hommage qui lui est rendu.

Lorsque les femmes arabes commencèrent à adopter cette hostie et à offrir le sacrifice non sanglant, tous les vrais chrétiens virent tout de suite le vrai caractère de leur sacrifice. Elles furent traitées d'hérétiques et flétries du nom de Collyridiennes d'après le nom grec du gâteau qu'elles employaient. Mais Rome comprit que cette hérésie pourrait être utilisée ; aussi, bien que condamnée par la partie fidèle de l'église, la coutume d'offrir et de manger le sacrifice non sanglant fut patronnée par la papauté ; et maintenant, dans toutes les nations de la communion romaine, elle a remplacé le simple mais bien précieux sacrement du repas institué par le Seigneur lui-même.

La question de la transubstantiation est étroitement unie au sacrifice de la messe ; mais il convient mieux de l'examiner dans une autre partie de cet ouvrage.

Rûtza. Pausanias exprime ainsi son embarras quant au sens du nom Amarusia appliqué à Diane : "Je n'ai jamais pu trouver personne qui me donnât une explication satisfaisante de ce nom." La langue sacrée nous en montre clairement le sens.

Chapitre 4

Doctrine et discipline

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