Chapitres 9 à 11:18
Ch. 9 v. 1-7 — Vision de Saul sur le chemin de Damas
Ch. 9 v. 1-2 — Acharnement de l’opposition des Juifs contre les fidèles
Nous avons vu l’opposition acharnée des chefs d’Israël contre le témoignage du
Saint Esprit, leur obstination à repousser la grâce patiente de Dieu. Israël
rejetait tout le travail du Dieu de grâce en sa faveur. [8:3] Saul se fait
l’apôtre de la haine des Juifs contre les disciples de Jésus, contre les
serviteurs de Dieu : [9:1-2] non content de les rechercher à Jérusalem, il
demande des lettres du souverain sacrificateur pour aller les arrêter dans les
villes étrangères. Lorsque Israël est en pleine opposition contre Dieu, Saul est
l’ardent missionnaire de sa méchanceté ; par ignorance, sans doute, mais
l’esclave volontaire de ses préjugés judaïques.
Ch. 9 v. 3-5 — Le
Seigneur glorieux arrête Saul dans son chemin de volonté propre
[9:3] Or, occupé ainsi à poursuivre les disciples du Seigneur, Saul approche de
Damas. Là, en pleine carrière d’une volonté non brisée, le Seigneur Jésus
l’arrête : une lumière venant du ciel brille autour de Saul, l’enveloppe de sa
gloire resplendissante. [9:4] Tombé par terre, il entend une voix qui lui dit :
« Saul, Saul ! pourquoi me persécutes-tu ? » (vers. 4). La gloire qui l’avait
jeté à terre, accompagnée qu’elle était par cette voix, ne laissait aucune
incertitude dans l’esprit de Saul à l’égard de la source de la solennelle
communication qui lui était faite : [9:5] elle était revêtue pour lui de
l’autorité de Dieu. Sa volonté brisée, son orgueil terrassé, son esprit soumis,
il demande : « Qui es-tu Seigneur ? ». L’autorité de Celui qui parlait ne
pouvait être mise en question ; son cœur se soumet à cette autorité ; or le
personnage glorieux d’où elle émanait était Jésus. La carrière de la volonté
propre de Saul était terminée pour toujours. De plus, non seulement il faisait
la découverte que le Seigneur de gloire qui lui apparaissait était Jésus
lui-même, mais que ce Jésus reconnaissait les pauvres disciples que Saul voulait
mener prisonniers à Jérusalem, comme étant Lui-même : « Je suis Jésus que tu
persécutes ».
Ch. 8 v. 5 — Révélation
du Seigneur, et œuvre qui en résulte en Saul
Saul découvre que tout le système religieux juif est opposé au témoignage de
Dieu
Que de choses se révélaient dans ce peu de mots ! [9:5] Le Seigneur de gloire
déclare que c’est lui qui est le Jésus que Saul persécutait, et que ses
disciples étaient un avec lui. Les Juifs étaient en pleine guerre contre le
Seigneur lui-même : tout le système qu’ils soutenaient, toute la loi, toute leur
autorité officielle, toutes les ordonnances de Dieu, ne les avaient pas empêchés
d’être en guerre ouverte contre le Seigneur ; Saul lui-même, armé de leur
autorité, était occupé à détruire le nom et le peuple du Seigneur de dessus la
terre. Terrible découverte qui bouleversait l’âme de Saul de fond en comble,
révélation toute puissante dans ses effets, ne laissant pas un élément moral de
l’âme de cet homme énergique subsister devant sa force. Modifier ses vues
précédentes était inutile ; son zèle pour le judaïsme était du zèle contre le
Seigneur. Sa conscience n’avait fait qu’alimenter ce zèle. Les autorités
établies de Dieu, ces autorités que couvrait l’auréole des siècles et dont la
dignité était rehaussée par les malheurs d’Israël qui n’avait plus rien que sa
religion, ces autorités n’avaient fait que sanctionner et favoriser les efforts
de Saul contre le Seigneur. Ce Jésus qu’elles rejetaient était le Seigneur. Le
témoignage qu’elles cherchaient à supprimer était son témoignage. Quel
changement pour Saul ! Quelle nouvelle position aussi prenait l’œuvre elle-même
dans la pensée des apôtres restés à Jérusalem, quand tous étaient dispersés. Les
apôtres avaient sans doute été fidèles à Jésus, quelle que fût l’opposition des
chefs d’Israël, mais ils étaient, eux-mêmes, en rapport avec la nation.
