Sujet principal du
livre : Folie des efforts de l’homme, même sage
Inutilité de toute l’expérience de l’homme sage, et soumission à Dieu comme
principe de la vraie sagesse
Le principal sujet de ce livre, c’est donc la folie de tous les efforts de
l’homme dans la recherche du bonheur ici-bas. Il montre aussi que la sagesse,
qui juge tout cela, ne fait que rendre l’homme encore plus malheureux. [12:13]
Puis, toute cette expérience de l’homme de la plus haute capacité est mise en
contraste avec le simple principe de toute vraie sagesse, savoir la soumission
et l’obéissance à Celui qui sait tout et qui gouverne tout, [12:14] parce que :
« Dieu amènera toute œuvre en jugement ».
La solution de tout est
dans la vie selon Dieu, et non dans ce qui vient de l’homme
Si l’on se souvient que c’est là l’expérience de l’homme, que ce sont les
raisonnements de l’homme sur ce qui se passe sous le soleil, on ne verra aucune
difficulté dans les passages qui ont l’apparence de l’incrédulité. L’expérience
de l’homme est nécessairement incrédule. Il confesse son ignorance ; car au-delà
de ce qu’on peut voir, elle ne peut rien savoir. Or la solution de tous les
problèmes moraux est au-dessus et au-delà de ce qu’on voit. Le livre de
l’Écclésiaste rend cela manifeste. [12:13] La seule règle de vie donc, c’est de
craindre Dieu qui dispose de la vie, et qui juge tout ce que l’homme fait tous
les jours de la vie de sa vanité. Il ne s’agit ici ni de grâce, ni de rachat,
mais de l’expérience de la vie prescrite et de ce que Dieu a dit à cet égard,
c’est-à-dire de sa loi, de ses commandements, et du jugement qui suivra — ce qui
est ordonné aux hommes.
Expérience d’un Juif
sous la loi, devant les dons de Dieu et Son jugement
C’est ce qu’un Juif sous la loi pouvait dire, après avoir fait l’expérience de
tout ce que Dieu pouvait donner à l’homme pour le favoriser dans cette position,
et en vue du jugement de Dieu qui en dépendait.
Résultat des efforts de
l’homme naturel, ayant conscience de Dieu
Dans les Proverbes, nous avons une direction pratique et morale à travers le
monde ; l’Ecclésiaste donne le résultat de tous les efforts de la volonté de
l’homme pour trouver le bonheur par tous les moyens dont il dispose. Mais, dans
toutes les recherches auxquelles se livre l’Ecclésiaste, il n’y a ni relation
d’alliance, ni révélation. C’est l’homme avec ses facultés naturelles, tel qu’il
est, ayant sans doute la conscience de ce qu’il a à dire à Dieu, mais cherchant,
par ses propres pensées, où il peut trouver le bonheur. Seulement il faut
admettre que la conscience a sa part dans la question et que la crainte de Dieu
est reconnue à la fin [(12:13)]. Dieu est réellement reconnu, mais on trouve ici
l’homme dans le monde avec la pleine expérience qu’il a de tout ce qui s’y
trouve.