Chapitre 40
Ch. 40-48 — Question entre l’Éternel et les idoles
Ch. 40 — Consolation de Dieu pour Israël, une fois son état reconnu
Jusqu’à présent, il s’est agi plutôt de l’histoire extérieure d’Israël ;
maintenant, c’est son histoire morale ou intérieure qui nous est présentée.
Israël est vu dans sa position de témoin contre l’idolâtrie et dans ses rapports
avec Christ ; on voit aussi la séparation d’un résidu1. La première partie de ce
qu’on peut appeler le second livre d’Ésaïe, s’étend du chapitre 40 jusqu’à la
fin du 48. Il y est comparativement peu parlé du Messie. C’est la grande
question entre l’Éternel et les idoles qui y est présentée, et qui se résout
premièrement par les succès de Cyrus et la prise de Babylone [(45:1)]. Car il y
a l’Éternel et son oint, bien que l’on ne puisse séparer la gloire de l’un de la
gloire de l’autre. Ceci se lie en grâce d’une manière évidente avec la
délivrance d’Israël, témoin de Dieu sur la terre, quelque indigne d’ailleurs
qu’il en ait été. En même temps, ces dispensations de Dieu ont montré qu’il n’y
avait pas de paix pour le méchant en Israël [(48:22)]. Cette grande vérité est
deux fois répétée, s’appliquant aux deux grandes controverses de Dieu avec
Israël. Signalons quelques détails pour mettre ces vérités en évidence. Les huit
premiers versets du chapitre 40 posent d’une manière fort remarquable les
principes d’après lesquels Dieu agit, la grâce qui découle de son propre cœur,
alors que les châtiments auront été pleinement infligés. [40:1] Dieu veut
consoler son peuple, et parle au cœur de Jérusalem en lui disant que ses combats
sont finis ; [40:3] le héraut proclame l’arrivée de l’Éternel. Il s’agit de sa
délivrance qu’il opère ; il n’est pas question de sa réjection. Ce dernier sujet
est traité plus tard dans les chapitres 51 à 53. Mais à l’égard du peuple, que
doit dire le prophète ? [40:6] Toute chair est comme l’herbe ! [40:5] Si toute
chair doit voir la gloire de l’Éternel, s’il plaide en vengeance avec toute
chair, c’est par cette vérité que le témoignage doit commencer. [40:6] Toute
chair est comme l’herbe ! [40:7] l’Éternel souffle dessus. En est-il seulement
ainsi des gentils ? Non, le peuple est comme l’herbe. Voilà par où il faut
commencer, pour qu’il y ait consolation. [40:8] L’herbe se fane, et où s’appuyer
? Dieu a parlé : la Parole de notre Dieu, dit la foi du résidu, dit l’Esprit de
prophétie, demeure éternellement. [40:9] Puis vient le témoignage prophétique du
bonheur de Sion délivrée, qui annonce aux villes de Juda [40:10] la présence de
l’Éternel, le Sauveur, [40:11] dont les soins sont dépeints d’une manière
touchante. Jusqu’au verset 26, la gloire divine de sa majesté est mise en
contraste avec les idoles. [40:27] Puis Dieu interpelle Israël à cause de son
incrédulité. [40:28] Celui qui est l’Éternel ne se lasse pas ; sa force ne fait
pas défaut ; les voies de sa sagesse ne sauraient être sondées. [40:31] Mais
ceux qui s’attendent à Lui renouvellent leurs forces et ne se lasseront point.
1 Voyez la note suivante.