Chapitre 1er
Ch. 1 v. 1-14 — David touché par le malheur de Saül, roi d’Israël
Cependant la piété et les sentiments pieux, et par conséquent généreux, étaient
réels en David. Il ne feignait pas d’avoir le cœur touché du malheur de Saül
pour saisir la royauté sans regret aussitôt que Saül aurait cessé d’exister.
[1:11-12] En recevant la nouvelle de sa mort, David a réellement le cœur fondu :
[1:10] Malheur à l’homme endurci qui, poussé par l’espoir d’une récompense,
espérait, en lui apprenant cette mort, être porteur de bonnes nouvelles ! [1:14]
Quelle que fût son infortune, Saül était pour David le roi d’Israël. Il était,
quelles que fussent ses fautes, un roi malheureux. David en avait été aimé [(1
Sam. 16:21)]. Il avait été un des habitués de sa maison [(1 Sam. 22:14)] où le
malheur du roi se manifestait devant ses yeux, et commandait le respect de ceux
qui l’approchaient de si près. Et si Saül avait poursuivi David sans cause, à ce
moment il lui était facile de l’oublier. David, à la mort de Saül, ne veut se
souvenir que de ce qui peut honorer celui qui est tombé ; [1:12] et, par-dessus
tout, il se rappelle que ce sont l’oint de l’Éternel et le peuple de l’Éternel
qui sont tombés devant ses ennemis.
Ch. 1 v. 15 à 2 v. 7 —
Tendresse de David et marche par la foi
[1:15] David ordonne de mettre à mort l’homme qui, trompé par l’égoïsme, [1:16]
s’était accusé de manquer de toute crainte de l’Éternel, de tout sentiment bon
et généreux. Car David craint Dieu, et l’oint de l’Éternel a un grand prix à ses
yeux. [1:17] Alors il épanche son cœur devant Dieu, dans les accents touchants
d’une douleur dont l’expression, attendrissante et solennelle rappelle tout ce
qui pouvait exalter Saül, et laisse échapper les tendres et affectueux souvenirs
qui lui sont suggérés par son cœur. Belle expression des fruits de l’Esprit de
Dieu ! Enfin, la foi agit en David, et il ne se décourage nullement. [1:20] Si
cette infortune l’afflige, elle lui donne aussi l’occasion de mettre d’autres en
garde contre une semblable calamité. [1:18] David fait apprendre à Juda le chant
de l’arc, l’emploi de cette arme par laquelle Saül était tombé [(1 Sam. 31:3)].
David dans son humilité, marche encore bien. [2:1] Il demande à l’Éternel s’il
doit monter en Juda et en quel lieu ; et l’Éternel le dirige. [2:5-7] David
témoigne aussi aux habitants de Jabès de Galaad, sa satisfaction de leur
conduite à l’égard de Saül.