Chapitre 4
Ch. 4 v. 1-4 — Rejet de la grâce par le peuple, mais salut individuel
[4:1] Mais, comme les apôtres parlaient au peuple, les sacrificateurs et le
commandant du temple et les sadducéens viennent les arrêter, [4:2] étant en
grande peine de ce qu’ils prêchaient la résurrection que leur incrédulité et
leur système dogmatique n’acceptaient pas. [4:3] Les apôtres sont jetés en
prison, car il était déjà tard. L’espérance d’Israël a été mise de côté ; la
grâce de Dieu a parlé en vain, quelque grande, quelque patiente qu’elle fût.
[4:4] Cependant beaucoup d’entre ceux qui avaient ouï la Parole, croient, et
déjà cinq mille hommes confessent le Seigneur Jésus.
Ch. 4 v. 5-22 —
Témoignage devant les chefs du peuple
Ch. 4 v. 5-18 — Opposition conduite par Satan contre la vérité témoignée et
affirmée
Nous avons vu le message que Dieu dans sa grâce envoyait à Israël par la bouche
de Pierre. Nous allons voir maintenant, non seulement l’accueil qu’elle a reçu
de la part des chefs du peuple, accueil déjà signalé, mais la réponse délibérée
du cœur de ceux-ci, si cœur nous pouvons l’appeler. [4:5] Le lendemain, les
chefs, les anciens et les scribes, [4:6] ainsi qu’Anne et ses parents, [4:5] se
rassemblent à Jérusalem ; [4:7] et plaçant les apôtres devant l’assemblée, ils
leur demandent par quelle puissance, et en quel nom, ils ont opéré ce miracle
sur l’homme perclus (vers. 5-7). [4:8] Pierre, rempli du Saint Esprit, déclare
avec la plus grande promptitude et une entière hardiesse à tout Israël [4:10]
que c’était par Jésus, que la nation avait crucifié et que Dieu avait ressuscité,
que cet homme avait été guéri. Voilà la question posée bien formellement entre
Dieu et les chefs d’Israël, et cela par l’Esprit de Dieu. [4:11] Jésus était la
pierre rejetée par les bâtisseurs, qui est devenue la maîtresse pierre du coin ;
[4:12] le salut ne se trouvait nulle part ailleurs. Avec les adversaires et les
chefs, l’apôtre n’use d’aucun ménagement ; il fait tout pour gagner le peuple
ignorant et fourvoyé. [4:13] Le sanhédrin reconnaît ceux qui sont devant lui
pour avoir été les compagnons de Jésus. [4:14] L’homme guéri était là ; que
pouvaient-ils dire ou faire en face du peuple témoin du miracle ? [4:16] Ils ne
savent que montrer une volonté décidée contre le Seigneur et contre son
témoignage, et fléchir devant l’opinion publique nécessaire à leur propre
importance, et à laquelle ils n’osaient pas résister. [4:17-18] Ils ordonnent
aux apôtres de ne plus enseigner au nom de Jésus et leur font des menaces. On
remarquera ici que Satan avait des instruments sadducéens rangés contre la
doctrine de la résurrection, comme il avait eu dans les pharisiens, des
instruments contre un Christ vivant. Il nous faut nous attendre à l’opposition
systématique de Satan contre la vérité.
Ch. 4 v. 19-21 —
Déchéance des chefs du peuple comme témoins de Dieu
[4:19] Or Pierre et Jean ne laissent aucune équivoque quant à leur marche : Dieu
leur avait ordonné de prêcher Jésus, la défense prononcée par l’homme ne pouvait
influer sur eux. [4:20] « Nous ne pouvons pas, disent-ils, ne pas parler des
choses que nous avons vues et entendues » (vers. 19, 20). Quelle position que
celle dans laquelle les chefs du peuple se trouvent ici ! Un tel témoignage
constate clairement que les conducteurs d’Israël sont déchus de la position
d’interprètes de la volonté de Dieu. Les apôtres ne les attaquent pas ; Dieu les
jugera : mais les apôtres agissent directement de la part de Dieu, et quant à
l’œuvre que Dieu leur a confiée, ne tiennent aucun compte de l’autorité de ces
conducteurs d’Israël. Le témoignage de Dieu était avec les apôtres, et non avec
les chefs du temple, et la présence de Dieu était dans l’Assemblée, et non dans
le temple.
Ch. 4 v. 23-37 — Action
de l’Esprit Saint en puissance dans les saints
[4:23] Pierre et Jean reviennent vers les leurs, car il y avait un peuple formé
à part et se connaissant les uns les autres ; [4:24] et tous, mus par le Saint
Esprit (car c’était là, et non dans le temple, que Dieu habitait par son
Esprit), ils élèvent leur voix au Dieu gouverneur de toutes choses, [4:25-26]
pour reconnaître que cette opposition des chefs n’était que l’accomplissement de
la Parole, [4:28] et des desseins et des intentions de Dieu en même temps.
[4:29-30] Les menaces dont ils étaient l’objet, n’étaient que l’occasion de
demander que Dieu manifestât sa puissance en rapport avec le nom de Jésus.
[4:27] En un mot, le monde (y compris les Juifs qui en faisaient partie dans
leur opposition) s’est élevé contre Jésus, serviteur de Dieu, et se montre
opposé au témoignage qui lui est rendu. [4:31] Le Saint Esprit est la force de
ce témoignage, soit dans le courage qui se trouvait chez les témoins (vers. 8),
soit dans sa propre présence au milieu de l’Assemblée (vers. 31), soit dans
l’énergie du service (vers. 33), [4:32] soit dans les fruits produits de nouveau
au milieu des saints avec une énergie qui manifeste que l’Esprit dépasse dans
les cœurs tous les motifs qui influent sur l’homme et les fait marcher par des
motifs dont Lui est la source. C’est l’énergie de l’Esprit en présence de
l’opposition, comme auparavant nous avons vu les fruits naturels de l’Esprit
parmi ceux au milieu desquels il demeurait. [4:34] De nouvelles personnes
vendent leurs biens, [4:35] et en placent le produit aux pieds des apôtres ;
[4:36-37] parmi elles un homme que l’Esprit de Dieu se plaît à distinguer,
savoir Barnabas de l’île de Chypre.
Ch. 2-4 : Première
formation de l’Assemblée et action de l’Esprit en elle
En somme, le chapitre que nous venons de parcourir, constate d’un côté l’état
des Juifs, le rejet qu’ils ont fait du témoignage qui leur a été adressé en
grâce ; et de l’autre, la puissance du Saint Esprit, la présence de Dieu et Sa
direction ailleurs, savoir au milieu des disciples. Ces trois chapitres (2 à 4)
présentent la première formation de l’Assemblée et le précieux caractère que le
Saint Esprit demeurant en elle lui imprime. Ils nous la présentent dans la
fraîcheur de sa première beauté, telle que Dieu l’a formée, et comme son
habitation.