Chapitre 20
Ch. 20-23 — Troisième prophétie : Année 7, Mois 5, Jour 10
Ch. 20 — Idolâtrie d’Israël tout au long de son histoire comme peuple
Actions de Dieu pour Israël depuis l’Égypte, et eux se détournant de Lui
Le chapitre 20 commence une nouvelle prophétie qui continue, avec des
subdivisions, jusqu’à la fin du chapitre 23. On aura remarqué que les divisions
générales se font par années. Le chapitre 20 est important. Les chapitres
précédents avaient parlé du péché de Jérusalem. Ici l’Esprit retrace le péché et
spécialement l’idolâtrie d’Israël, c’est-à-dire du peuple, [20:8] envisagé déjà
comme peuple dès son séjour en Égypte : déjà alors l’idolâtrie avait commencé
parmi eux. [20:9] Pour l’amour de son nom, Dieu les a fait remonter du pays de
servitude, [20:11] et leur a donné ses statuts [20:12] et ses sabbats, ces
derniers étant le signe de l’alliance entre Lui et le peuple ; [20:13] mais
Israël s’est rebellé contre Dieu, dans le désert ; [20:17] et déjà il pensait
les détruire, mais il ne les consuma pas entièrement [20:18] et avertit aussi
leurs enfants [20:21] qui, néanmoins, ont suivi le train de leurs pères. [20:22]
Cependant Dieu, pour l’amour de son grand nom, retira sa main, à cause des
nations à la vue desquelles il avait fait monter d’Égypte le peuple. [20:23]
Mais il les avertit dans le désert, qu’ils seraient dispersés parmi les nations
(voyez Lév. 26 et Deut. 32), [20:24] et puisqu’ils avaient profané les sabbats
de l’Éternel et suivi les idoles de leurs pères, [20:26] qu’ils seraient
souillés en leurs dons et esclaves des idoles qu’ils aimaient, pour être mis en
désolation par l’Éternel ; [20:28] car, étant introduits dans la terre promise,
ils ont abandonné l’Éternel pour les hauts lieux. [20:31] Il ne se laisserait
plus consulter par eux, [20:33] mais dominerait sur eux avec fureur et avec un
bras étendu. [20:23] Il avait menacé le peuple de dispersion parmi les nations,
déjà dans le désert ; et, depuis qu’il l’avait introduit dans la terre de Canaan
pour la gloire de son grand nom, Israël n’avait fait que le déshonorer. Il
exécute donc enfin le jugement dont il l’avait menacé. [20:32] Israël, toujours
disposé à s’éloigner de l’Éternel, voudrait en profiter pour être comme les
nations, mais Dieu ne le permettrait pas et interviendrait à la fin. [20:34] Il
tiendrait, nous annonce le prophète, le peuple séparé, malgré lui, — le ferait
sortir du milieu des peuples, [20:35] et l’amènerait dans le désert comme
lorsqu’il est monté d’Égypte ; [20:38] et là, il retrancherait les rebelles en
épargnant le résidu, qui seul entrerait dans la terre, [20:40] car c’est là que
l’Éternel sera adoré par son peuple, lorsqu’il l’aura rassemblé de tous les pays
où il avait été dispersé, et se sera sanctifié lui-même en Israël au milieu des
nations. [20:42] Israël saurait qu’il est l’Éternel, lorsqu’il aurait accompli
toutes ces choses selon ses promesses. [20:43] Le peuple aurait horreur de
lui-même, [20:44] et comprendrait que l’Éternel avait agi pour la gloire de son
nom, et non pas selon les voies corrompues du peuple.
Jugement des dix tribus
et de la nation dans son entier
C’est ici le jugement général de la nation, et en réalité celui des dix tribus,
distinctes de Juda. Les dix tribus, comme un tout, n’étaient pas coupables de
rejet du précieux Seigneur : elles avaient été longtemps dispersées à cause de
leur rébellion contre l’Éternel ; [20:37] elles seront ramenées, mais passeront
comme un troupeau sous la verge de l’alliance, [20:38] les rebelles étant
exterminés, et le résidu épargné seul entrera dans le pays. Ils ne seront donc
pas dans la tribulation particulière de la dernière demi-semaine, ni sous la
puissance de l’antichrist. Dieu agira envers eux selon son gouvernement
national. Juda, sans doute, aura sa part à la bénédiction du verset 40 ; mais
Dieu veut montrer que ce n’est pas simplement de Juda, des Juifs, comme nous
disons, qu’il s’agit. Israël dans le pays, le peuple tout entier, jouira des
bénédictions promises jadis. Ceci fait ressortir quelques principes importants.
Bien qu’il soit fait allusion aux promesses originelles, et qu’elles existent
pour la pleine bénédiction, l’Éternel cependant s’occupe premièrement du pays
d’Égypte. Ensuite, il y a une accumulation de péché. La miséricorde du Seigneur
qui épargne un résidu rendait d’autant plus grand leur oubli de sa bonté,
aggravant seulement et accumulant ainsi le mal, « depuis Abel jusqu’à Zacharie
», comme dit le Seigneur [(Matt. 23:35)].
Jugement du peuple
d’Israël et de Juda séparément
Ainsi, le peuple est jugé pour sa conduite depuis son départ d’Égypte ; [20:8]
son esprit idolâtre a été manifesté en Égypte même (comp. Amos 5:25, 26, cité
dans Actes 7:42, 43). [20:22] L’Éternel avait, il est vrai, épargné le peuple
pour la gloire de son nom, mais le péché restait toujours présent devant Lui ;
[20:23] Israël, considéré comme un tout, une nation, est dispersé, [20:37] puis
de nouveau placé sous la verge de l’alliance, et Dieu distingue le résidu, et
agit pour accomplir assurément, dans sa grâce souveraine, ce dont le peuple
était incapable, envisagé comme placé sous sa propre responsabilité. Israël, en
tant que nation, est distingué de Juda qui reste dans une position particulière.
[20:38] À l’égard de la nation comme telle, les rebelles d’Israël sont
retranchés en dehors du pays et n’y entrent pas. Dans le pays, les deux tiers
sont retranchés à la fin des temps (Zach. 13:8, 9). Mais, dans ce dernier cas,
ce sont les Juifs coupables du rejet et de la mort de Jésus. Ici, il s’agit des
voies de Dieu par rapport à la nation coupable depuis l’Égypte ; là, du
châtiment des ennemis et des meurtriers du Christ. Dans les deux cas, la grâce
agit envers le résidu.