Chapitre 3
Ch. 3 v. 1-12 — Incrédulité du matérialisme, et certitude de la destruction finale
Dans le dernier chapitre, ainsi que nous l’avons dit, nous trouvons le matérialisme : la confiance dans la stabilité de ce qui se voit, en contraste avec la confiance dans la parole de Dieu qui nous enseigne à attendre la venue de Jésus, le retour du Seigneur. [3:4] L’apôtre parle de gens qui jugent par les sens. Il n’y a, disent-ils, aucune apparence de changement. Ce n’est pas le cas : aux yeux des hommes, il est bien vrai qu’il n’y en a pas. [3:5] Mais ces incrédules ignorent volontairement que le monde a été jugé déjà une fois ; [3:6] que les eaux desquelles, par la puissante parole de Dieu, la terre était sortie, l’ont pour un moment engloutie de nouveau, et que tout a péri, sauf ceux que Dieu gardait dans l’arche. [3:7] Et les cieux et la terre actuels sont réservés, par la même parole, pour le jour du jugement et de la perdition des impies. [3:9] Ce n’est pas que le Seigneur soit tardif quant à la promesse de son retour, mais il exerce encore la grâce, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent à la repentance. [3:8] Et, pour Lui, mille ans sont comme un jour, et un jour comme mille ans. [3:10] Or, le jour du Seigneur viendra ; dans ce jour tout passera ; les éléments seront dissous par l’ardeur du feu, et tout ce qui est sur la terre sera consumé. [3:11] Solennelle considération pour les enfants de Dieu, qui doit les garder dans un détachement complet du mal et de tout ce qui se voit, [3:12] les portant à attendre et à hâter le jour dans lequel les cieux seront dissous et les éléments fondus par l’ardeur du feu. Toutes les choses sur lesquelles se fondent les espérances de la chair, disparaîtront pour toujours.

Ch. 3 v. 13 — L’état éternel, fin des voies de Dieu en gouvernement
Nouvelle création, après le règne millénaire et le royaume remis à Dieu
[3:13] Toutefois, il y aura de nouveaux cieux et une nouvelle terre, dans lesquels la justice habitera. Il n’est pas dit ici, que la justice « régnera », c’est là le règne millénaire du Seigneur ; il est question, ici, de l’état éternel dans lequel prendra fin le gouvernement qui a tout mis en ordre, et la bénédiction découlera de Dieu sans obstacle, le royaume ayant été remis à Dieu le Père [(1 Cor. 15:24)].

Le millénium, rétablissement de l’ordre selon Dieu dans la création actuelle
L’apôtre, suivant ces voies de Dieu en gouvernement, les poursuit jusqu’à l’état éternel, dans lequel la promesse sera finalement accomplie. Le millénium lui-même est le rétablissement dont les prophètes avaient parlé ; moralement, les cieux et la terre seront changés par la captivité de Satan et par le règne de Christ (voyez Ésaïe 65:17-18), Jérusalem étant devenue une joie ; les cieux seront parfaitement nettoyés par la puissance de Dieu pour n’être plus souillés par Satan, les saints aussi seront placés en haut dans leur état éternel, la terre sera délivrée, mais pas encore libre définitivement. Mais matériellement la dissolution des éléments était nécessaire pour le renouvellement de toutes choses.

L’apôtre présente le jour de Dieu, et non la venue de Christ
On remarquera que l’Esprit ne parle pas, ici, de la venue de Christ, sauf pour dire qu’on s’en moquerait dans les derniers temps [(3:4)]. [3:12] Il parle du jour de Dieu, [3:4] en contraste avec la confiance des incrédules dans la stabilité des choses matérielles de la création, [3:7] qui dépendent, ainsi que l’apôtre le montre, de la parole de Dieu. [3:10] Or, dans ce jour-là, toutes les choses sur lesquelles comptaient et compteront les incrédules, seront dissoutes et s’en iront. Cela n’aura pas lieu au commencement du jour, mais à sa fin ; et, ici, nous sommes libres d’estimer, selon la parole de l’apôtre [(3:8)], ce jour à mille ans, ou à telle période de temps que le Seigneur déterminera.

Ch. 3 v. 14-18 — Conséquences de ces choses futures pour les chrétiens
Ch. 3 v. 14-16 — Se conduire en sainteté pendant le temps de la patience de Dieu en salut
[3:14] Une dissolution si solennelle de tout ce sur quoi la chair s’appuie, devrait nous faire marcher de manière à être trouvés du Seigneur, quand il viendra pour introduire ce jour, en paix, et irréprochables ; [3:15] estimant que le retard apparent n’est que la grâce du Seigneur qui s’exerce pour le salut des âmes. Nous pouvons bien attendre, si Dieu emploie ce temps pour délivrer des âmes du jugement, en les amenant à sa connaissance et en les sauvant d’un salut éternel. Pierre ajoute que c’était là ce que Paul avait enseigné au sujet de ces choses, en leur écrivant (aux croyants hébreux), [3:16] ainsi qu’il l’avait fait aussi dans ses autres épîtres (vers. 15-16).

Communion entre Pierre et Paul, écrivains des Écritures
[3:15] Il est intéressant de voir que Pierre, repris ouvertement devant tous par Paul [(Gal. 2:14)], introduit ici Paul avec une parfaite affection. [3:16] Il fait voir qu’il y avait, dans les épîtres de Paul, une doctrine élevée, que les mal affermis et ceux qui n’étaient pas enseignés de Dieu, tordaient. Car, en effet, Pierre ne suit pas Paul sur le terrain sur lequel celui-ci était entré. Cela n’empêche pas Pierre de désigner les écrits de Paul comme faisant partie des Écritures : « comme aussi les autres écritures », dit-il. C’est ici un témoignage important qui, en outre, donne le même caractère aux écrits de celui qui peut conférer ce titre aux écrits d’un autre.

Ch. 3 v. 17-18 — Exhortations pour la marche des fidèles
[3:17] Que les chrétiens donc soient vigilants et ne se laissent pas séduire par les erreurs des méchants ; [3:18] mais qu’ils s’efforcent de croître dans la grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ. À Lui soit la gloire, dès maintenant et à jamais. Amen !