Chapitre 6
Progrès dans l’intelligence des relations, dans la conscience d’être au Bien-aimé
Et cette expérience fait comprendre par grâce à la Bien-Aimée, un autre côté de
ces relations qui constate un véritable progrès dans l’intelligence de la grâce
et dans l’état du cœur. [6:3] Ce n’est plus son désir qui veut posséder l’objet
pour elle-même, c’est la conscience qu’elle Lui appartient. « Je suis à mon
Bien-Aimé ». C’est un progrès très important. L’âme qui a besoin de salut,
besoin de satisfaire à des affections nouvellement éveillées, crie, dès qu’elle
en est assurée : « Mon Bien-Aimé est à moi ! » [(2:16)]. Ayant fait une plus
profonde expérience d’elle-même, elle se reconnaît être à Lui. Ainsi, quant à
nous, ce n’est pas : « Nous avons trouvé celui duquel les prophètes ont écrit »
[(Jean 1:46)] ; mais : Nous ne sommes pas à nous-mêmes, car nous avons « été
achetés à prix » [(1 Cor. 6:20)]. Être ainsi à Christ, en ne pensant plus à soi,
c’est le bonheur de l’âme. Ce n’est pas que l’on perde le sentiment du bonheur
que l’on a de posséder le Sauveur, mais l’autre sentiment, celui d’être à Lui, a
pris la première place.
Ch. 6 v. 4-9 — Ce que
la bien-aimée est aux yeux du Bien-aimé
[4:4] Le Bien-Aimé rend de nouveau témoignage au prix qu’a la Bien-Aimée à ses
yeux. Mais, ici aussi, il y a une différence. Auparavant, en parlant d’elle, il
avait ajouté à la douceur et à la beauté de son regard toutes les grâces qui se
trouvaient en elle ; le miel qui découlait de ses lèvres [(4:11)] ; les fruits
délicieux qui se trouvaient en elle [(4:13)] ; les doux parfums qu’il appelle le
souffle de l’Esprit à lui faire exhaler [(4:16)]. Il ne répète pas ces choses ;
[4:9] il dit ce qu’elle est pour Lui. Ayant redit sa beauté personnelle, c’est
ce qu’elle est en elle-même pour Lui que son cœur exprime. « Ma colombe, ma
parfaite, est unique ». Son affection ne trouve qu’elle. Rien ne peut lui être
comparé. Il y en a bien d’autres, mais elles ne sont pas celle qu’il aime. La
personne du Seigneur remplit le cœur qui a été ramené à Lui. Le regard et les
grâces de l’Épouse sont le sujet du témoignage de l’Époux. Au reste, pour Lui,
il n’y a que celle-là, l’unique de sa mère. Il en sera ainsi du résidu d’Israël
aux derniers jours, comme aussi, en Esprit, il en est ainsi pour nous.
Ch. 6 v. 10-13 — Image
de l’union de Christ avec le résidu à Jérusalem
La réception de Christ et son union avec ce résidu à Jérusalem, sont dépeintes
d’une manière frappante dans ce qui suit. Ce n’est plus le Bien-Aimé qui, en
gloire et en amour, monte du désert [(3:6)], où il s’est associé avec son peuple.
[6:10] C’est la Bien-Aimée qui, belle comme la lune, paraît sur la scène,
brillante de gloire et redoutable comme des troupes sous leurs bannières
déployées. [6:11] Le Bien-Aimé est descendu pour voir les fruits de la vallée
qui mûrissent, et pour voir si sa vigne bourgeonne. [6:12] Avant qu’il s’en
aperçoive, son amour l’a fait être comme les chariots de son peuple de franche
volonté (comp. Ps. 110:3). Il les conduit en gloire et en triomphe. Il avait
cherché en eux les fruits de la grâce ; mais, descendu pour cela, il les élève
en gloire. C’est seulement lorsque son peuple sera pleinement placé en grâce,
que tout en lui sera beauté et perfection, [7:10] et qu’il reconnaîtra qu’il est
entièrement à Christ, et qu’en même temps il possédera parfaitement son
affection.