Chapitres 21 et 22
Ch. 21 v. 1-14 — Gouvernement de Dieu sur la maison de Saül
Dieu juge et gouverne par-dessus tout, et n’oublie rien
Et d’abord, le gouvernement de celui qui n’oublie rien et auprès de qui tout
porte son fruit, est rappelé à David et à son peuple à l’occasion des Gabaonites.
Pour que les économies de Dieu, s’établissent, il n’est plus nécessaire que
David poursuive la maison de Saül. Il y a un juste jugement de Dieu, un principe
moral qui est au-dessus de toute économie.
Juste gouvernement
envers la maison de Saül, quoique la grâce se montre aussi
[21:2] Saül, dans son zèle formel et charnel, quoique ce fût pour Dieu, n’avait
pas agi dans la crainte de Dieu. C’est ce qui distingue particulièrement un zèle
selon Dieu d’un zèle pour les intérêts extérieurs de Son royaume. Il oublie le
serment qu’Israël avait fait aux Gabaonites. Dieu en tient compte et ne méprise
pas ces pauvres gens. [21:3] David en tient compte aussi ; [21:1] après avoir
consulté Dieu à l’occasion de ce châtiment, trois fois répété, infligé à Israël,
[21:4] il se soumet à ce que les Gabaonites exigent. [21:6] Cependant, en
accédant à la demande des Gabaonites, David ne consulte pas l’Éternel. sur ce
qu’il doit faire. [21:8-9] Nous assistons ici au gouvernement de Dieu au sujet
de la maison de Saül, et à l’acte de David envers ceux qui avaient subi cette
injustice ; mais, bien que cet acte soit juste et intègre dans son caractère
général, si David avait consulté l’Éternel, peut-être se serait-il trouvé un
moyen plus heureux d’exercer la justice. Toute la maison de Saül périt, [21:7]
sauf le petit résidu qui s’était attaché à David. Quant à celui-ci, [21:10] les
circonstances de l’affection fidèle et touchante de Ritspa réveillent dans son
cœur le souvenir de moments plus brillants dans la carrière du malheureux Saül,
[21:12-14] à la mémoire duquel David rend les derniers honneurs. [21:14] Après
cela, Dieu fut propice au pays.
Ch. 21 v. 15-22 — Foi
agissant pour vaincre l’ennemi, à l’image de son chef
Si avec une fronde et un caillou la foi peut renverser ses ennemis, [21:15] la
chair fait défaut devant leurs assauts. David roi, nous l’avons bien vu, s’était
plus laissé aller à ses convoitises et à sa volonté, que David souffrant.
[21:17] Toutefois, il est beau de voir que là où la foi a agi au milieu de la
ruine du peuple, elle a suscité bien d’autres instruments, qui, animés et
encouragés par son succès, agissent sans crainte avec une efficace pareille à
celle qui a opéré la première délivrance. Il est bon de remarquer cependant, que
remporter la victoire sur de vaillants ennemis, dans un temps où tout Israël a
la confiance que donne le succès et appuie de ses efforts ceux de ses héros,
c’est tout autre chose que la foi qui compte sur Dieu lorsque la force et le
succès sont du côté de l’ennemi, et lorsque les gens prennent la fuite en leur
présence. Ce dernier cas fut celui de David combattant Goliath [(1 Sam. 17)] ;
le premier celui des hommes forts qui ont tué les autres géants. (21:15-22).
Ch. 22 — Cantique de
louanges envers Dieu, réalisé pleinement en Christ
Les cantiques qui suivent (22) nous fournissent des enseignements d’un haut
intérêt. David sort de ses souffrances et de son affliction avec un chant de
triomphe et de louanges. Il avait appris dans ses souffrances ce que Dieu était.
Il célèbre tout ce que Dieu avait été pour lui, tout ce qu’il avait trouvé en
Lui dans ses nécessités et ses dangers, l’effet de la puissance de Dieu à son
égard et le résultat glorieux et béni de cette puissance. Tout cela s’exprime
dans un cantique, dont les termes, ne s’accompliront pleinement qu’en Christ
lui-même.