Chapitre 8
Ch. 8 v. 1-7 — Désirs et affections du résidu pour Christ, et réponse de
Celui-ci
Le chap. 8, qui est à part, résume, il me semble, les principes de tout le livre,
et revient au fond de tout ce qui a donné lieu à tous ces exercices. La pleine
satisfaction des désirs du résidu est prophétiquement annoncée, et le chemin de
ses affections tracé. Mais ce tableau est dressé pour l’encouragement de ceux
qui n’en jouissent pas encore, et constate le désir de cet accomplissement (fournissant
ainsi, de la part de Dieu, la sanction de ce désir ardent du résidu de posséder
Christ, et d’avoir pleine liberté de communion avec Lui). La réponse nous
enseigne, avec une clarté très précieuse, la manière dont cela s’accomplit.
[8:1-3] L’ardente affection de la Bien-Aimée se manifeste, [8:4] et le Bien-Aimé
veut qu’elle se repose en son amour et en jouisse tant qu’elle voudra, sans être
troublée. [8:5] Puis elle sort du désert appuyée sur Lui. Et où le Seigneur
l’a-t-il réveillée de son sommeil ? Sous un pommier (voyez chap. 2:3). C’est de
Christ seul qu’elle tire sa vie. Là seulement Israël a pu enfanter ce résidu
vivant, qui, à Jérusalem, devient sur la terre l’Épouse du grand Roi [8:6] et
veut être et sera comme un cachet sur son cœur, [8:7] selon la force d’un amour
fort comme la mort, qui n’épargne rien et ne cède à rien.
Ch. 8 v. 8-9 — Éphraïm
jouissant de la bénédiction, mais sans les affections développées en Juda
[8:8] La « petite sœur » me semble être Éphraïm, qui n’a jamais eu le
développement qu’a eu Juda par la manifestation du Christ et par tout ce qui
s’est passé depuis la captivité des dix tribus ; car toutes les affections
morales de Juda ont été formées sur ses relations avec Christ, sur le rejet du
Christ et sur les sentiments que ce rejet a produits, lorsque le Saint Esprit le
lui fait sentir (voyez És. 50-53). Éphraïm n’avait pas passé par là ; mais il
entrera dans la jouissance de ce qui en sera l’effet. Juda, amené à sa
perfection, jouira de la pleine faveur du Messie, ses affections ayant été
formées pour Lui par tous les exercices de cœur qu’il a eus à son sujet.
Ch. 8 v. 11-12 —
Jouissance du fruit de la vigne avec le Roi, et profit pour d’autres
[8:11] Christ, dans son caractère de Salomon, Roi glorieux, Fils de David, et
selon l’ordre de Melchisédec, a une vigne, comme Seigneur des nations ou
multitudes. Il l’a confiée à d’autres pour lui en rendre le revenu convenable.
[8:12] La vigne de la Bien-Aimée était à sa disposition à elle ; mais tout le
revenu en sera pour Salomon, et il y en aura une part pour ceux qui ont soigné
les fruits ; touchante expression de sa relation avec le Roi. Elle veut que tout
soit à Lui, mais alors d’autres en profiteront aussi.
Ch. 8 v. 13-14 — Désir
que l’Époux vienne
Les deux derniers versets expriment le désir, de la part de l’Épouse, que
l’Époux vienne sans délai.