Chapitre 7
Dieu pense à ses saints, avant la suite du jugement
Mais Dieu pense à ses saints sur la terre, où, rappelons-le, l’Assemblée n’est
jamais vue maintenant. Il pense à eux avant que ne se déroulent les scènes qui
doivent suivre, soit les jugements sur la terre romaine, soit les opérations
spéciales du mal ; il pense à eux, afin de les mettre en sûreté et de les
sceller pour ce jour.
Ch. 7 v. 1-12 —
Adoration des fidèles en rapport avec le trône de Dieu
Les saints d’Israël et ceux des nations, et leur bénédiction
[7:3] En premier lieu (chapitre 7), ceux qui composent le nombre parfait du
Résidu d’Israël sont scellés, avant qu’il soit permis aux instruments
providentiels des jugements de Dieu d’entrer en activité. [7:4] Le nombre
indiqué est 144 000 = 12 x 12 x 1000. [7:3] Ils sont gardés en sûreté pour la
bénédiction selon les desseins de Dieu, et mis à part par Lui ; ils ne sont pas
encore vus comme jouissant des bénédictions, mais gardés pour elles. [7:9]
Ensuite, paraît l’innombrable multitude de ceux qui viennent d’entre les gentils.
Nous devons remarquer qu’il n’y a eu précédemment aucune déclaration prophétique
quant à la bénédiction de ceux qui sont épargnés dans la grande tribulation (non
pas celle des trois ans et demi de Matthieu 24 [(v. 21)] — cela se rapporte aux
Juifs — mais celle qui est mentionnée dans l’épître à l’assemblée de
Philadelphie [(3:10)]). Mais cette bénédiction nous est pleinement montrée dans
ce chapitre, qui nous dit aussi distinctement quels sont ceux qui y ont part. On
voit une multitude de gentils se tenant, non pas autour du trône, mais devant le
trône et devant l’Agneau, leur justice étant reconnue et eux-mêmes victorieux.
[7:10] Ils attribuent le salut à Dieu ainsi révélé, c’est-à-dire à Dieu sur le
trône et à l’Agneau. Ils appartiennent à ces scènes terrestres, non pas à
l’Assemblée. [7:11] La réponse à ce qu’ils proclament est donnée par les anges
qui sont autour du trône, des anciens et des animaux, tous ensemble formant la
partie céleste de la scène, déjà en relation avec le trône ; les anges entourent
les autres qui forment le centre, le cercle le plus rapproché du trône, [7:9] et
devant celui-ci est la multitude vêtue de blanc. [7:12] Les anges donnent leur
Amen, et proclament aussi les louanges de leur Dieu.
L’adoration en rapport
avec les relations particulières avec Dieu
Tout cela se rapporte à la multitude vêtue de blanc et aux anges ; [7:10]
seulement les premiers parlent de l’Agneau, qui était aussi leur salut. [7:12] À
cela les anges ajoutent leur Amen, et louent leur Dieu. Auparavant, ils avaient
donné gloire et bénédiction à l’Agneau (chapitre 5 [v. 12]) ; [7:10] mais on
comprend que le salut qui vient de l’Agneau n’était pas leur part propre dans le
cantique. [7:11] Les anciens et les quatre animaux n’adorent pas ici, parce que
les relations qui leur sont propres sont différentes, et que ce n’est pas
d’elles qu’il est question ici. On trouve ces relations, en tant que
l’Apocalypse en parle, dans les chapitres 4 et 5. [4:4] Là, on voit les anciens
assis sur des trônes entourant celui de Dieu, [4:10] jetant leurs couronnes
devant le trône [4:11] et adorant Celui qui vit aux siècles des siècles.
[5:9-10] Ils donnent les raisons de leur adoration selon les relations dans
lesquelles ils sont placés : [7:12] la relation des anges est avec leur Dieu ;
[7:10] celle de la multitude vêtue de blanc est avec le Dieu du trône et avec
l’Agneau, comme ayant droit au gouvernement et à la délivrance de la terre comme
chose actuelle. Que l’Agneau soit le Fils, même le Dieu qui a créé les anges, ce
n’est pas ici la question ; il s’agit de chaque classe parlant selon sa propre
relation, de manière à la faire ressortir.