Brisement complet de
l’homme en Saul, trouvé ennemi de Dieu
Mais, en Saul, l’œuvre est plus profonde encore. Il était égaré, sans doute,
mais sa conscience elle-même (car « il pensait qu’il fallait faire beaucoup
contre le nom de Jésus le Nazaréen » [(Act. 26:9)]) faisait de lui l’ennemi du
Seigneur. Une justice sans reproche selon la loi [(Phil. 3:6)] (d’après la
mesure de l’homme) le laissait plus qu’endurci, en opposition ouverte contre le
Seigneur. Ses supérieurs et les autorités de son ancienne religion, tout ce sur
quoi son âme se basait moralement et religieusement, tout cela était à jamais
mis en pièces dans son âme. L’homme tout entier était brisé devant Dieu. Rien ne
restait en lui, que la découverte de son inimitié contre Dieu et sa propre
volonté brisée — en lui qui, une heure auparavant, était l’homme religieux,
consciencieux, sans reproche ! Comparez (bien que la révélation de Christ l’ait
conduit ensuite beaucoup plus loin) des passages tels que Gal. 2:20 ; Phil. 3 ;
2 Cor. 1:9 ; 4:10 ; et une multitude d’autres.
Saul ne connaît Jésus
que comme glorieux au ciel
D’autres points importants sont mis en évidence ici. Saul n’avait pas connu
Jésus sur la terre : il n’avait pas, comme les douze, à rendre témoignage parce
qu’il avait connu le Seigneur depuis le commencement, en annonçant qu’il était
fait Seigneur et Christ [(Act. 2:36)]. Le Jésus qu’il connaît n’est pas un Jésus
qui monte dans le ciel où on ne le voit plus : le Seigneur lui apparaît pour la
première fois dans le ciel ; [9:5] et comme Seigneur de gloire, il lui déclare
qu’il est le Jésus qu’il persécutait. Un Seigneur glorieux est le seul que Paul
connaisse ; son Évangile, comme il s’exprime [(2 Tim. 2:8)], est l’Évangile de
la gloire ; s’il avait connu le Christ, selon la chair, il ne le connaît plus
ainsi [(2 Cor. 5:16)].
Révélation de l’union
des saints avec un Christ glorifié
Mais un autre principe important se trouve encore ici. Le Seigneur de gloire a
ses membres sur la terre ; il dit à Saul : « Je suis Jésus que tu persécutes »
(vers. 5). Les chrétiens faisaient partie de lui-même, ses pauvres disciples
étaient chair de sa chair, os de ses os ; il les considérait et les chérissait
comme sa propre chair. La gloire et l’unité des saints avec Jésus, leur chef
dans le ciel, telles sont les vérités qui se rattachent à la conversion de Saul,
à la révélation de Jésus à son âme, à la création de la foi dans cet ennemi
avoué du christianisme. Cette création s’est opérée aussi d’une manière qui
renversait le judaïsme de fond en comble et dans toute sa portée, pour l’âme de
Saul, pour cette âme de l’existence de laquelle le judaïsme faisait partie
intégrante, en caractérisant cette existence tout entière. Nous empruntons à un
récit subséquent de cette vision (26:17), un autre point remarquable par ses
rapports avec la carrière de Paul. Le Seigneur lui dit : « Te retirant du milieu
du peuple et des nations vers lesquelles moi je t’envoie ». La fin morale de
Saul le séparait de l’un et des autres ; des Juifs à coup sûr, mais elle ne
faisait pas non plus de lui un Gentil, car il était uni avec un Christ glorifié.
Il n’était ni Juif, ni Gentil, quant à sa position spirituelle. Toute sa vie,
tout son ministère découlaient de son association avec un Christ céleste et
glorifié.
