Chapitres 5 à 8
Ch. 5 v. 1 à 7 v. 2 — Maintien de la majesté de Dieu, liée à l’arche
Ch. 6 v. 1-12 — Les Philistins doivent reconnaître la puissance de Dieu
Les Philistins sont forcés de reconnaître la puissance du Dieu d’Israël,
qu’Israël n’avait pas su glorifier. Les jugements suggèrent à leur conscience
naturelle [6:10-12] un moyen qui, en démontrant que l’influence de la toute-puissance
de Dieu domine même les créatures dénuées d’intelligence, en les faisant agir
contre leurs instincts les plus puissants, [6:9] fait voir que c’était bien le
Dieu fort, le Souverain, qui avait infligé le châtiment dont ils souffraient.
Ch. 6 v. 19-21 — Dieu
juge ceux qui oublient Sa majesté, au milieu de Son peuple
Dieu maintient sa Majesté au milieu même d’Israël. Il n’est plus au milieu d’eux,
leur assurant les bénédictions promises. Son Arche, exposée par leur infidélité
à des indignités de la part des Philistins et des curieux, [6:19] devient
l’occasion (comme signe de la présence de Dieu), des jugements infligés à la
témérité de ceux qui osent regarder au dedans d’elle, oubliant la majesté divine
de Celui qui en faisait son trône et y gardait son témoignage.
Israël sent l’absence
de Dieu, quand les Philistins s’en débarrassent
[7:2] Mais, que de fois l’absence de Dieu fait sentir le prix de Celui dont on
n’a pas su apprécier la présence !
[7:2] Israël, toujours privé de la présence de l’Éternel et de sa gloire, se lamente après Lui. Remarquons ici que Dieu n’a pas pu rester au milieu des Philistins. L’infidélité pouvait assujettir son peuple à ses ennemis, quoique Dieu fût là. [5:3-4] Mais, laissé pour ainsi dire à lui-même, sa présence jugeait les faux dieux. L’association était impossible ; [6:11] les Philistins n’ont aucun désir de Lui. [6:10] On ne peut se glorifier d’une victoire sur Celui qui vous tue lorsqu’il est là. Les Philistins s’en débarrassent. Jamais les enfants de Satan ne supportent la présence du vrai Dieu.
Dieu revient vers Son
peuple, mais sans que l’ancien ordre soit rétabli
De plus, le cœur de Dieu ne se sépare pas de son peuple ; [6:10-12] Dieu
retrouve d’une manière souveraine qui le déclare Dieu de toute la création, son
chemin vers le peuple de son choix. [6:19] Mais il garde, ainsi que nous l’avons
vu, sa majesté. Soixante-dix hommes (cf. note 6:19) paient l’amende de leur
impie témérité. Dieu revient ; mais encore faut-il qu’il se fraie un chemin
selon ses conseils, selon ses voies, d’après lesquelles il rétablit ses
relations avec son peuple. [7:1] Ainsi, l’Arche (chap. 7) étant restée vingt ans
à Kiriath-Jéarim, [7:2] lorsque Israël soupire après l’Éternel, [7:3] Samuel
reparaît sur la scène. [7:1] L’Arche n’est pas remise à sa place, ni l’ancien
ordre rétabli.
Ch. 7 v. 3-17 —
Restauration du peuple par le service de Samuel
Ch. 7 v. 3-6 — Retour du peuple vers Dieu, par le service de Samuel
Ch. 7 v. 3-4 — Purification nécessaire du peuple pour revenir à l’Éternel
[7:3] Samuel commence à agir, par son témoignage, sur la conscience du peuple,
et à le purifier de ce qui l’affaiblissait en déshonorant Dieu. Il lui dit que
s’il voulait se tourner de tout son cœur vers l’Éternel, il fallait ôter les
faux dieux et servir l’Éternel seul. Un culte mélangé était insupportable. Alors,
l’Éternel le délivrerait. Samuel le prophète est maintenant le point de
rapprochement entre le peuple et Dieu. Dieu ne reconnaît que lui maintenant.
Samuel est le lien
entre le peuple et Dieu, non plus l’arche, hors de sa place
[2 Sam. 6:17] L’Arche ne se retrouve à sa place que lorsque le roi élu de Dieu
est établi sur le trône ; [1 Rois 8:6] elle n’est placée complètement selon
l’ordre de Dieu, que lorsque le fils de David domine en paix et en puissance à
Jérusalem1. Une fois on la consulte (1 Sam. 14:18, 19), mais sa présence est
sans effet et sans pouvoir. Elle existe, mais en rapport avec ceux en qui la foi
et l’intégrité ne se trouvaient plus, de sorte qu’il n’y avait rien qui en
résultât. C’était plutôt pour montrer que Dieu était ailleurs, ou du moins qu’il
agissait ailleurs.
