Chapitre 2
Ch. 2 v. 1-9 — Enseignement corrupteur des faux docteurs, et jugement
Le premier chapitre nous a ainsi montré le divin aspect de la position
chrétienne donnée à l’apôtre pour l’enseignement, dans les derniers temps, des
fidèles de la circoncision. Les deux chapitres suivants placent devant nous, par
contre, les deux formes du mal qui caractériseront les derniers jours —
l’enseignement faux et corrompu d’hommes méchants [(2:1)], et l’incrédulité qui,
se fondant sur la stabilité de la création visible, nie le retour du Seigneur
[(3:4)]. [2:1] Les premiers renient réellement le Maître qui les a achetés. Il
ne s’agit pas, ici, du titre de Seigneur, ni de rédemption. C’est une
comparaison avec un maître qui a acheté des esclaves au marché, et ceux-ci le
renient et refusent de lui obéir. Ainsi, parmi les Juifs convertis, il y aurait,
dit l’apôtre, de faux docteurs qui renieraient l’autorité de Christ — ses droits
sur eux. [2:2] Ils en entraîneraient plusieurs ; et, comme ils portaient le nom
de chrétiens, ils discréditeraient la voie de la vérité, [2:3] tandis que, de
fait, par leur cupidité et leurs paroles hypocrites, ils feraient trafic des
chrétiens pour leur propre profit, ils les tiendraient pour de simples
instruments dont ils profiteraient. Mais la ressource de la foi est toujours en
Dieu. Le jugement les atteindrait. [2:4] Les exemples des anges déchus, [2:5] de
Noé et du déluge, [2:6-8] de Lot et de Sodome, [2:9] prouvent que le Seigneur
sait délivrer les justes de leurs épreuves, et réserver les injustes pour le
jour du jugement.
Ch. 2 v. 10-19 —
Caractère de ces méchants, dans une corruption sans frein
[2:13] Ce qui caractériserait cette classe de méchants, ce serait la licence
sans frein de leur conduite. [2:10] Ils s’abandonneraient à leurs convoitises
charnelles et mépriseraient toute autorité, [2:11] comme les anges n’oseraient
pas le faire. [2:13] Cependant, ils se donneraient pour chrétiens et
s’associeraient aux chrétiens dans leurs agapes, trompant leurs propres cœurs,
[2:14] s’adonnant sans cesse au mal, [2:19] promettant aux autres la liberté,
mais étant eux-mêmes les esclaves de la corruption.
Ch. 2 v. 20-22 — État
de l’apostat, lié au mal jugé par le gouvernement divin
[2:20] Or, être ainsi enlacés de nouveau dans le mal, après y avoir échappé par
la connaissance du Seigneur et Sauveur, [2:21] était pire que de n’avoir jamais
connu la voie de la vérité. [2:22] Mais il leur est arrivé ce que dit le
proverbe véritable : Le chien est retourné à ce qu’il avait vomi lui-même, et la
truie lavée, à se vautrer au bourbier. C’étaient donc des apostats ; mais ici
l’Esprit de Dieu ne signale pas autant l’apostasie que le mal, parce qu’il
s’agit toujours du gouvernement de Dieu. Dans l’épître de Jude, le point
capital, c’est l’apostasie. Pierre nous dit que les anges ont péché [(2:4)] ;
Jude, qu’ils n’ont pas gardé leur premier état [(Jude 6)]. Mais Dieu jugera le
méchant.