Ch. 9 v. 8-31 —
Introduction de Saul dans l’Assemblée
Ch. 9 v. 8-19 — Jésus envoie son disciple Ananias pour s’occuper de Saul
Cependant Saul entre dans l’Assemblée par des moyens ordinaires — comme Jésus en
Israël — prenant sa place humblement là où la vérité de Dieu se trouvait établie
par sa puissance. [9:9] Aveugle pendant trois jours, et préoccupé,
naturellement, d’une découverte telle que celle qu’il venait de faire, Saul ne
mange, ni ne boit ; ensuite, outre le fait que sa cécité lui fournissait une
preuve continuelle et sans équivoque de la vérité de cet événement, [9:17] sa
foi a dû être confirmée par l’arrivée d’Ananias qui, sans être sorti de la
ville, peut lui déclarer de la part du Seigneur ce qui lui était arrivé ; [9:12]
circonstance d’autant plus frappante que Saul l’avait vu venir dans une vision
lui rendre la vue. [9:17] Ananias, en effet, vient [9:18] et lui fait recouvrer
la vue. Saul voit et il est baptisé (vers. 18) ; [9:19] il prend de la
nourriture, et il est fortifié. L’entretien de Jésus avec Ananias est
remarquable comme montrant avec quelle évidence le Seigneur se révélait dans ces
jours-là, et la sainte liberté et la confiance avec lesquelles le fidèle
disciple s’entretenait avec lui. [9:11] Le Seigneur lui parle comme un homme
avec son ami, lui donnant des détails de lieu et de circonstances ; [9:13-14]
Ananias raisonne avec le Seigneur ouvertement et en toute confiance au sujet de
Saul, [9:15] et Jésus lui répond, non pas avec une autorité sévère, quoique
Ananias eût à obéir, mais par des explications pleines de grâce, en faisant de
lui son confident et en lui déclarant que ce Saul était un vase d’élection, pour
porter son nom devant les nations, les rois, et les enfants d’Israël, [9:16] et
qu’il lui montrerait combien il aurait à souffrir pour son nom.
Ch. 9 v. 20 —
Témoignage de Saul à Jésus comme Fils de Dieu
[9:20] Saul ne tarde pas à confesser et à annoncer sa foi, et ce qu’il dit est
éminemment digne de remarque. Il prêche dans les synagogues que Jésus est le
fils de Dieu. C’est la première fois que Christ a été ainsi annoncé. Il avait
déjà été annoncé comme élevé à la droite de Dieu [(Act. 2:33)], Seigneur et
Christ [(Act. 2:36)] ; le Messie rejeté était exalté en haut. Mais ici la simple
doctrine quant à la gloire personnelle du Sauveur est présentée : Jésus était le
fils de Dieu !
Dernière place des
Juifs dans l’œuvre confiée à Saul
[9:15] Remarquez aussi ici que dans les paroles de Jésus à Ananias, les enfants
d’Israël viennent les derniers.
Ch. 9 v. 21-33 — Action
du Seigneur pour les siens, malgré l’adversité
[9:20] Saul ne commence pas encore son ministère public : [9:21] sa prédication
n’est pour ainsi dire que l’expression de sa fidélité personnelle, de son zèle,
de sa foi au milieu de ceux avec lesquels il était naturellement lié. [9:23]
L’opposition ne tarde pas à se manifester dans la nation qui ne voulait pas
avoir un Christ selon Dieu, [9:25] et les disciples descendent Saul le long du
mur dans un panier. [9:27] Par l’intervention de Barnabas, homme de bien et
plein du Saint Esprit et de foi [(Act. 11:24)], chez qui la grâce avait fait
valoir la vérité quant au nouveau disciple, le redoutable Saul [9:28] trouve sa
place parmi les frères à Jérusalem même (vers. 23-29)1. Merveilleux triomphe du
Seigneur ! Singulière position que celle de Saul dans cette ville, s’il n’eût
pas été absorbé par la pensée de Jésus lui-même. [9:29] À Jérusalem il raisonne
avec les Hellénistes ; il en était un lui-même ; les Hébreux ne sont pas sa
sphère naturelle ; ils veulent tuer le nouveau converti [9:30] qui est mené par
les disciples à Césarée, vers la mer, et envoyé, de là, à Tarse, sa ville
natale. Le triomphe de la grâce a, sous la main de Dieu, réduit l’Adversaire au
silence. [9:31] Les assemblées sont laissées en paix ; elles s’édifient,
marchant dans la crainte de Dieu et dans la consolation du Saint Esprit, les
deux grands éléments de la bénédiction, et elles augmentent en nombre. Les
persécutions accomplissent les intentions de Dieu : la paix qu’Il accorde donne
aux siens l’occasion de mûrir dans Sa connaissance et dans la grâce (vers. 31).
