Chapitres 11 à 15
Ch. 11 et 12 — Histoire de Joas, roi de Juda, et jugement sur la maison d’Achab
Ch. 11 — L’usurpatrice Athalie est frappée, le souverain sacrificateur étant
fidèle
Au chapitre 11, le jugement de Dieu tombe sur la famille (*) qui a corrompu
Israël et même aussi Juda. [11:3] La fille de la maison d’Achab, l’usurpatrice
du trône de Juda, [11:16] Athalie est retranchée par le moyen de la fidélité du
souverain sacrificateur [11:2] dont la femme avait conservé un rejeton de David.
(*) Pendant qu’Achab, excité par Jésabel, ainsi que sa famille et ses fils, sont les instruments de l’apostasie et de la corruption d’Israël, Dieu envoie le témoignage d’Élie et d’Élisée. C’est, au fond (après Salomon), le sujet des deux livres des Rois. La chute de la maison de David, amenée par son alliance avec Israël ou par l’exemple de ses rois, nous est racontée à la fin du livre, où sont introduits aussi tous les rapports de l’Assyrien avec le peuple de Dieu.
Ch. 12 — Absence de
zèle pour l’Éternel, même chez les sacrificateurs
Toutefois, il n’y a pas de vrai zèle pour l’Éternel. [12:7-8] Les sacrificateurs
gardent pour eux-mêmes l’argent qu’ils avaient consenti à appliquer à la
réparation de la maison de Dieu, jusqu’à ce que le roi intervienne pour y mettre
ordre.
Ch. 13 à 15 — Jugement
d’Israël par ses ennemis, et compassions de Dieu
L’Éternel délivre Israël de la Syrie, ayant pitié de lui
[13:2] Marchant sur les traces de Jéroboam, fils de Nébath, [13:3] la maison de
Jéhu ne garantit nullement Israël contre Hazaël. [13:5] Mais les compassions de
l’Éternel suscitent un sauveur. Il y avait encore place, dans son cœur
miséricordieux, pour la patience envers son peuple. [13:14] Élisée, prêt à
mourir, [13:17] met le roi sur le chemin de la délivrance, [13:19] mais son cœur
était incapable d’en saisir toute la portée. [13:25] Toutefois, sous le règne de
Joas, les Syriens sont refoulés dans leur pays, [14:24] et Jéroboam, tout en
marchant dans les voies du fils de Nébath, [14:25] est capable de ressaisir tout
le pays placé autrefois sous la domination de Juda ; [14:26] car Dieu avait
pitié d’Israël et avait vu que son affliction était très amère.
Apparition de
l’Assyrien comme nouvel ennemi du peuple
Hélas ! lorsque ce n’est pas la foi du peuple de Dieu qui est la source de la
force, un ennemi détruit fait place à un autre. [15:19] L’Assyrien paraît
bientôt sur la scène. [13:20] Élisée étant mort, [ch. 15] Israël, privé de ce
dernier lien avec Dieu, tombe bientôt dans l’anarchie et la ruine. [15:29]
L’Assyrien envahit le pays. [16:5] Israël, associé au roi de Syrie, tourne
contre Juda ses derniers efforts. Triste tableau du peuple de Dieu ! [16:7]
L’alliance de la Syrie et d’Israël met en relief l’infidélité du roi de Juda et
l’enlace dans les pièges de l’Assyrien.
Ch. 13 v. 20-21 —
Résurrection au contact d’Élisée mort
La puissance de la vie se manifeste dans Élisée jusqu’au bout
[13:21] Élisée déjà mort, rend la vie à un mort que l’on ensevelissait à la hâte,
[13:20] à cause d’une invasion des Moabites. Son histoire est, jusqu’au bout,
empreinte du caractère de la puissance de la vie (*).
(*) Pour comprendre toute cette partie de l’histoire qui nous occupe, il faut lire les prophètes Osée et Amos, et Ésaïe 7 et 8 (comp. Osée 5:13 ; 8:4 ; 11:5 ; Amos 5:27, et aussi v. 25 et 26 ; Osée 13:10 et 11) ; mais, pour bien comprendre les voies de Dieu, il faut lire ces prophéties tout entières. Je n’ai cité que les passages qui indiquent la liaison avec l’histoire ; mais les prophètes nous donnent le tableau de l’état intérieur du peuple, beaucoup plus même que les livres qui nous apprennent son histoire publique.
Consolation pour Israël
mort et perdu, pour qui l’espérance demeure par le prophète
[13:21] Cette résurrection, opérée par le contact des os d’Élisée, présente, il
me semble, l’instruction consolante que tout en étant en apparence perdu pour
Israël, le vrai prophète est toujours l’instrument et le gardien de toutes ses
espérances ; et que, lorsque Israël est comme mort et oublié, il lui rendra la
vie, après tout, d’une manière aussi inattendue que puissante.