Chapitres 3 à 5
Ch. 3-4 — Élisée comme sauveur d’Israël, du peuple ou des individus
Dans le chapitre suivant, nous rentrons dans l’histoire du ministère d’Élisée.
[3:6] Joram va à la guerre ; [3:2] et, quoique moins méchant que son père,
[3:14] le prophète ne tient plus compte de lui. Josaphat est encore quelque
chose à ses yeux ; [3:15] mais le prophète cherche à se soustraire à l’influence
de toute cette scène. [3:17] Alors il annonce la bénédiction, [3:19] et dirige
les conseils des rois réunis. C’est un Sauveur d’Israël. [4:1-7] Il pourvoit
(chap. 4) aux besoins des pauvres de son peuple, et les délivre de leur misère.
[4:9-10] Il accorde à la foi, qui reconnaît et reçoit le prophète, [4:16] le
souhait de son cœur, [4:32-37] et rend la vie à celui qui était mort, en
soulageant ainsi le cœur brisé. [4:38] Il nourrit les fils des prophètes pendant
la famine, [4:42-44] et multiplie le pain dont on manquait. [4:40] La mort ayant
été introduite dans leur nourriture, [4:41] il remédie au mal, de sorte qu’on
mange impunément.
Ch. 5 — La grâce
dépasse les limites d’Israël, moralement loin de Dieu
Élisée sort aussi des limites d’Israël dans la dispensation des bénédictions
dont il est l’instrument ; [5:7] et, lorsque le roi d’Israël est dans l’embarras
à l’arrivée de Naaman, [5:14] Élisée guérit de sa lèpre ce Gentil [5:17-18] qui
est amené à reconnaître l’Éternel, le Dieu d’Israël, comme le seul vrai Dieu. Le
Seigneur Jésus fait voir, à cette occasion, la souveraine grâce de Dieu qui,
sortant des limites étroites d’Israël, et ne reconnaissant plus les droits de ce
peuple, agit envers les Gentils par voie d’élection [(Luc 4:27)]. [5:13-14]
Ainsi qu’on l’a souvent remarqué, le moyen employé est simple et humiliant pour
la chair et pour l’orgueil de l’homme, et trouve son efficace dans la pleine
intelligence et dans la pleine soumission du cœur et de la foi à la mort,
devenue pour l’homme la vie et ce qui le guérit et le nettoie du péché. [5:20]
L’homme qui est en relation avec Élisée d’une manière très intime, dévoré par
l’appât du gain, [5:27] subit les tristes conséquences d’un cœur endurci, et ce
dont le Gentil avait été affranchi vient irrémédiablement sur lui. C’est la
position d’Israël, extérieurement plus près du Seigneur, mais moralement
entièrement éloigné de Lui.