Chapitre 5
Ch. 5 v. 1-10 — Jugement du mal dans l’Assemblée par l’Esprit présent
Hélas ! le mal se montre là aussi. Si le puissant Esprit de Dieu est dans
l’Assemblée, la chair se trouve aussi en ceux qui la composent : [5:1-2] on veut
avoir le crédit que donne le dévouement produit par le Saint Esprit, et on veut
l’avoir sans la foi en Dieu et sans le renoncement à soi-même, qui font toute la
valeur de ce dévouement, toute sa vérité. Ce n’est là toutefois, qu’une nouvelle
occasion pour manifester la puissance de l’Esprit de Dieu et la présence de Dieu
au dedans de l’Assemblée comme rempart contre le mal, de même que le chapitre
précédent avait montré son énergie au dehors et les fruits précieux de sa grâce.
Quand on ne trouve pas le simple fruit et la puissance du bien, tels que nous
les avons décrits plus haut, on trouve la puissance du bien contre le mal.
L’état actuel de l’Assemblée comme un tout, n’est plus que la puissance du mal
surmontant le bien. Dieu ne supporte pas le mal, là où Il demeure, encore moins
même que là où Il ne demeure pas. Quelle que soit l’énergie du témoignage qu’il
fait rendre envers ceux qui sont au dehors, Dieu use de toute patience jusqu’à
ce qu’il n’y ait point de remède au dedans. Plus sa présence se réalise et se
manifeste (et dans la proportion même dans laquelle cela se fait), plus Dieu se
montre intolérant à l’égard du mal. Il ne peut pas en être autrement. Dieu juge
au milieu des saints ; il y veut la sainteté, et cela dans la mesure de la
manifestation de lui-même. [5:5, 10] Ananias et Sapphira, méconnaissant la
présence du Saint Esprit dont ils prétendaient suivre l’impulsion, tombent morts
devant le Dieu que dans leur aveuglement ils voulaient tromper en l’oubliant (vers.
1-10). Dieu était dans l’Assemblée.
Ch. 5 v. 11-16 —
Puissance du témoignage à la présence de Dieu
Puissant quoique pénible témoignage rendu à sa présence ! [5:11] La crainte
pénètre dans les cœurs au dedans et au dehors. En effet, c’est une chose
sérieuse que la présence de Dieu, quelle qu’en soit la bénédiction. [5:12]
L’effet de cette manifestation de la présence d’un Dieu demeurant avec les
hommes qu’il reconnaissait comme siens, est très grand : [5:14] des multitudes
se joignent par la foi à la confession du nom du Seigneur, au moins d’entre le
peuple, [5:13] car les autres ne l’osaient pas. Plus la position dans laquelle
on est placé dans le monde est élevée, plus on craint le monde qui nous y a
placé. [5:15] Aussi le témoignage rendu par les miracles à la puissance de Dieu
agissant au milieu des disciples, se montre d’une manière encore plus frappante
qu’auparavant, [5:16] de sorte qu’on venait de loin pour en profiter. [5:12] Les
apôtres se tenaient constamment ensemble dans le portique de Salomon (vers. 12).
Ch. 5 v. 17-42 —
Opposition de Satan au témoignage divin
Ch. 5 v. 17-18 — Manifestation de la puissance du mal par la jalousie des chefs
Mais hélas, ces manifestations de la puissance de Dieu se rattachaient aux
disciples méprisés de Jésus et s’opéraient en dehors de l’ornière dans laquelle
l’importance propre des principaux sacrificateurs des Juifs se trouvait
nécessairement engagée. [5:17] Le progrès que faisait ce qu’ils rejetaient et
l’attention que les miracles attiraient sur les apôtres, excitent leur
opposition et leur jalousie : [5:18] ils jettent les apôtres en prison (vers.
17, 18). Dans ce monde le bien agit toujours en présence de la puissance du mal.
