Chapitre 15
Ch. 15 v. 1-4 — La vision des dernières plaies, et des saints de cette scène
Ch. 15 v. 1-2 — Les saints victorieux à travers la tribulation
Le chapitre 15 présente une nouvelle vision. [15:1] Aux yeux du prophète se
déroule une autre scène, les dernières plaies ou jugements de Dieu, et
spécialement le jugement de Babylone, avant la venue de Christ. Les sept anges,
ayant les sept dernières plaies, sont le principal objet de la vision, [15:2]
mais comme toujours, avant que le jugement commence, les saints qui se
trouveront sur cette scène sont vus en sécurité. Ils ont été purifiés, mais ont
aussi passé à travers le feu de la tribulation. Ils sont vus se tenant sur une
mer de verre mêlée de feu. Ils ont appartenu à l’époque du pouvoir de la Bête et
de son image, mais ils ont remporté la victoire. Ils ont peut-être semblé
succomber, mais en réalité ils étaient victorieux.
Ch. 15 v. 3-4 — Le
cantique des saints, célébration des actes et des voies de Dieu
[15:3] Leur cantique a un caractère tout à fait particulier. Le cantique de
Moïse est le triomphe sur la puissance du mal par les jugements de Dieu. Le
cantique de l’Agneau est l’exaltation du Messie rejeté, de Celui qui a souffert,
et à l’exemple duquel eux aussi ont souffert ; car c’est le Résidu mis à mort au
milieu d’Israël infidèle et apostat que nous voyons ici. Le cantique célèbre
Dieu et l’Agneau, [15:2] mais ceux qui le chantent sont les martyrs victorieux
qui appartiennent au ciel. [15:3] Ils célèbrent les oeuvres de Jéhovah, Elohim,
Shaddaï (le Seigneur, Dieu, Tout-Puissant, le Dieu de l’Ancien Testament),
[15:4] qui maintenant s’est manifesté lui-même en jugement et qui est connu par
ses oeuvres rendues publiques pour son peuple. « Il a fait connaître ses voies à
Moïse, ses actes aux fils d’Israël » [(Ps. 103:7)]. [15:3] Ses actes sont
célébrés maintenant, ce sont les oeuvres de Jéhovah, Elohim, Shaddaï, le Juge de
toute la terre. Mais ses voies sont aussi célébrées. Il y a l’intelligence de
ces voies, aussi loin du moins que s’étend le juste jugement. Ces voies en
jugement sont justes et véritables. Israël avait compris la délivrance et savait
comment elle était venue ; mais Moïse connaissait les voies de Dieu. Mais c’est
tout. On ne trouve pas ici la célébration des qualités et des attributs de Dieu,
comme elle est faite par les anges [(4:8)] ; ni la pleine connaissance de
l’oeuvre de Dieu pour le salut par le sang de l’Agneau [(5:9-10)]. Ce n’est pas
le coeur s’épanchant dans le sentiment de sa relation avec Dieu ; [15:4] c’est
la célébration de la gloire du Seigneur qui sera maintenant adoré par les
nations, parce que ses jugements ont été manifestés. C’est l’intelligence quand
les jugements sont manifestés, et non quand on a appris tout ce qui est
au-dedans du voile.
Ch. 15 v. 5-8 —
Jugement de Dieu selon sa nature et ses caractères
Préparation du jugement, en pureté et justice divines
[15:5] Cette célébration de ce qui était sur le point d’éclater étant faite, le
temple du tabernacle du témoignage dans le ciel est ouvert ; ce n’est pas
simplement le temple ouvert et l’arche de l’alliance qui y apparaît [(11:19)].
Cela assurait le résultat pour la foi, quand le mal exerçait sa puissance sur la
terre ; l’arche de l’alliance de Dieu garantissait la sécurité d’Israël. Ici,
c’est un témoignage ouvert, non une alliance qui donne la sécurité à l’heure du
mal, mais un témoignage qui accomplit ce que l’arche de l’alliance garantissait,
car le temple est ouvert [15:6] et les instruments du jugement en sortent. C’est
l’action de Dieu pour le rétablissement et la bénédiction d’Israël, par le
jugement des gentils et de tous ceux qui corrompent la terre. Les anges sont
vêtus de lin pur et éclatant, et ceints de ceintures d’or ; c’est la pureté aux
yeux de Dieu et la justice divine qui caractérisent et animent ce jugement, la
première chose répondant, je pense, à la corruption qui existait dans ce qui
aurait dû avoir cette pureté, c’est-à-dire dans Babylone (comparer 19:8). C’est
un jugement qui demande la pureté qui est selon elle-même, et aussi selon la
justice divine. Ce n’est pas l’airain embrasé dans une fournaise [(1:15)], qui
indique simplement l’exécution du jugement à l’égard des hommes, bien que cela
ait lieu, mais c’est Dieu affirmant sa propre nature et son caractère contre la
corruption, le caractère essentiel du Dieu éternel, que l’Assemblée aurait dû
manifester, tandis que Babylone, ainsi que la Bête, étaient tout le contraire.
Les sept anges jugent tout selon ces caractères de Dieu parce qu’en réalité il
s’agit de revendiquer ce que Dieu est, tel qu’il a été pleinement révélé à
l’Assemblée. Mais le lin pur et éclatant, je n’en doute pas, se rapporte
spécialement à Babylone, bien que le jugement doive atteindre les hommes qui ont
pris la marque de la Bête. [15:7] L’un des quatre animaux donne aux anges les
coupes, car il s’agit de la puissance judiciaire de Dieu comme Créateur, et non
pas encore de l’Agneau. [15:8] La gloire du Dieu de jugement remplit le temple,
et personne ne peut s’approcher et adorer, tandis que les plaies s’exécutent.
C’est le plein déploiement de ce qu’est Dieu lorsqu’il juge.
Les quatre premières
coupes frappent tout le cercle de la nature symbolique, comme les trompettes
[16:1-9] Les quatre premières plaies frappent les mêmes objets que les jugements
annoncés par les quatre premières trompettes [(8:7-12)], c’est-à-dire le cercle
entier de la nature symbolique, mais ici directement par rapport aux hommes ;
c’est la terre [(16:2 ; 8:7)], la mer [(16:3 ; 8:8)], les rivières [(16:4 ;
8:10)] et le soleil [(16:8 ; 8:12)], c’est-à-dire la sphère prophétique
organisée des voies de Dieu, les masses des peuples vus sans organisation, les
principes moraux qui régissent leurs mouvements, et enfin l’autorité souveraine.
Les jugements sont universels et ne frappent pas seulement un tiers de la terre,
c’est-à-dire la terre romaine.