1 Comparez les Ps. 78, 60, 61, et 132. L’Arche est en rapport avec Sion, siège de la grâce royale. Salomon seul a pu bâtir la maison, comme étant l’homme de paix.
Ch. 7 v. 3-6 —
Repentance et confession du peuple, jugé par Samuel
Mais suivons l’histoire. [7:4] Israël abandonne les faux dieux [7:3] sur l’appel
de Samuel. [7:5] Le peuple se rassemble auprès de lui, afin qu’il intercède.
[7:6] Le peuple n’offre aucun sacrifice ; il puise de l’eau et la verse par
terre1, signe de la repentance ; il jeûne, et confesse qu’il a péché. Samuel le
juge là.
1 Voyez 2 Samuel 14:14.
Ch. 7 v. 7-13 —
Victoire sur l’ennemi qui s’oppose au retour vers Dieu
Ch. 7 v. 7 — Opposition de l’ennemi au peuple qui reconnaît Dieu
[7:7] Or, si Israël se rassemble, même pour s’humilier, l’ennemi se met en
mouvement pour lui résister ; il ne souffre aucun acte qui place le peuple de
Dieu dans une position qui reconnaît Dieu comme tel.
Ch. 7 v. 8-13 —
Bénédiction du peuple et déroute des ennemis, par le service de Samuel
[7:8] Israël a peur et a recours à l’intercession de Samuel. [7:9] Samuel offre
des sacrifices1, signes du dévouement entier à l’Éternel et de la communion du
peuple avec Lui ; mais ce n’est pas devant l’Arche. Il supplie l’Éternel, qui
l’exauce, [7:10] et les Philistins sont mis en déroute devant Israël. Et ce
n’était pas un cas exceptionnel, quoiqu’ils ne perdissent rien de leur caractère
formidable ni de leur haine contre Israël. [7:13] Samuel fait descendre la
bénédiction de Dieu sur le peuple, et la main de l’Éternel tient ses ennemis en
échec durant la vie du prophète.
1 C’est-à-dire des holocaustes et des sacrifices dits de prospérité. Ceci est remarquable. Ce n’étaient pas des sacrifices pour le péché, mais des sacrifices qui reconnaissaient la relation existant entre le peuple et Dieu. — Christ seul, nous l’avons vu ailleurs, est le vrai holocauste.
Ch. 7 v. 14-17 —
Position particulière de Samuel, seul lien du peuple avec Dieu
[7:14] Les villes d’Israël étaient reprises. Israël était en paix avec les
Amoréens. [7:15-16] Samuel juge le peuple [7:17] et bâtit un autel chez lui.
Tout ceci est une position exceptionnelle et extraordinaire pour Israël, dans
laquelle il dépendait entièrement de Samuel, qui, tout en vivant lui-même en
patriarche, comme s’il n’y avait pas de tabernacle, devient par sa propre
relation avec Dieu, par la foi, l’appui et le soutien du peuple, qui
effectivement n’en avait point d’autre.
Ch. 8 — Absence de foi
du peuple pour se confier en Dieu
Ch. 8 v. 1-5 — Impossibilité de transmettre la position de Samuel devant Dieu
Mais la foi ne se transmet pas par succession. [8:1] Samuel ne pouvait pas faire
des prophètes de ses fils. [8:3] Ils n’étaient guère meilleurs comme juges que
ceux d’Éli comme sacrificateurs, et le peuple n’avait aucune foi lui-même pour
s’appuyer directement sur Dieu. [8:5] Il demande d’être assimilé aux nations.
Ch. 8 v. 6-22 — Le
peuple veut un roi et rejette l’Éternel, malgré les avertissements
[8:6] « Donne-nous un roi », dit-il à Samuel. Où était l’Éternel ? Pour Israël,
nulle part. Samuel sent l’iniquité de la demande, et il s’adresse à l’Éternel.
[8:7] Tout en reconnaissant que le peuple l’a rejeté comme de coutume, [8:9]
Dieu ordonne à Samuel d’écouter leur voix. Samuel avertit le peuple selon le
témoignage de Dieu, [8:11-18] et lui montre tous les inconvénients et les
conséquences d’un tel parti ; [8:19] mais le peuple ne veut pas l’écouter.