Chapitre 14
Ch. 14 v. 1-21 — Israël doit être saint pour Dieu, se gardant de toute souillure
[14:1] Le chap. 14 défend au peuple, comme étant les fils du Dieu vivant,
d’imiter les habitudes profanes, signes du dévouement des idolâtres aux êtres
impurs qu’ils adoraient. [14:2] Dieu avait choisi Israël pour Lui. [14:3] Il ne
devait pas se souiller non plus en mangeant des choses abominables. [14:21] Il
était un peuple saint.
Ch. 14 v. 22-29 — Dîmes
et prémices offerts à Dieu
Ch. 14 v. 22-27 — Communion avec Dieu dans le lieu choisi par Lui
[14:22] Les dîmes et toutes les prémices devaient être offertes à Dieu. [14:23]
Étant ainsi consacrées, chacun les mangerait au lieu que Dieu aurait choisi pour
y faire habiter son nom. Le même commandement avait été donné (chap. 12 [v.
11-12]) au sujet de l’endroit où ces choses devaient se manger (en ajoutant que
les enfants, les serviteurs et les servantes y participeraient), en l’appliquant
aussi aux vœux, aux offrandes volontaires et à l’oblation élevée. Ces
ordonnances sont très remarquables (*).
(*) On enseigne généralement qu’il y avait une double dîme, c’est-à-dire que ce dont il est ici question n’a pas affaire avec la dîme régulière payée aux Lévites, et ordonnée dans d’autres passages de la loi ; [14:23] que pendant deux années le peuple portait ses diverses offrandes au lieu choisi par l’Éternel, et mangeait, et se réjouissait ; [14:28] mais, qu’à la troisième année, il invitait chez lui le Lévite et le pauvre. Amos 4:4, montre qu’il y avait à Béthel quelque manière spéciale de lever les dîmes. Quoi qu’il en soit, ce qui caractérise le Deutéronome, c’est que le peuple se réjouit de la bonté de Dieu et s’associe les pauvres, les Lévites et les étrangers ; tandis que les sacrificateurs, bien que mentionnés, sont complètement ignorés sous ce rapport (Voyez chap. 12:6, 7, 11, 12, 17, 18 ; 14:22-28). La portion des sacrificateurs se trouve au chap. 18:3, 4. Les prémices et les premiers fruits du chap. 12 ne sont pas le même mot ; ni au chap. 14:23. Le trait dominant du Deutéronome est la communion et la jouissance uniquement devant le Seigneur, non le service sacerdotal ou de l’autel.
Ch. 14 v. 28-29 — Mise
à disposition des dîmes de la troisième année chez soi
On peut en ajouter ici une autre qui se trouve à la fin du chap. 14. [14:28] Les
dîmes de la troisième année devaient être gardées à la maison, [14:29] et le
Lévite, l’orphelin et l’étranger devaient venir en manger ; et l’Éternel
bénirait celui qui ferait ainsi, dans tout l’ouvrage de ses mains.
Caractères des dîmes
présentées à Dieu
Jouissance de ce que Dieu a donné avec Lui et en communion ensemble
Ici tout était sanctifié comme ayant été présenté à l’Éternel. [14:23] On
reconnaissait ainsi, d’une part, que le peuple était à lui, d’autre part, que
tout ce dont le peuple jouissait était de lui ; mais, en lui rendant ce qu’il
avait donné, l’Israélite jouissait, ainsi que toute sa famille, dans la
communion avec Dieu, des choses communes à Dieu et au peuple, données par Lui,
offertes à Lui, et dont on jouissait en Sa présence, en communion les uns avec
les autres, Dieu lui-même y participant, car tout lui était offert.
Absence des
sacrificateurs comme intermédiaires entre le peuple et Dieu
On ne trouve pas ici les sacrificateurs qui frayent un chemin pour que le peuple
puisse s’approcher de Dieu : Dieu était honoré par l’offrande. Il jouissait de
la piété du peuple, et le peuple lui-même offrait avec joie. Assis devant Dieu,
dans la joie de sa communion, comme à la même table, c’était le peuple qui
jouissait du privilège.
Jouissance apportée par
la grâce à tous ceux qui en ont besoin
[14:29] Dans le cas des dîmes de la troisième année, ce n’est plus la joie du
peuple en famille avec Dieu, mais la grâce qui apporte la jouissance à ceux qui
sont étrangers ou dans la misère, et aux serviteurs de Dieu qui n’ont point
d’héritage. [14:28] Les dîmes, l’Israélite les déposait dans ses portes ; il
avait le privilège d’agir en grâce de la part du Seigneur, en communiquant à Ses
pauvres ce qu’Il lui avait donné. [14:29] Il n’allait pas à la maison de
l’Éternel, mais il invitait la veuve, l’orphelin et le Lévite dans sa maison
pour se réjouir, et l’Éternel le bénissait. Les rapports immédiats du peuple
avec Dieu en communion de famille et en grâce, sont ici très remarquables. Les
sacrificateurs ne sont pas mentionnés ; les Lévites sont les objets de la
libéralité du peuple, comme n’ayant pas d’héritage (comp. chap. 15:19).