Chapitre 10
Ch. 10 v. 1-10 — L’action de l'autorité apostolique sur les chrétiens de
l’assemblée
Le principe d’action de Paul : amener par grâce à l’obéissance, puis sévir
contre les opposants
L’apôtre revient à ce qui le préoccupait, c’est-à-dire à ses rapports avec les
Corinthiens et à la vérité de son apostolat, mise en question par ceux qui les
séduisaient et jetaient du mépris sur sa personne. [10:10] Il était faible,
disaient-ils, quand il était présent, et sa parole était méprisable, [10:1]
quoique hardi quand il était absent ; [10:10] ses lettres étaient graves et
fortes, mais son apparence personnelle chétive ! [10:1] « Je vous exhorte par la
douceur et la débonnaireté du Christ », dit l’apôtre, en montrant ainsi le vrai
caractère de sa propre douceur et de son humilité lorsqu’il était au milieu des
Corinthiens, [10:2] je vous supplie de ne pas me forcer d’user de hardiesse au
milieu de vous, comme j’entends le faire à l’égard de quelques-uns qui pensent
que je marche selon la chair (v. 1-3). [10:4] La guerre qu’il faisait au mal
trouvait sa force dans les armes spirituelles [10:5] avec lesquelles il abattait
tout ce qui s’élevait contre la connaissance de Dieu. Voici le principe d’après
lequel il agissait : il cherchait à amener à l’obéissance tous ceux qui
écoutaient Dieu ; [10:6] ensuite il sévirait avec sévérité contre toute
désobéissance, une fois que l’obéissance aurait été pleinement établie, et que
ceux qui voudraient écouter, seraient ramenés à l’ordre. Précieux principe !
[10:5] La puissance et la direction de l’Esprit agissent en plein et avec toute
patience, pour ramener à l’ordre et à une marche digne de Dieu, allant jusqu’au
bout dans les remontrances de la grâce, jusqu’à ce que tous ceux qui voulaient
les écouter et obéir volontairement à Dieu, fussent ramenés ; [10:6] et ensuite
pour faire valoir l’autorité divine en jugement et en discipline, avec le poids
qu’ajoutaient à l’action apostolique la conscience et l’action commune de tous
ceux qui avaient été ramenés à l’obéissance.
L’autorité apostolique,
liée à la conscience de l’assemblée par l’Esprit
[10:8] Remarquez que l’apôtre s’appuie sur son autorité personnelle comme apôtre,
mais qu’il s’en sert en usant de patience (car il la possédait pour
l’édification et non pour la destruction [(13:10)]), [10:5] afin d’amener à
l’obéissance et à la droiture tous ceux qui voudraient écouter ; [10:7] et
gardant ainsi l’unité chrétienne dans sa sainteté, il revêt l’autorité
apostolique de la puissance de la conscience universelle de l’assemblée conduite
par l’Esprit pour autant qu’il y avait une conscience à l’oeuvre.
Ch. 10 v. 11-18 —
L’oeuvre de Paul pour annoncer l’évangile à ceux qui l’ignoraient
[10:11] Ensuite, il déclare que tel qu’il est dans ses lettres, tel il sera
trouvé lorsqu’il sera présent, [10:15] et il met en contraste avec sa propre
conduite celle de ceux qui tiraient avantage de ses travaux en séduisant, pour
le soulever contre lui, un peuple déjà devenu chrétien. [10:16] Il allait, lui,
là où Christ n’était pas encore connu, pour amener les âmes à la connaissance
d’un Sauveur qu’elles ignoraient ; [10:15] aussi espérait-il que lorsqu’il
visiterait les Corinthiens, son ministère s’agrandirait au milieu d’eux par
l’accroissement de leur foi, [10:16] afin qu’il allât plus loin évangéliser des
lieux qui gisaient encore dans les ténèbres. [10:17] « Au reste, dit-il, que
celui qui se glorifie, se glorifie dans le Seigneur ! »