Nous apprenons à connaître les voies et le gouvernement de Dieu au milieu de
l’imperfection de l’homme.
1 Cela eut lieu plus tard, semble-t-il, mais est mentionné ici afin d’assigner à Saul, pour ainsi dire, sa place parmi les chrétiens.
Ch. 9 v. 32 à 11 v. 18
— Puissance de l’Esprit en Pierre et entrée des Gentils dans l’Assemblée
Suite de l’œuvre de Dieu par Pierre, notamment envers les Gentils
Continuation du travail apostolique de Pierre, et introduction des Gentils dans
l’Assemblée
[9:31] La paix étant établie par la bonté de Dieu — seule ressource de ceux qui
s’attendent vraiment à Lui, dans la soumission à sa volonté — [9:32] Pierre
parcourt tout le pays d’Israël. L’Esprit de Dieu nous raconte cette circonstance
ici, entre l’appel de Saul et son travail d’apôtre, pour nous faire voir, je
n’en doute pas, l’énergie apostolique en Pierre, subsistant lors même que
l’appel de Saul devait introduire de nouvelles lumières et une œuvre nouvelle
sous de très importants rapports. Le Saint Esprit met ainsi son sceau sur
l’œuvre qui s’était faite auparavant, comme étant son œuvre à lui, quelque
progrès que fît l’accomplissement de ses conseils. [10:44-45] Il montre, en même
temps, l’introduction des Gentils dans l’Assemblée, telle qu’elle avait été
fondée par la grâce au commencement, conservant ainsi l’unité, et mettant son
sceau sur une œuvre que la grâce céleste avait accomplie.
Préparation à la
révélation de la vérité de l’Église vue comme corps de Christ
L’Église existait. La doctrine de son unité comme corps de Christ en dehors du
monde, n’était pas encore mise en évidence. La réception de Corneille
n’annonçait pas cette unité, mais elle frayait le chemin à sa manifestation.
Continuation de l’œuvre
précédente, accordant aux Gentils les mêmes privilèges qu’aux Juifs
La puissance non diminuée de Pierre, son autorité apostolique au milieu des
fidèles, l’entrée de Corneille dans la maison spirituelle de Dieu en rapport
avec le ministère de cet apôtre, et cela après l’appel de Saul, qui ouvrait une
autre perspective, en un mot, l’ensemble des faits racontés ici confirme ce qui
avait été fait précédemment. L’œuvre déjà accomplie n’était nullement mise de
côté pour faire place à une autre. La vision de Pierre ne révèle cependant pas
l’Église comme corps de Christ, ni l’admission de Corneille non plus, je le
répète. [10:35] Ces deux faits montrent qu’en toute nation celui qui craint Dieu
lui est agréable ; c’est-à-dire, que la faveur de Dieu n’était pas limitée aux
seuls Juifs, et qu’il n’était pas nécessaire de devenir Juif pour participer au
salut en Christ. L’unité du corps, attaché à son Chef dans le ciel, ne
ressortait pas du fait de l’admission des Gentils pieux au nombre des sauvés ;
mais ce fait préparait le chemin pour la promulgation de cette vérité, puisque,
de fait, le Gentil, sans devenir Juif, était admis au milieu des héritiers du
royaume sur la terre. Le fait qui forme le fondement de l’existence de l’Église
sur la terre se réalisait individuellement, quoique la vérité même de l’unité du
corps ne fût pas enseignée. La repentance pour la vie éternelle était accordée
aux Gentils comme tels. [11:15] Le Saint Esprit, sceau de la bénédiction
chrétienne parmi les Juifs, fruit de la rédemption accomplie par Jésus, était
donné aux Gentils comme aux Juifs. Les fidèles de cette nation s’en étonnaient
peut-être, [11:17] mais il n’y avait pas lieu de résister à Dieu : [11:18] ils
pouvaient, par grâce, bénir Dieu du don accordé souverainement aux Gentils.
