Chapitre 33
Ch. 33-39 — Jugement et restauration d’Israël à la fin
Le chapitre 33 ayant constaté le grand principe des voies de Dieu aux derniers
jours, savoir l’état de l’homme individuellement devant Dieu, le chapitre 34
montre la conduite de ceux qui les dirigeaient. L’Éternel les juge comme ayant
mal conduit et opprimé son peuple, et discerne lui-même entre brebis et brebis
[(34:22)], puis, au chapitre 35, l’Idumée est jugée (comp. És. 34). Ici en
général, c’est l’effet qui se rapporte à tout Israël (les deux pays) : puis, au
chapitre 36, le renouvellement moral de tout Israël pour jouir de sa terre ;
chapitre 37, la restauration en résurrection nationale du peuple comme vivifié
de Dieu, et enfin, aux chapitres 38 et 39, le jugement des ennemis du peuple
ainsi restauré en paix, ou plutôt de l’ennemi, savoir de Gog. Toutes ces choses
se rapportent aux relations entre l’Éternel et son peuple. [34:23] Quoiqu’il
donne David pour roi, le Messie n’est pas nommé comme ayant eu des rapports avec
le peuple, car, en effet, ce n’était vrai que de Juda. C’est un tableau général
des derniers jours dans leurs grands résultats et événements, chaque chose ayant
sa place à l’égard de l’ensemble d’Israël, sans qu’il y ait l’historique des
détails.
Ch. 33 — Conduite
individuelle au milieu d’un peuple jugé par Dieu
Au chapitre 33, Dieu établit en vue de ces jugements qui mettaient son peuple
sur un pied entièrement nouveau (car il était jugé comme Lo-Ammi, pas son peuple,
avec les nations, et c’est pourquoi la prophétie peut regarder jusqu’aux
derniers jours, bien que les jugements ne fussent que partiels), un principe
également nouveau, savoir la conduite purement individuelle comme principe
reconnu des voies de Dieu en contraste avec les conséquences du péché national,
versets 10, 11, et encore la porte de la repentance individuelle pleinement
ouverte, repentance basée sur un témoignage qui s’appliquait individuellement,
quel que fût le jugement national. La fin du jugement est l’inverse de l’effet
que le jugement devait produire sur la personne pour confirmer le principe. La
foi ne se montrait pas en comptant sur des promesses ou sur l’intervention de
Dieu en faveur de son peuple comme en possession de ces promesses, car le peuple
était jugé, et ce qui aurait été la foi si c’eût été le temps de la promesse et
qui sera la foi plus tard, était l’endurcissement, dans le temps du jugement,
verset 24 (comp. ici Ésaïe 51:2, passage souvent complètement mal appliqué). Là,
le petit résidu est appelé à compter sur un Dieu qui avait pris un seul homme et
l’avait multiplié ; mais une telle pensée, lorsque Dieu retranchait la multitude
de son peuple à cause de son iniquité, ne serait que l’occasion de rendre son
jugement plus sensible encore. Ainsi, par le moyen d’un jugement sur les
iniquités, dont, comme nation, ils avaient été coupables, et non par une
bénédiction que la présomption voulait arracher à Dieu, ils sauraient que
l’Éternel était Dieu.