Chapitre 21
Ch. 21 v. 1-8 — État éternel pour la nouvelle création
[21:1] Mais il y a un nouveau ciel et une nouvelle terre. La mer n’est plus — il
n’y a point de séparation, ni de partie du monde, qui ne soit amenée dans un
état d’ordre sur la terre devant Dieu. Nous ne trouvons pas ici le royaume
médiatorial. L’Agneau n’est pas sur la scène. Dieu est en tous. [21:4] Plus de
douleurs, ni de larmes, [21:3] plus de peuple de Dieu terrestre et distinct des
habitants de la terre. Ceux-ci sont le peuple de Dieu, et Dieu lui-même est avec
eux, leur Dieu, mais en même temps son tabernacle est avec eux. [21:2] C’est la
sainte cité, la nouvelle Jérusalem. [22:3] L’Assemblée a son caractère propre,
elle est l’habitation de Dieu d’une manière spéciale quand l’état immuable est
arrivé et que tout est fait nouveau. [21:6] Dieu est la fin, comme il est aussi
le commencement. Celui qui a soif maintenant, Dieu le rafraîchira en lui donnant
gratuitement de la fontaine d’eau de la vie — [21:7] le vainqueur héritera de
toutes choses. Le monde, pour le chrétien, est actuellement un grand Rephidim (Exode
17 [v. 1]). Voici les deux parties de la bénédiction finale : le vainqueur aura
Dieu pour son Dieu, et il sera son fils. [21:8] Ceux qui ont redouté de suivre
ce chemin — qui n’ont pas vaincu le monde et Satan, mais ont marché dans
l’iniquité — ceux-là auront leur part dans l’étang de feu. Ainsi se termine
l’histoire des voies de Dieu.
Ch. 21 v. 9-27 — La
cité céleste
Ch. 21 v. 9-17 — L’assemblée, divine et céleste, parfaite selon l’homme
[21:9] Ce qui suit est la description de la cité céleste, [17:1] de même
qu’auparavant nous avions eu celle de Babylone. [21:10] Son caractère céleste
est révélé en même temps que sa relation millénaire avec la terre. [21:9] Un des
sept anges, qui avaient eu les sept coupes de la colère de Dieu, vient, comme
dans le cas de Babylone, pour montrer au prophète l’épouse, la femme de l’Agneau.
Le résultat du jugement sur la terre est l’introduction de bénédictions
meilleures et plus élevées. [21:10] Le prophète est placé, comme Moïse [(Deut.
34:1)], sur une haute montagne, pour voir la scène de la promesse, et il
contemple la nouvelle Jérusalem descendant du ciel d’auprès de Dieu. C’est là
son double caractère, divine dans son origine et aussi céleste (comparer 2 Cor.
5:1). Elle pourrait être de Dieu et terrestre, ou bien céleste et angélique. Ce
n’est ni l’un ni l’autre. Elle est divine dans son origine, et céleste dans sa
nature et son caractère. [21:11] Elle est revêtue de la gloire divine, et cela
doit être, comme étant fondée sur l’oeuvre de Christ. C’est cette gloire qui
l’illumine, gloire représentée par le jaspe cristallin, symbole de la gloire
divine (voyez chapitre 4:3). [21:12] Sa sécurité est assurée : elle a une grande
et haute muraille. Elle a douze portes. Les anges sont devenus les gardiens
volontaires des portes de la sainte cité, fruit de l’oeuvre rédemptrice de
Christ dans la gloire. Cela marque aussi la possession par l’homme, ainsi amené
à la gloire dans l’Assemblée, de la place la plus élevée dans la création, ainsi
que l’ordre providentiel de Dieu dont les anges avaient été précédemment les
administrateurs. Les douze portes représentent la plénitude de la perfection
humaine du pouvoir gouvernemental et administratif. La porte était l’endroit où
le jugement se rendait. Douze, ainsi que nous l’avons déjà vu souvent, désigne
la perfection de l’ordre et du pouvoir gouvernemental. Le caractère en est
marqué par les noms des douze tribus ; Dieu les avait ainsi gouvernées. [21:14]
Les patriarches ne sont pas les fondements, mais le caractère de ce pouvoir
gouvernemental se trouve là. Les douze fondements sont les douze Apôtres de
l’Agneau. Dans leur oeuvre, ils ont été les fondements de la cité céleste. Ainsi,
le déploiement de la puissance dans la création et dans la providence, la
puissance gouvernementale (Jéhovah), et l’Assemblée autrefois fondée à Jérusalem,
sont présentés ensemble dans la cité céleste, siège organisé du pouvoir céleste.
[21:9] Elle n’est pas présentée sous le caractère d’épouse, bien qu’elle soit
l’épouse, la femme de l’Agneau. Nous ne la voyons pas sous son caractère
paulinien de bénédiction, dans son union avec Christ comme son corps. [21:14]
C’est l’Assemblée comme fondée à Jérusalem sous les douze — le siège organisé du
pouvoir céleste, la nouvelle et maintenant céleste capitale du gouvernement de
Dieu. Ils avaient souffert et avaient servi l’Agneau dans la cité terrestre, et
sous Lui avaient fondé la céleste. [21:16] Cette cité céleste est en même temps
vaste et parfaite — tout y est mesuré et reconnu de Dieu. [21:15] Ce n’est pas
maintenant un résidu qui est mesuré (comparer 11:1), c’est la cité. [21:16] Elle
n’a pas la perfection divine, cela ne saurait être, mais une perfection donnée
de Dieu. Sa forme est un cube, toutes ses faces sont égales, c’est la perfection
finie. [21:17] De même la muraille (toutes ces choses sont seulement des
symboles) est parfaite, sa hauteur est 12 x 12. La muraille qui assure la
sécurité de la cité est la gloire divine. Comme il est écrit de la Jérusalem
terrestre : « Dieu a mis le salut pour murailles et pour remparts » [(És.