Acceptation des Gentils
par les Juifs, en soumission à Dieu
Depuis le chap. 9:32 au chap. 11:18, nous trouvons donc la puissance de l’Esprit
de Dieu avec Pierre au milieu d’Israël, et l’admission des Gentils dans
l’Assemblée terrestre, sans que ceux-ci devinssent Juifs ou se soumissent à
l’ancien ordre de choses qui s’en allait : [10:44] le sceau de l’Esprit est mis
sur eux, [11:2] et les chefs de l’assemblée qui était à Jérusalem et les plus
ardents des circoncis [11:18] acceptent le fait comme étant la volonté de Dieu,
et s’y soumettent en louant son nom malgré leurs préjugés. La porte est donc
ouverte aux Gentils, c’était un pas immense. La doctrine précieuse de l’Église
restait encore à mettre en évidence.
L’appel des Gentils
Progrès dans le développement de l’œuvre de Dieu
Pierre avait annoncé l’appel des Gentils dans son premier discours [(2:39)] ;
mais réaliser cet appel et en formuler les conditions en rapport avec ce qui
existait historiquement, c’est ce qui exigeait l’intervention, l’autorité et la
révélation de Dieu. Le progrès qui s’est fait dans le développement de la vérité
par la patiente grâce de Dieu est évident ; car, certes, ce n’est pas la sagesse
de l’homme qui a été la source de ce développement. Toute juive au commencement,
l’œuvre qui s’est faite à Jérusalem était accompagnée de la déclaration faite au
peuple juif que, s’il se repentait, Jésus reviendrait [(3:19-20)]. Ce témoignage
de grâce est rejeté et les prémices de l’Église, dans la personne de l’un de
ceux qui le portait, entrent dans le ciel [(7:59-60)]. L’Esprit, dans sa liberté
souveraine, agit en Samarie et parmi les prosélytes [(chap. 8)]. L’Assemblée
étant dispersée par la persécution [(8:1)], Saul est appelé par la révélation
d’un Christ glorieux, et par un témoignage de la propre bouche de Jésus,
témoignage qui implique l’union des saints sur la terre avec lui, leur Chef,
dans le ciel, comme un seul corps [(9:5)]. Ensuite un Gentil pieux et déjà
converti par la grâce [(10:2)], mais encore Gentil, reçoit la foi en Christ et
l’Esprit [(10:44)] ; en sorte que l’apôtre et les disciples les plus attachés au
judaïsme, le reconnaissent comme désigné par le témoignage de Dieu lui-même, par
la descente du Saint Esprit sur lui comme sceau de sa foi : Pierre reçoit le
nouveau disciple par le baptême [(10:47-48)], les autres, en acceptant l’acte de
Pierre [(11:18)].
Salut de Dieu pour
celui qui a la vie par Lui
Remarquons ici que le salut n’est pas seulement le fait d’être vivifié et d’être
pieux, mais la délivrance complète, que Dieu, pour nous présenter en justice
devant sa face, accorde à celui qui a déjà la vie par l’opération divine. [10:2]
Corneille était pieux et conséquent dans sa piété, [10:43] mais il entend parler
d’une œuvre accomplie en sa faveur, par laquelle il peut être, et comme nous le
savons, était sauvé. [10:44] Enfin, le sceau de l’Esprit placé sur la foi en
Jésus1, [10:45] voilà le témoignage sur lequel on reconnaît ceux que Dieu
accepte ; c’est-à-dire, en voilà la pleine évidence pour l’homme.
1 Si nous examinons soigneusement les affirmations et les faits de l’Écriture, nous trouverons, je n’en doute pas, quant au détail, que ce qui est scellé, c’est la foi dans l’œuvre de Jésus pour la rémission des péchés.