Chapitres 8 et 9
La collecte pour les saints de Judée
[8:7] Dans le chap. 8, l’apôtre, en route pour la Judée, engage les Corinthiens à préparer des secours pour les pauvres d’Israël, [8:6] leur envoyant Tite afin que tout fût prêt comme fruit de bonne volonté. [9:2] Dans son voyage, il avait parlé de cette disposition comme existant chez les chrétiens de Corinthe, de sorte que d’autres avaient été excités à donner, [8:11] et maintenant, tout en comptant sur le bon vouloir des Corinthiens, [8:10] et sachant qu’ils avaient commencé une année auparavant, [9:3] il ne voulait courir aucun risque de voir, démenti par les faits, ce qu’il avait dit d’eux. [8:13] Ce n’est pas qu’il voulût que les Corinthiens fussent surchargés afin que ceux de Judée fussent à leur aise, mais il voulait que les riches vinssent au devant des besoins des frères pauvres, afin que personne ne fût dans le besoin. [9:7] Si la volonté est là, chacun sera accepté de Dieu selon ce qu’il a pu faire. Dieu aime qu’on donne joyeusement, [9:6] mais chacun moissonnera selon ce qu’il a semé. [8:17] Ensuite l’apôtre dit que Tite, heureux du résultat de sa première visite et attaché aux Corinthiens, était tout disposé à aller auprès d’eux pour recueillir cet autre fruit pour leur propre bénédiction. [8:18] Avec lui étaient allés les messagers des autres assemblées, chargés de la collecte faite parmi elles dans le même but, savoir un frère connu de toutes les assemblées, [8:22] et un autre frère d’une diligence éprouvée et qui était encouragé par la confiance qu’il avait dans les Corinthiens. [8:19] L’apôtre ne voulait pas se charger de l’argent collecté, sans avoir des compagnons qui en fussent chargés avec lui, [8:20] évitant ainsi toute possibilité de reproches dans des affaires de ce genre, [8:21] et prenant soin que tout fût honnête devant les hommes aussi bien que devant Dieu. [8:8] Au reste, il ne disait pas tout cela comme un commandement, mais à cause du zèle d’autres assemblées, et pour démontrer la sincérité de l’amour des Corinthiens.

Dieu seul connaît la portée de toute circonstance
On se souviendra que c’est cette collecte qui a été l’occasion de tout ce qui est arrivé à Paul à Jérusalem, de ce qui a mis fin à son ministère, et l’a arrêté dans son chemin vers l’Espagne et peut-être d’autres endroits ; et que, d’un autre côté, c’est ce qui a fourni l’occasion d’écrire les épîtres aux Éphésiens, aux Philippiens, aux Colossiens, à Philémon, peut-être encore celle aux Hébreux. Combien peu nous savons la portée des circonstances dans lesquelles nous nous engageons ! Heureux sommes-nous d’être conduits par Celui qui connaît la fin depuis le commencement, et qui fait travailler toutes choses pour le bien de ceux qui l’aiment [(Rom. 8:28)].

Ch. 9 v. 8-15 — La manifestation de la grâce divine entre les saints
[9:8] En terminant ces exhortations à donner selon leur pouvoir, l’apôtre recommande les Corinthiens à la riche bonté de Dieu qui pouvait les faire abonder en toutes choses, [9:10] en sorte qu’ils fussent à même de multiplier leurs bonnes oeuvres, [9:11] étant enrichis pour toute libéralité, de manière à produire en d’autres, par le moyen des services de l’apôtre sous ce rapport, des actions de grâce envers Dieu. [9:12] Car, ajoute-t-il, l’heureux effet de votre charité pratique, exercée au nom de Christ, non seulement supplée aux besoins des saints, par mon administration de la collecte faite à Corinthe, mais abonde aussi en actions de grâces envers Dieu : [9:13] car ceux qui jouissaient de cette offrande, bénissaient Dieu de ce que leurs bienfaiteurs avaient été amenés à confesser le nom de Christ et à agir avec cette libéralité pratique envers eux et envers tous. [9:14] Cette pensée les stimulait à prier avec un ardent désir pour ceux qui pourvoyaient à leurs besoins, à cause de la grâce de Dieu manifestée en eux. Ainsi les liens de l’éternelle charité étaient fortifiés des deux côtés, et la gloire en revenait à Dieu. [9:15] Grâces soient rendues à Dieu, dit l’apôtre, pour son don ineffable ! Car quels que soient les fruits de la grâce, c’est dans ce que Dieu a donné que nous avons la preuve et la puissance de cette grâce. Ici se termine le sujet proprement dit de l’épître.