Ch. 5 v. 29-23 —
Intervention de la providence divine, par le moyen des anges
Une puissance autre que celle de l’Esprit dans l’Assemblée se montre ici. La
providence de Dieu, veillant sur son œuvre et s’exerçant par le ministère des
anges, confond tous les plans des chefs incrédules d’Israël qui mettent les
apôtres en prison : [5:19] un ange de l’Éternel leur ouvre la prison [5:20] et
les envoie poursuivre leur tâche habituelle dans le temple. [5:22-23] Les
huissiers envoyés à la prison par le sanhédrin, la trouvent fermée et tout en
bon ordre, mais les apôtres n’y sont point.
Ch. 5 v. 24-40 —
Obéissance à Dieu des témoins, face au sanhédrin opposé à Lui
[5:24] Pendant que les sacrificateurs se livrent à l’inquiétude produite par
cette circonstance inattendue, [5:25] on annonce au sanhédrin que les apôtres
sont dans le temple, enseignant le peuple. [5:26] Le sanhédrin, confondu et
alarmé, les fait chercher, mais avec douceur, craignant le peuple ; car Dieu
quand il veut rendre un témoignage tient la bride de tout jusqu’à ce que ce
témoignage soit rendu. [5:27] Le souverain sacrificateur interroge les apôtres,
[5:28] leur rappelant la prohibition qui leur avait été déjà faite [(4:18)] (v.
27, 28). [5:29] La réponse de Pierre est plus courte cette fois que la
précédente, et annonce un parti pris, plutôt que l’intention de rendre un
témoignage en raisonnant avec ceux qui ne voulaient pas écouter et qui se
montraient adversaires. La substance de sa réponse est la même qu’auparavant :
il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes ; — opposés à Dieu, les chefs d’Israël
n’étaient plus que des hommes ; et en les caractérisant ainsi tout était décidé,
leur opposition à Dieu était évidente. [5:30] Le Dieu de leurs pères avait
suscité Jésus que les anciens d’Israël avaient crucifié ; [5:32] les apôtres
étaient ses témoins, ainsi que le Saint Esprit donné à ceux qui se soumettaient
à lui. Tout était dit ; la position relative des chefs d’Israël et des témoins
du Dieu d’Israël clairement annoncée. Pierre, au nom des apôtres, prend
formellement de la part de Dieu, de Jésus, celle de témoin, en accord avec le
Saint Esprit qui, comme sceau donné aux croyants, rendait témoignage au nom du
Sauveur. Cependant il ne se trouve chez Pierre ni orgueil, ni volonté propre :
[5:29] il devait obéir à Dieu ; [5:30] et il prend sa place en Israël encore — «
Le Dieu de nos pères » dit-il ; — [5:32] mais la place du témoignage pour Dieu
en Israël. [5:40] Le conseil de Gamaliel prévaut pour écarter les projets du
sanhédrin (vers. 33 et 35), car Dieu a toujours ses instruments préparés,
peut-être à notre insu, quand nous faisons Sa volonté ; cependant ils font
battre les apôtres, leur défendent de prêcher, et les renvoient ; et ce fait que
leurs persécuteurs n’ont su que faire, ne rend que plus évident que leur volonté
était opposée aux voies de Dieu. Combien, au contraire, le chemin est simple
quand on est envoyé de Dieu et que l’on a conscience de faire Sa volonté !
[5:29] « Il faut obéir à Dieu ».
Ch. 5 v. 41-42 — Soins
de Dieu pour maintenir Son témoignage
L’objet de cette dernière partie du chapitre est de montrer que les soins
providentiels que Dieu déployait, soit miraculeusement par le moyen des anges,
soit en disposant des hommes pour accomplir ses desseins, s’exerçaient en faveur
de l’Assemblée, de même que son Esprit y rendait témoignage et y manifestait sa
puissance. [5:41] Les apôtres, nullement effrayés, reviennent heureux d’être
trouvés dignes de souffrir pour le nom de Jésus ; [5:42] et chaque jour dans le
temple et dans les maisons, ils ne cessaient de prêcher et d’annoncer la bonne
nouvelle de Jésus, le Christ. Quelque faibles qu’ils fussent, Dieu lui-même
maintient son témoignage.