26:1)].
Ch. 21 v. 18-21 — Les
caractères des composants de la cité
[21:18] La cité, quant à sa nature, est formée en justice et en sainteté divines
— « d’or pur, semblable à du verre pur ». Ce qui est maintenant opéré dans les
hommes ici-bas, et appliqué à leurs âmes par la Parole, est la nature même de
toute la cité (comparer Éph. 4:24). [21:19] Les pierres précieuses, symboles des
divers déploiements de la nature de Dieu, qui est lumière, en rapport avec la
créature (vues dans la création, Ézéchiel 28 [v. 13], et en grâce sur le
pectoral du souverain sacrificateur [(Ex. 28:15-30)]), brillent maintenant dans
une gloire permanente et ornent les fondements de la cité. [21:21] Les portes
ont la beauté morale qui fait le plaisir de Christ dans l’Assemblée [(Matt.
13:46)], et elles l’ont d’une manière glorieuse. Le sol sur lequel on marche, au
lieu de présenter aucun danger de souillure, est en lui-même juste et saint ;
les rues, tout ce avec quoi les hommes viennent en contact, sont justice et
sainteté — c’est de l’or pur comme du verre transparent.
Ch. 21 v. 22-23 — La
gloire de Dieu révélée, et de l’Agneau
[21:22] La gloire de Dieu n’est pas voilée par ce qui remplissait de terreur, il
n’y a pas de temple dont les hommes approchaient, mais sans pouvoir entrer en
présence de Dieu qui demeurait caché. Le Seigneur, Dieu, le Tout-Puissant et
l’Agneau sont le temple de la cité céleste. On peut approcher de Dieu et de
l’Agneau dans leur propre nature et leur propre gloire, entourés seulement de
cette gloire dans sa pleine manifestation.
[21:23] Là il n’est pas besoin de lumière créée, la gloire de la lumière divine illumine tout et l’Agneau en est le vase.
[21:22] Remarquons que ce n’est pas le Père qui est le temple. C’est le Dieu révélé en gouvernement dans les diverses dispensations, le vrai Dieu, et c’est l’Agneau qui a manifesté sa gloire. Tel est le caractère de la cité.
Ch. 21 v. 24-27 — Les
habitants de la cité, et les rapports de la terre avec elle
[21:24] La vision continue en montrant les relations de la cité avec ceux qui
sont sur la terre et avec les habitants de la cité. C’est une inconséquence
apparente, mais non réelle, car la cité est vue comme le domaine de l’épouse
[(21:9)]. Quand il est parlé des habitants, il s’agit de bénédiction
individuelle. Les nations épargnées dans les jugements qui ont frappé la terre,
marchent à la lumière de la cité ; et c’est ce que fait le monde maintenant,
dans une certaine mesure ; il marche à la lumière de l’Assemblée. Mais alors la
gloire sera parfaite. [21:23] La cité jouit en elle-même directement de la
lumière, [21:24] et le monde, de la lumière de gloire qui lui est transmise.
C’est à la cité que les rois de la terre apportent leur honneur et leur gloire.
Ils reconnaissent les cieux et le royaume céleste comme étant la source de tout,
et c’est là qu’ils apportent l’hommage de leur puissance. [21:25] Il n’y a plus
de nuit, et les portes restent constamment ouvertes ; il n’est nul besoin de
défense contre le mal, [21:27] bien que la sécurité divine, dont jouit la cité,
empêche l’approche même du mal. [21:24] Les rois eux-mêmes viennent de leur
plein gré lui apporter leur hommage. [21:26] Mais la gloire et l’honneur des
nations lui sont aussi apportées. Le ciel est vu comme la source de toute la
gloire et de tout l’honneur de ce monde, et c’est pourquoi la gloire et
l’honneur sont maintenant vrais. [21:27] Rien de souillé n’entre là, ni rien de
ce qui introduit les idoles et le mensonge. Ni le mal provenant de l’homme, ni
la séduction de Satan, ne peuvent exister là, ni y causer aucune corruption.
Combien n’arrive-t-il pas maintenant, quand quelque chose de bon est établi, que
le coeur qui réfléchit sait que le mal entrera et que Satan trompera et
corrompra. Là, nous avons la certitude que cela ne pourra jamais arriver. Ce
n’est pas seulement l’absence du mal qui caractérise la sainte cité, mais
l’impossibilité que le mal y entre. Mais il y a dans la cité, chez ceux qui s’y
trouvent, ce qui, ayant sa source dans la grâce parfaite, comprend toutes les
bienheureuses affections en rapport avec l’Agneau. Ceux-là seuls, dont les noms
sont écrits dans le livre de vie de l’Agneau, trouvent leur place dans la cité.