John Nelson Darby

 

Introduction
Amos traite de l’état moral du peuple, d’Israël plus que de Juda
Le prophète Amos est un des prophètes qui traitent de l’état moral du peuple ; il parle spécialement d’Israël qui, nous l’avons déjà vu dans les livres historiques, représente plus particulièrement le peuple comme tel, tandis que Juda n’était que comme un apanage de la maison de David, quoique, sans doute, dans Juda aussi, un résidu du peuple ne cessât de subsister.

Jugement de Dieu comme sujet, et comparatif avec Osée
Cette prophétie, qui ne s’étend pas à une époque aussi avancée dans l’histoire d’Israël que celle d’Osée [(1:1 ; voir Os. 1:1)], s’exprime dans un style moins ardent que cette dernière. Le péché n’est pas poursuivi avec ce feu consumant de jalousie et de vengeance morale, qui caractérise le langage brûlant et entrecoupé du prophète Osée. Rien de plus décidé, sans doute, contre le mal que la parole d’Amos, quoiqu’elle soit très simple ; il parle de plus haut, pour ainsi dire. Dans Osée, on voit l’angoisse produite par l’Esprit de Dieu, dans un homme qui ne savait pas supporter le mal dans le peuple qu’il aimait comme étant le peuple de Dieu, tandis que, dans Amos, on trouve davantage le calme du jugement de Dieu lui-même ; il y a beaucoup moins de détails sur le péché. Certaines fautes saillantes, d’un caractère spécial, sont signalées, et le jugement le plus complet et le plus absolu est annoncé ; [1:2] au début l’Éternel, du lieu de son trône, proclamant ses droits, rugit de Sion et fait ouïr sa voix de Jérusalem. Ensuite, tout à la fin, vient le rétablissement de la famille de David et d’Israël lui-même [(9:11, 14)]. On peut remarquer qu’avant de prononcer le jugement d’Israël et de Juda, celui des nations circonvoisines est aussi proclamé, tant pour leur hostilité et leur cruauté envers le peuple, qu’à cause de leur conduite essentiellement opposée aux sentiments qui conviennent à l’humanité, alors même qu’Israël n’avait pas eu à en souffrir ; car Dieu en tient compte.