Page 368 - LES DEUX BABYLONES

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domaine. Or, ce fut exactement vers le temps où le pape devint l'évêque
universel, qu'apparut la coutume d'orner systématiquement les principaux
évêques de l'empire d'Occident de la livrée papale qu'on appela le Pallium afin,
dit Gieseler, de symboliser et de fortifier leur lien avec l'Église de Rome
Ce pallium, que les évêques portaient sur l'épaule, était la livrée du pape, elle
obligeait ceux qui la revêtaient à agir comme fonctionnaires de Rome et c'était de
leur chef qu'ils tiraient leur autorité, c'était sous son contrôle qu'ils l'exerçaient ;
d'un autre côté, ce pallium était l'ornement visible de ces loups revêtus de peaux
de brebis. Que signifiait donc le pallium de l'évêque papal ? C'était un vêtement
de laine bénie par le pape, prise aux agneaux sacrés que gardaient les nonnes de
Sainte-Agnès et filée par leurs saintes mains
Il n'était donné qu'à ceux que
le pape voulait honorer, afin, comme le dit un d'eux,
"de les faire entrer dans la
communion de notre troupeau pastoral
"
Avec une pareille mission, avec
une pareille ordination qu'ils tenaient de l'évêque universel,
"ils travaillèrent en
conséquence et entraînerent la terre et ses habitants à adorer la bête qui avait
reçu la blessure faite par une épée et qui y survécut."
Ce fut une partie de
l'oeuvre prédite. Mais cette bête en fit une autre tout aussi importante : c'est
celle-là qu'il nous reste à examiner.
En Égypte, spécialement parmi les nations parlant grec, le b égyptien
devenait souvent un m. Voir BUNSEN, vol. I, p. 273-274.
AMMIEN MARCELLIN, liv. XXI, ch. I, p. 264.
OVIDE,
Métam
., liv. XV, v. 558-559.
LUCAIN,
Civ. Bell
, liv. IV, v. 356-357.
VIRGILE,
Géorgiques
, liv. I, v. 480.
AUGUSTIN,
De Civitate Dei
, liv. III, vol. IX, ch. 11, p. 90.
PSELLUS,
Les Démons
, p. 40-41.
ENNAPIUS, p. 73.
JUVÉNAL,
Satires
, VI, p. 73.
NEWMAN,
Discours
, 285-287, dans BEGG,
Manuel de la papauté
, p. 93
TODD,
L'Inde occidentale
, p. 277.