Chapitre 18
Ch. 18 v. 1-5 — Affection de Jonathan, image du Résidu, pour David
Ch. 18 v. 1 — Le Résidu aime Christ dans Son humiliation et désire Son règne
[18:1] Mais lorsque Christ se déclare, le Résidu (car c’est bien ce que
représentait Jonathan) l’aime comme son âme, et ce bien-aimé devient l’objet de
toute son affection. Ceci ne va cependant pas plus loin dans son application que
le règne personnel de Christ. Jonathan nous présente le Résidu qui l’a aimé
pendant son humiliation. Quant à ce monde, il en est toujours ainsi ; il y a un
Résidu qui aime Christ et qui désire son règne, bien que cela mette fin à
l’économie dans laquelle il se trouve. De l’Église proprement dite il n’y a rien
ici. C’est un Résidu qui désire l’avènement de Christ. Saül, qui se glorifiait
et voulait maintenir sa maison par des moyens charnels, cherche la mort de celui
qui doit venir pour établir le royaume. C’est ce qu’ont fait les Juifs à l’égard
de Christ.
Différence entre la foi
de David et celle de Jonathan, contre l’ennemi
La foi de David, vainqueur des Philistins, aussi bien que Jonathan, avait un
caractère un peu différent de celle de ce dernier. [14:6] Jonathan ne recule pas
devant les difficultés ; il voit le Dieu d’Israël et fait l’œuvre de Dieu que
Saül ne fait pas. C’est la foi vraie et énergique du peuple de Dieu. [17:48]
Mais David, roi, caché il est vrai, mais élu et oint, rencontre face à face le
grand ennemi de son peuple dans toute sa force, dont la seule vue effraie le
peuple qui s’enfuit [(17:24)].
Affection de Jonathan
pour David comme digne de régner, en contraste avec Saül
Ce qui signale la foi de Jonathan de la manière la plus touchante, est son
attachement à celui qui éclipserait sa gloire, s’il considérait les choses selon
les hommes, ainsi que faisait Saül. Mais Jonathan est absorbé par son affection
pour celui que Dieu a choisi. Il voit en lui le vrai chef d’Israël, qui est
digne de l’être, qui doit, quelque méprisé qu’il soit actuellement, prospérer et
régner de la part de Dieu. Ce sont aussi les qualités de David, qui l’attachent
à lui. C’était une affection personnelle. Il a la capacité d’apprécier ce
qu’était David, et il oublie ses propres intérêts en pensant à lui. [18:1] La
voix et les paroles de David pénètrent dans son âme et le lient au roi que Dieu
a choisi, lorsqu’il est méconnu, et en dépit de tout. Saül, chef du peuple
professant, et jaloux de qui que ce soit qui pourrait usurper la place de lui ou
de ses descendants, est rempli d’inimitié contre David et abandonné de Dieu ; il
est l’instrument de l’ennemi contre l’Oint de l’Éternel. Il tombe enfin, atteint
par la puissance plus directe et plus ouverte de l’ennemi du peuple de Dieu.
Triste fin de celui qui avait été un vase de bénédiction et un instrument de
l’œuvre de Dieu, quoique ce fût d’une manière charnelle.
Ch. 18 v. 6-30 —
Élévation de David et inimitié croissante de Saül
Ch. 18 v. 6-11 — La gloire de David dépasse celle de Saül en louanges
[18:7] Dieu fait resplendir la vraie gloire de David, au-dessus de l’importance
officielle de Saül. [18:8] On chante les victoires du premier, de manière à
exciter la jalousie du roi.
Manifestations de la
foi de David dans ses circonstances
Nous tracerons maintenant brièvement les traits de la foi de David dans ces
nouvelles circonstances. Jamais sa main ne s’élève contre Saül ; il le sert avec
obéissance ; il fait son devoir et supporte avec patience la jalousie et la
malice qui le poursuivent.
Ch. 18 v. 10-16 — Dieu
est avec David en toutes choses, et le peuple l’aime
[18:10] Pauvre Saül ! troublé par le malin esprit ! David joue de la harpe pour
le calmer, [18:11] et Saül veut le tuer. David échappe. [18:12] Saül le craint,
car le Dieu qui l’a abandonné est avec David. [18:13] Il l’éloigne de lui, mais
il n’en est que plus en vue devant le peuple. Dieu agit toujours pour accomplir
ses desseins à travers toutes les précautions charnelles de l’homme. [18:14]
David est prudent ; il a la sagesse de Dieu ; Dieu est avec lui dans toutes ses
voies. [18:16] Énergique et sans prétention, toujours béni, il est aimé de tout
Israël et de tout Juda, devant lesquels il agit avec la force et la supériorité
de la foi.
Ch. 18 v. 17-30 — Saül
craint David et veut s’en débarrasser, mais Dieu est avec lui
Saül veut se parer de tout cela ; [18:17] en apparence il honore David, mais
c’est afin de l’exposer devant l’ennemi pour se débarrasser de lui. [18:18]
David se maintient dans sa petitesse [18:19] et Mérab est donnée à un autre.
[18:20-21] Mical offre à Saül une occasion plus spécieuse. [18:26-27] David,
puisqu’il ne s’agit que de détruire la puissance des ennemis du peuple de Dieu,
accepte ce que Saül propose et réussit. [18:28] Saül voit toujours davantage que
l’Éternel est avec David, [18:29] et le redoute d’autant plus ; triste
développement d’un triste état d’âme ! Le caractère de Saül ne manquait pas
cependant de beaux traits naturels, dans les moments où de meilleurs sentiments
se manifestaient. Mais Dieu n’y était pas.