Chapitre 22
Ch. 22 — Chute de Jérusalem, malgré tout le déploiement de la sagesse humaine
[22:1] Jérusalem, la vallée de vision, est pillée. [22:6] Les Mèdes et les
Perses, désignés comme les auteurs de l’invasion dans le chapitre précédent
[(21:2)], sont vus ici abaissant Jérusalem ; [22:2] il n’y a pas de combats au-dehors,
mais la ville est prise et ses habitants sont liés ou tués dans son enceinte. Il
y a dans ce chapitre, outre les révélations prophétiques, une instruction morale
de la plus haute importance. Premièrement, toute la sagesse de l’homme pour
parer au mal est inutile, si la force de Dieu n’agit point. Lorsqu’il est
question de la Cité de Dieu, cette sagesse, mise en œuvre dans l’oubli de Celui
qui avait fait et fondé la ville de sa sainteté, est un péché impardonnable (ch.
22:11). Encore, ce qui est raconté ici a été fait par Ézéchias qui a prospéré
dans tous ses ouvrages. La bénédiction extérieure accompagne ses travaux ; mais,
en même temps, les dispositions du peuple à l’égard même de ces travaux étaient
telles, que Dieu ne pouvait pas les lui pardonner. C’est ce qui arrive souvent :
foi extérieure dans l’œuvre de Dieu qui est bénie de sa part ; et à l’intérieur,
corruption, cœur éloigné de lui, dans la chose dont celui-ci s’occupe, et que
Dieu jugera certainement ; puis l’oubli de Dieu lui-même et de toute relation
avec Lui. C’est ce qui a lieu lorsque le peuple de Dieu s’appuie sur des moyens
humains. [22:19] On voit encore ici celui qui tenait une place assurée selon
l’homme, dans le gouvernement de la maison de David, mis de côté avec honte,
[22:20] et l’élu de Dieu établi à sa place, [22:23] toute gloire lui étant
donnée : préfiguration remarquable du rejet du faux Christ et de l’établissement
du vrai aux derniers jours. Cette prophétie tend à faire supposer une attaque
des nations contre Jérusalem à l’époque où la Babylone historique ne sera qu’un
désert. Ce qui sera la Babylone de ces jours-là tombera. Cependant, Jérusalem,
objet des prophéties, sera prise, son gouvernement sera changé, l’usurpateur
devra céder la place à l’élu de Dieu.