Chapitre 16
L’Éternel entouré de Son peuple béni, dans Ses fêtes
[16:16-17] Le chap. 16 met le peuple en rapport avec le trône de l’Éternel à
Jérusalem, par des solennités dans lesquelles il s’entoure de son peuple, béni
et heureux dans la délivrance que Dieu lui a accordée sous son gouvernement. Ce
chapitre nous présente trois fêtes solennelles, la Pâque [(16:1-8)], la
Pentecôte [(16:9-12)] et la fête des Tabernacles [(16:13-15)].
Fêtes réunissant le
peuple autour de son Dieu
L’esprit de chacune de ces fêtes suggère quelques remarques.
Ch. 16 v. 1-8 — La
Pâque, rappel de la délivrance
Délivrance du mal par Dieu, et amertume liée à la repentance
[16:1] La Pâque rappelait la délivrance, mais la délivrance de l’esclavage en
Égypte, soit sous le péché, soit sous la puissance de Satan. [16:3] Les pains
sans levain, la vérité dans l’homme intérieur, sont ici les pains d’affliction ;
la connaissance de Christ, ou l’application de Christ au cœur, tout en étant
accompagnée de la délivrance et du salut, lorsqu’elle prend la forme de la
repentance (et c’est le cas, lorsqu’il est question de se rappeler sa délivrance),
contient toujours quelque chose d’amer. La joie n’est pas ici le sujet en
question. On est sorti à la hâte, par le bras puissant de Dieu, et si l’on est
heureux, c’est seulement comme ayant échappé, sentant que c’est par la puissance
de Dieu seule, et l’on a conscience de l’état qui avait donné lieu à tout cela.
[16:7] Le peuple mangeait la Pâque pendant la nuit, et le matin chacun
retournait dans sa tente. Ils rentraient chez eux avec le sentiment de la bonté
de Dieu, avec le sentiment que c’était une délivrance du mal sous lequel ils
avaient été par leur propre faute et pour leur propre ruine.
Obligation de sainteté,
et rassemblement autour de Dieu
La sainteté est présentée ici dans la repentance et la délivrance du mal, sous
forme de conscience et de jugement du péché. [16:4] C’est une obligation ; on
n’ose plus rester dans le mal. On était retranché d’Israël si du levain était
trouvé dans la maison, tandis que cette sainteté est en elle-même la joie des
rachetés. [16:6-7] Le peuple était tenu de sacrifier, de cuire et de manger la
Pâque au lieu où Dieu ferait habiter son nom. Dieu les rassemblait autour de sa
demeure, et les rattachait à son nom et à lui-même. Leur nationalité et tous
leurs souvenirs étaient liés au culte de l’Éternel. C’était une autre sauvegarde
contre l’idolâtrie (vers. 5-7).
Ch. 16 v. 9-12 — La
Pentecôte, image des effets de la puissance du Saint Esprit
Offrande volontaire des prémices à Dieu, et bénédiction de Lui
[16:9] Après sept semaines écoulées, [16:11] le peuple devait se réunir de
nouveau autour de l’Éternel. [16:9] On comptait sept semaines depuis que la
faucille commençait à être mise au blé, depuis le jour où l’on commençait à
récolter les fruits de la terre promise. On attendait le temps parfait de
l’œuvre de Dieu. [16:10] Ce qui caractérisait avant tout cette fête, c’était que
chacun offrait un tribut d’offrande volontaire, selon la bénédiction dont
l’Éternel son Dieu l’avait béni. C’est le Saint Esprit et la bénédiction qui
découle de lui, que ce type nous présente. Ce n’est pas seulement la rédemption,
mais la puissance des choses qui en sont le résultat ; non pas toutefois dans sa
plénitude, car c’étaient seulement des prémices offertes à Dieu. L’offrande des
prémices à Dieu est l’effet de la puissance du Saint Esprit. Elles représentent
le résidu d’Israël, historiquement au commencement du christianisme, offert sur
le principe de la rédemption et de la nouvelle alliance ; mais, de fait, les
chrétiens eux-mêmes deviennent les prémices de la création de Dieu [(Jac.
1:18)]. Mais l’effet produit par le Saint Esprit, l’effet de Sa présence en
général, est ce qui caractérise cette fête.
Offrande de franche
volonté et joie, par la bénédiction divine par l’Esprit
Il ne s’agissait pas d’offrandes volontaires lors de la fête de Pâque : [16:7]
on mangeait à la hâte, et l’on retournait à sa tente. Mais le Saint Esprit a
créé la bonne volonté dans le cœur renouvelé ; [16:10] et, selon la jouissance
des fruits de la promesse, selon la mesure de la bénédiction de l’Esprit de Dieu,
ce cœur peut et veut rendre à Dieu les prémices de ce qu’il contient et de tout
ce qu’Il nous a donné (or c’est ce qui accompagne toujours cette franche volonté,
fruit du Saint Esprit). [16:11] C’est pourquoi ils devaient se réjouir en la
présence de l’Éternel leur Dieu.
