Chapitre 11
Salomon jouit des promesses infaillibles de Dieu. Il pèche dans les moyens à
l’aide desquels il cherche à satisfaire ses propres convoitises ; et quoique la
promesse y trouve aussi un accomplissement, il en porte les conséquences.
Extérieurement, on ne voyait que l’accomplissement de la promesse ; de fait, il
y avait autre chose. [10:28] Sans faire chercher des chevaux en Égypte [9:28] et
de l’or en Ophir, Salomon aurait été riche et glorieux, [3:13] car Dieu le lui
avait promis. En le faisant, il s’enrichit, mais il s’éloigne de Dieu et de sa
Parole. En se laissant aller à ce désir de gloire et de richesse, [11:1] il
multiplia aussi le nombre de ses femmes, [11:4] et son cœur dans sa vieillesse
fut détourné par elles. Cette négligence de la Parole, qui au commencement ne
paraissait avoir aucun inconvénient, car il s’enrichissait comme si ce n’eût été
que l’accomplissement de la promesse de Dieu, produit bientôt un éloignement
plus grave dans sa nature et dans ses conséquences, des influences plus fortes
et plus immédiatement opposées à ce que la Parole de Dieu avait prescrit, et
enfin une désobéissance flagrante à ses exigences les plus positives et les plus
essentielles. La carrière du péché est toujours glissante et la marche s’y
accélère de plus en plus, parce que le premier péché tend à affaiblir dans l’âme
l’autorité et la force de ce qui seul peut nous empêcher d’en commettre de plus
graves — c’est-à-dire la parole de Dieu, ainsi que la conscience de sa présence,
qui prête à la Parole toute sa force pratique sur nous.