Chapitres 1 et 2
Purification du territoire d’Israël par le jugement de tous ceux qui y sont
[1:5] La Syrie doit être amenée captive en Assyrie ; le moyen employé pour juger les autres n’est pas signalé. [1:6-8] Gaza et les Philistins, [1:9-10] Tyr, [1:11-12] Édom, [1:13-15] Ammon, [2:1-3] Moab sont passés successivement en revue, [2:4-5] et enfin Juda [2:6] et Israël. Dieu entre dans beaucoup plus de détails à l’égard des péchés de son peuple ; il spécifie bien ce qui caractérisait les diverses nations jugées ; mais, avec Israël, il entre dans une énumération plus circonstanciée. On peut remarquer encore ici ce que nous avons vu ailleurs, que ces jugements de l’Éternel s’appliquent aux nations établies sur le territoire promis à Abraham et appartenant, selon ce don de Dieu, au peuple d’Israël. Dieu purifie sa terre de ce qui la souillait, et hélas ! par conséquent, de Juda et d’Israël aussi, mais en réclamant et conservant ses propres droits, qu’il exercera en faveur d’Israël en grâce aux derniers jours. On voit ici la folie de cet espoir des ennemis du peuple, qui cherchent sa ruine dans la pensée d’y trouver leur compte. Dieu peut le châtier, sans doute, et doit mettre en évidence son propre caractère, mais la malice des ennemis d’Israël fait venir aussi le jugement sur eux.

Causes du jugement de Juda
[2:4] À l’égard de Juda, l’Éternel signale en particulier le mépris de la loi et la désobéissance à ses commandements.

Ch. 2 v. 6-16 — Péché particulier d’Israël, malgré tout ce que Dieu a fait pour lui
[2:6-7] Chez Israël, le péché signalé a un caractère plus indépendant de la loi, ce qui se comprend facilement, vu la position de ce peuple, et se rattache à l’abandon de la crainte de Dieu, qui abandonne l’homme à son penchant d’opprimer ceux sur lesquels il a les yeux arrêtés, et à l’égoïsme de son propre cœur. Il vend le juste pour de l’argent, et le pauvre pour une paire de sandales. [2:8] Il ne s’inquiète pas des souffrances des pauvres, mais même à l’autel prétendu de l’Éternel, se couche sur des vêtements donnés en gage à cause du besoin, et s’égaie à l’occasion des amendes imposées pour les délits. [2:10] Cependant, Dieu les avait fait monter d’Égypte, [2:9] ayant détruit leurs ennemis pour les mettre en possession de leurs terres, [2:11] et avait donné les signes d’une relation toute particulière avec Lui, soit par des personnes mises à part pour Lui, soit par ceux qu’il leur avait envoyés en son nom ; [2:12] mais ils avaient entraîné les uns à se profaner, et les autres à ne pas leur parler de la part de l’Éternel. [2:13] Dieu avait le cœur comme écrasé par leurs péchés, et il se proposait de les juger. L’accusation de mépriser les pauvres est souvent répétée dans cette prophétie (ch. 2:7 ; 4:1 ; 5:11 ; 8:6) ; ceci spécialement en rapport avec Israël.