Joie commune découlant
de la grâce connue par l’Esprit
[16:11] Les fruits de la grâce et de l’Esprit se manifestent en joie et en grâce.
La bénédiction se manifeste dans l’esprit de bénédiction, dans la joie et la
bonne volonté de la grâce. Heureux et précieux résultats ! La joie et le désir
de voir d’autres se réjouir découlent toujours de la grâce, connue selon la
puissance de l’Esprit de Dieu.
[16:11] Ainsi l’adorateur, son fils, sa fille, son serviteur et sa servante, le Lévite dans ses portes, l’étranger, l’orphelin, la veuve devaient se réjouir ensemble, au lieu où l’Éternel avait placé son nom. Dieu s’entourait de la joie, fruit de la grâce et de Sa bénédiction.
Ch. 16 v. 12 — Souvenir
amenant la grâce et l’obéissance
[16:12] Le souvenir d’avoir été lui-même esclave, devait toucher le cœur
d’Israël et influer sur sa conduite, et l’intelligence de la grâce qui l’avait
délivré lorsqu’il était dans cette condition devait l’engager à agir en grâce
envers ses propres esclaves. En même temps, il est exhorté à observer les
statuts de l’Éternel, car la présence du Saint Esprit, tout en produisant de la
joie, nous porte à la vigilance et à l’obéissance. [16:11] Nous jouissons des
arrhes et des prémices devant Dieu, [16:12] mais encore ici-bas, où cette
vigilance et le jugement de soi-même sont nécessaires.
Ch. 16 v. 13-15 — Fête
des Tabernacles, joie complète dans la bénédiction divine
Type de la joie millénaire d’Israël rétabli et béni par Dieu
[16:13] Lorsque la récolte de la moisson et de la vendange était terminée (lorsque
Dieu aura recueilli les siens, les aura cachés dans son grenier, et aura foulé
au pressoir ses ennemis), alors venait la fête des Tabernacles, fête dont il est
certain que nous n’avons pas encore vu l’antitype. La Pâque et la Pentecôte,
bien que tous leurs résultats ne soient pas encore produits, ont eu leur
accomplissement, quant à l’événement qui y est signalé, mais la fête des
Tabernacles n’a point encore eu d’accomplissement. Ce dernier aura lieu
lorsqu’Israël, rétabli dans son pays après la fin de cette économie, jouira
pleinement du résultat de la promesse de Dieu. [16:14] La joie, par conséquent,
est mise ici au premier plan, [16:10] tandis que l’offrande volontaire occupait
le premier rang dans ce qui préfigurait la présence du Saint Esprit sur la terre.
[16:15] Cette fête devait être observée pendant sept jours consécutifs. C’est la
joie continuelle, la joie complète, non pas selon la mesure de la bénédiction,
comme à la Pentecôte, mais parce que Dieu les avait bénis dans tout l’ouvrage de
leurs mains : c’est pourquoi ils ne pouvaient manquer de se réjouir. L’esprit
propre à ce jour nous appartient, quoique l’accomplissement n’en ait pas encore
eu lieu.
Joie actuelle et joie
future, contraste entre les deux fêtes
[16:11] Il y a une joie qui se manifeste en nous, en rapport avec la mesure du
résultat actuel de la présence du Saint Esprit, [16:12] une joie qui exige de la
vigilance et la marche dans le chemin étroit : joie dans laquelle le souvenir de
notre état précédent fortifie en nous l’esprit de grâce envers les autres, et où
la présence de l’Éternel est spécialement signalée.
[16:14] Il y a une joie connue dans le cœur, quoique les choses qui la produisent ne soient pas encore accomplies ; [16:13] une joie qui se rapporte au temps du repos, où le travail sera terminé, où il n’y aura plus besoin de vigilance, ni du souvenir de notre misère, [16:15] pour nous pousser à partager nos bénédictions avec d’autres. [16:14] La fête même suffira pour la joie de tous. « Tu te réjouiras dans ta fête ».
Ch. 16 v. 16-17 —
Principe des trois fêtes : paraître devant Dieu avec des offrandes
[16:16] Finalement, l’Éternel rappelle le grand principe de ces trois fêtes,
savoir, de paraître devant l’Éternel trois fois par an, [16:17] en apportant des
offrandes à l’Éternel.
Ch. 16 v. 18 à 17 v. 7
— Instruments du jugement de Dieu
[16:18] Au verset 18 de ce chapitre commence un sujet nouveau : la peine prise
et les instruments employés pour assurer la bénédiction et exécuter les
jugements nécessaires dans ce but. [16:20] La pensée est toujours de garder le
peuple en relation avec l’Éternel seul. [16:18] Ils devaient établir des juges
et des magistrats dans leurs portes. [16:21] Ce qui menait à l’idolâtrie était
défendu ; [17:5] celui qui les y attirait devait être lapidé.