Ch. 7 v. 13-17 — La
foule vêtue de robes blanches
Les fidèles issus de la grande tribulation, et leurs caractères
[7:11] Ainsi, nous avons les armées célestes, [4:4] les saints glorifiés, [7:9]
et la multitude de ceux qui sont vêtus de robes blanches, chacune de ces classes
dans une relation différente, la première et la dernière mises ensemble, et les
saints glorifiés formant une classe à part. Ici, ils n’adorent pas ; [7:13] mais
un des anciens, car ils ont toujours l’intelligence des pensées de Dieu, [7:14]
explique au prophète ce qu’est la multitude vêtue de blanc. Elle ne formait pas
jusqu’alors une partie de la révélation prophétique, et elle n’occupait pas la
place propre de l’Assemblée. « Mon seigneur, tu le sais », dit le prophète.
L’ancien lui dit que ce sont ceux qui étaient venus de la grande tribulation,
qu’ils s’y étaient montrés fidèles, et que leurs robes avaient été blanchies
dans le sang de l’Agneau. Ils ne sont pas des saints de l’époque millénaire,
c’est-à-dire nés durant cette période et assujettis, par leur naissance, à la
responsabilité de cette condition à laquelle la grâce avait à subvenir. Ils sont
purifiés et reconnus comme tels, ils en ont la conscience et ont déjà remporté
la victoire quand les autres commencent, de sorte que, déjà purifiés et reconnus,
[7:15] ils sont toujours devant le trône, comme une classe spéciale, et ils
servent Dieu jour et nuit dans son temple.
Traits de cette classe
de saints les distinguant des autres
[7:15] Cela les distingue immédiatement des adorateurs célestes. Pour ceux-ci,
il n’y a point de temple ; le Seigneur, Dieu, le Tout-Puissant et l’Agneau sont
le temple de la cité céleste [(21:22)]. Sur ceux-là, Celui qui est assis sur le
trône dresse sa tente, comme autrefois sur le tabernacle. Ils ne sont pas comme
Israël dans les parvis, ou comme les nations dans le monde ; ils ont une place
sacerdotale dans le temple du monde. Les multitudes du temps millénaire sont des
adorateurs, ceux-ci sont sacrificateurs. Comme autrefois Anne, fille de Phanuel,
toujours dans le temple même [(Luc 2:36-37)], ils ont constamment accès auprès
du trône. [7:17] Mais ils jouissent aussi de bénédictions venant de l’Agneau
[7:10] auquel, de même qu’à Dieu, ils attribuent leur salut. Il est le bon
Berger qui a été rejeté, et qui a passé lui-même par la tribulation, par une
grande tribulation, [7:17] et il les paîtra. [7:16] Ils n’auront plus faim et
ils n’auront plus soif, comme ils l’ont eu souvent ; la persécution et la
tribulation ne pourront plus les atteindre. [7:17] L’Agneau, tel qu’il sera
connu dans ce temps de transition, l’Agneau qui est exalté au milieu du trône
[(5:6)], les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie. Ce n’est
pas, comme pour nous, la promesse d’une fontaine d’eau jaillissant en vie
éternelle [(Jean 4:14)] et coulant au-dehors comme un fleuve ; [7:16] mais ils
seront nourris, rafraîchis et parfaitement gardés par la grâce de l’Agneau
qu’ils ont suivi. [7:17] Dieu lui-même essuiera toute larme de leurs yeux ; ils
jouiront de toutes les consolations de Dieu en compensation de toutes les peines
par lesquelles ils auront passé. Mais leurs bénédictions sont des consolations,
et non point proprement la joie céleste. Ils forment ainsi une classe à part,
distincte des anciens ou saints célestes ; distincte aussi des saints de la
période millénaire, qui ne verront jamais la tribulation : ils ont en grâce
devant Dieu une position connue et arrêtée. [7:14] C’est une nouvelle révélation
relative à ceux qui passent par la grande tribulation. Les cent quarante-quatre
mille du chapitre 14 [(v. 1)] sont une classe analogue prise d’entre les Juifs
sortant de leur tribulation spéciale.