Chapitres 13 à 20
Ch. 13-14 — Intrigue et méchanceté dans la maison de David
Fruits amers des manquements de David dans sa maison même
Après que David eut montré qu’il avait oublié Dieu et manqué à la dépendance
complète de lui, les misères de sa maison ne tardèrent pas à éclater. Il avait
multiplié le nombre de ses femmes [(5:13)]. La racine d’amertume germe et
produit des fruits amers.
Péché dans la maison de
David, et partialité de sa propre volonté
Bien qu’au fond David eût le cœur droit devant Dieu et une piété qui
reconnaissait Dieu profondément, une fois qu’à la suite des bénédictions dont
Dieu l’avait comblé, il est sorti du chemin de l’humble dépendance que
produisent la foi et la réalisation de la présence de Dieu, il a rendu amère la
fin de ses jours, en agissant d’après sa propre volonté au milieu de ces
bénédictions. [13:14] Il y a péché dans sa maison, [13:22] colère à cause de ce
péché, [13:39] vacillation parce qu’il avait de la partialité à l’égard
d’Absalom. [14:1] Joab paraît sur la scène, ainsi que cela a lieu chaque fois
que des affaires d’intrigue et de méchanceté se retrouvent dans cette histoire.
C’est tout ce qu’il est nécessaire de dire de la triste histoire d’Amnon et
d’Absalom.
Ch. 15-19 — David
chassé par Absalom selon le gouvernement divin
David, exercé par le gouvernement de Dieu, type de Christ dans la souffrance
La partialité de David pour Absalom a eu encore d’autres suites plus pénibles et
de lourds châtiments. Il est triste de voir le vainqueur de Goliath, chassé de
sa propre maison et de son trône par son fils bien-aimé, et cela, de la main de
Dieu. Car, si Dieu ne l’avait permis, qui aurait pu chasser l’élu de Dieu du
siège royal où l’Éternel l’avait établi ? L’épée était dans sa maison, selon la
parole de Dieu [(12:10)], plus pénétrante qu’une épée à deux tranchants. Que
Dieu est juste ! Mais il châtie ceux qu’il aime. Aussi, tout en étant la
manifestation du juste gouvernement de Dieu, tout ceci est-il l’occasion pour
David d’exercices profonds du cœur et d’une connaissance de Dieu plus réelle et
plus intime ; car le vrai et éternel lien du cœur avec Dieu se trouvait en lui,
de sorte que tous ses malheurs ont produit leurs fruits bien que ses fautes les
eussent amenés. À cet égard aussi, quoique l’occasion de sa tristesse eût été
tout autre que celle du Sauveur lui-même, il devient le type de Christ dans la
souffrance, et le vase de l’expression de Ses sympathies avec son peuple. Ceci a
même d’autant plus lieu, que, avec un cœur fidèle, et, en un certain sens, une
intégrité parfaite envers Dieu, les fautes et les péchés du roi prêtaient
occasion à ses confessions et à cette humiliation que l’Esprit de Christ produit
dans le Résidu d’Israël ; de sorte que, d’un côté, il exprime son intégrité,
tandis que, de l’autre, il confesse ses fautes. Or, c’est ce que Christ donne
aux siens à exprimer, et ce qu’il dit pour eux.
Expression de ce qui
convient à la foi dans les Psaumes
Expression des sentiments de la foi dans des circonstances éprouvantes
Cependant, il faut s’en souvenir, ce n’est pas David lui-même, comme homme de
Dieu, qui parle dans les Psaumes, mais l’Esprit lui inspire l’expression de ces
choses ; et il nous est très précieux que la Parole, dans des circonstances où
la foi pouvait venir à manquer et le cœur à se décourager, nous donne
l’expression qui convient à la foi, et à la foi chez celui qui peut-être a été
infidèle ; précieux témoignage que, même dans cet état, Dieu ne nous rejette
pas, et que Christ sympathise avec nous, puisqu’il fournit des expressions et
des sentiments convenables à une position semblable.
Relations et sentiments
du Résidu, intègre et confessant son péché
C’est ce que l’on trouve dans les Psaumes, et tout particulièrement en rapport
avec l’état du Résidu d’Israël aux derniers jours. Intégrité de cœur et
confession de péché, voilà ce qui les caractérise. L’Esprit de Christ fournit
les sentiments et assure de sa sympathie. Le Ps. 16 nous donne, d’une manière
frappante, cette position de Christ. [Ps. 16:2] Sa bonté ne va pas jusqu’à Dieu.
Il ne prend pas sa place divine d’égalité avec Dieu. Il appelle l’Éternel son
Seigneur ; [Ps. 16:3] mais il dit aux saints qui sont sur la terre : « En eux
sont toutes mes délices ». Par son baptême, qui en était l’expression, il s’est
mis en rapport non avec Israël dans son péché, mais avec le premier mouvement de
l’Esprit, répondant dans le Résidu à la condamnation du peuple comme tel. C’est
le principe des Psaumes : l’homme juste et fidèle, objet des conseils et des
desseins de Dieu au milieu de la nation perverse. Le livre commence par cette
distinction faite par Dieu ; puis nous présente le roi en Sion, selon le décret
de Dieu, rejeté par la nation et haï des Gentils qui oppriment le peuple. Tout
ceci se développe à travers bien des circonstances ; et toutes les relations du
Résidu, ainsi que tous les sentiments du cœur, y sont dépeints. Tout ce qui s’y
rapporte est repassé sous la main et sous la plume de Dieu, et cela selon
l’Esprit et les sympathies de Christ.
Ch. 20 — Rétablissement
de David et fin de son histoire
Le chapitre 20 termine cette partie de l’histoire de David et son histoire en
général. Il est rétabli sur son trône, et a surmonté les efforts de ses ennemis
et les rébellions des siens. L’ordre de son palais et de ses officiers est
rétabli en paix. Divers détails sont ajoutés par l’Esprit de Dieu.