Chapitre 12
Formation des assemblées locales, quoique liées à Jérusalem
[12:3] Hérode, pour plaire aux Juifs, [12:1] se met à persécuter l’Assemblée
dans Jérusalem. On peut remarquer ici que la réunion des chrétiens qui s’était
formée à Antioche, est aussi appelée « Assemblée » (Église) [(11:26)], ce qui
n’a encore eu lieu nulle part ailleurs. Jusque-là tous les croyants étaient
censés faire partie intégrante de l’œuvre dont Jérusalem était le centre1, comme
les Juifs où qu’ils fussent, étaient en relation avec ce même centre de leur
système religieux. Tout Juif, quelque nombreuse que fût l’assemblée de la
synagogue qu’il fréquentait ou quelque grande que fût l’influence du Rabbin,
était comme tel ressortissant de Jérusalem. [11:26] Barnabas et Paul
s’assemblent avec l’assemblée ou église, à Antioche ; — une assemblée locale,
qui, tout en étant liée à Jérusalem, avait la conscience de son existence
distincte, s’est formée, et des assemblées qui ne dépendent d’aucune métropole
commencent à s’établir.
1 La leçon probable qui met assemblée au lieu d’assemblées, au chapitre 9:31, ne modifie pas la pensée générale qu’une assemblée locale, distincte de Jérusalem et composée primitivement de Gentils, était maintenant formée.
Ch. 12 v. 1-17 —
Délivrance de Pierre de l’ennemi, en réponse aux prières
[12:1] Pour en revenir à Jérusalem, Hérode, roi impie, et figure sous certains
rapports du Roi-adversaire qui doit s’élever à la fin, se met à persécuter le
Résidu fidèle à Jérusalem. Ce ne sont pas seulement les Juifs qui persécutent ce
Résidu ; [12:3] le roi que, comme Juifs, ils détestaient, se lie à eux par sa
haine pour le témoignage céleste et cherche à les gagner par ce moyen. [12:2] Il
fait mourir Jacques par l’épée [12:4] et continue en faisant prendre aussi
Pierre pour le mettre en prison. Mais Dieu garde son serviteur ; [12:5] et, en
réponse aux prières des saints, [12:7-10] il le délivre par son ange ; il permet
au monde de tuer quelques-uns de ceux-ci, heureux témoins de leur position
céleste en Jésus, et il en préserve d’autres pour continuer le témoignage sur la
terre, malgré tout le pouvoir en apparence irrésistible de l’Ennemi, pouvoir que
le Seigneur déjoue par la manifestation de la puissance qui lui appartient à Lui
et à Lui seul, et dont il use comme il veut et quand il veut. [12:12] Les
pauvres saints, tout en priant instamment (ils avaient des réunions de prières
en ces jours-là), [12:15-16] ont de la peine à croire que Dieu les a réellement
exaucés quand Pierre arrive à la porte (vers. 12-16). Les désirs sont souvent
présentés à Dieu sincèrement ; mais la foi ne sait guère compter sur lui.
Ch. 12 v. 18-25 — Dieu
gouverne tout, et intervient pour les siens
[12:19] Hérode confondu par la puissance de Celui auquel il résistait, sévit
contre les instruments de sa haine, et s’en va à Césarée, au siège Gentil de sa
puissance. [12:21] Là, tandis qu’il déploie sa gloire, [12:22] et reçoit
l’hommage adulateur du peuple, comme s’il était un dieu, [12:23] Dieu lui-même
le frappe, et montre qu’Il est le gouverneur de ce monde, quelque grand que soit
l’orgueil de l’homme. [12:24] Or la parole de Dieu croissait et se multipliait
par sa grâce, [12:25] et Barnabas et Saul ayant accompli leur ministère, s’en
retournent à Antioche, prenant avec eux Jean, surnommé Marc.