Chapitre 17
Ch. 17 v. 1-21 — Progrès de l’œuvre en Grèce, malgré l’adversité
[16:19-22] Dans ce qui est arrivé à Philippes, c’est la puissance qu’exerçait
l’Ennemi sur les passions des Gentils qui a suscité la persécution contre les
apôtres ; [17:5] à Thessalonique nous retrouvons l’ancienne et universelle
inimitié des Juifs contre le témoignage et l’œuvre de Dieu. [17:4] Cependant
beaucoup de Juifs et de prosélytes reçoivent l’Évangile ; — [17:6-8] mais à la
suite d’une émeute [17:10] les apôtres s’en vont à Bérée (vers. 10). [17:11] Ici
les Juifs sont plus nobles : ils examinent d’après la Parole ce qu’ils ont
entendu ; [17:12] c’est pourquoi aussi un grand nombre d’entre eux croient.
[17:13] Mais les Juifs de Thessalonique, jaloux du progrès de l’Évangile, se
rendent à Bérée, [17:14] et les frères se hâtent de faire sortir Paul de la
ville où Silas et Timothée restent cependant pour le moment, Paul étant l’objet
spécial de la poursuite des Juifs. [17:15] L’apôtre se rend à Athènes ; [17:17]
et là, tout en discourant dans la synagogue, [17:16] ému à la vue de l’idolâtrie
universelle de cette ville [17:21] fainéante, [17:18] il dispute tous les jours
sur la place publique avec les philosophes. [17:19] À la suite de ces entretiens,
il annonce le vrai Dieu devant les principaux de cette capitale intellectuelle
du monde d’alors, [17:15] ayant fait dire à Timothée et à Silas de le rejoindre.
Ch. 17 v. 22-31 — Paul
pose les bases de la vérité, prêchant Jésus et la résurrection
Avec un tel peuple (tel est l’effet de la culture intellectuelle sans Dieu), il
faut que l’apôtre descende au plus bas échelon de la vérité ; [17:24-26] il
démontre l’unité du Dieu Créateur, [17:27-28] et la relation de l’homme avec lui,
[17:31] en déclarant aussi que Jésus jugerait ce monde, Dieu en ayant donné la
preuve en le ressuscitant d’entre les morts (v. 22-31). On croirait ici entendre
Pierre s’adresser aux Juifs, sauf qu’il remplace le jugement de ce monde par la
promesse du retour de Jésus. Il ne faut pas supposer que notre historien nous
ait rapporté tout le discours de Paul ; le Saint Esprit nous donne seulement ce
qui caractérise sa manière d’appliquer la vérité aux circonstances de ceux
auxquels il s’adresse. Ici l’effet produit sur l’esprit des auditeurs a été que
Paul prêchait Jésus et la résurrection. Il paraît même que quelques-uns
prenaient Jésus et la résurrection pour des dieux [(17:18)]. L’apôtre pose bien
la base du christianisme qui est fondé sur la personne de Jésus et sur le fait
de sa résurrection, mais il ne fait que poser ce fondement.
Application du discours
aux personnes, comme Pierre en Act. 3
J’ai dit que son discours rappelle la prédication de Pierre [(Act. 3:12-26)], et
en cela j’ai voulu parler du degré d’élévation de la doctrine à l’égard de
Christ. On remarquera, en même temps, combien l’application des faits aux
personnes auxquelles Paul s’adresse, est juste et à propos. Pierre montre le
Christ rejeté, monté en haut et prêt à revenir si les Juifs se repentaient, le
Christ qui devait établir à sa venue tout ce dont les prophètes avaient parlé
[(3:19-21)]. Ici, à Athènes, le jugement du monde — sanction de la vérité pour
la conscience naturelle — est présenté aux savants et au peuple curieux
[(17:31)], mais rien qui ait pu intéresser leur esprit philosophique :
[17:22-23] un témoignage clair et convaincant toutefois de la folie de leur
idolâtrie, [17:28] d’après ce que la conscience naturelle de leurs poètes
elle-même avait reconnu.