Chapitres 1 et 2
Ch. 1 — Élévation d’Adonija et couronnement de Salomon
Ch. 1 v. 1-10 — Adonija se proclame roi, avec tout le soutien humain, mais sans
Dieu
Avant la mort de David, l’iniquité et l’ambition déréglée d’un fils, qu’il
n’avait jamais voulu contrarier en aucun temps (1 Rois 1:6), amènent la
proclamation solennelle de Salomon à qui Dieu avait destiné, et David promis
[(1:30)], le trône. [1:7] Dans cette circonstance, Joab, longtemps retenu par sa
prudence pendant la vie de David, se montre tel qu’il est. Il se rend nécessaire
à Adonija, comme il l’avait été à David. Abiathar, placé depuis longtemps sous
la sentence de Dieu, suit le même chemin. Salomon, l’élu de Dieu, qui tenait ses
droits de Dieu lui-même, ne leur convenait pas. Mais, après tout, la prudence de
l’homme fait défaut en présence du jugement de Dieu. Dieu dispose les événements,
de manière à mettre tôt ou tard les plus prudents dans leur vrai jour. En
apparence, tout va bien. Le fils aîné et chéri du roi, le grand capitaine auquel
David lui-même ne pouvait pas résister et le sacrificateur qui avait toujours
accompagné David, sont là, [1:9-10] ainsi que tous les fils du roi, sauf l’élu
de Dieu ; mais la pensée de Dieu, ni sa volonté n’y étaient pour rien. Les
compagnons de David, qui avaient fidèlement servi avec lui pour la gloire de
Dieu, ne s’y trouvaient pas non plus.
Ch. 1 v. 11-53 —
Salomon couronné roi, selon la volonté divine
[1:11-27] Le prophète de Dieu, témoin de sa volonté, est employé pour
l’accomplir, [1:39] et Salomon est proclamé roi [1:48] et installé sous les yeux
de David lui-même.
Ch. 2 — Exécution du
jugement par Salomon, selon la parole de David]
Juste jugement exécuté par le roi de gloire, selon son discernement
[2:5-9] La foi de David, si elle n’avait pas assez d’énergie pour mettre chacun
à sa place en jugement, avait du moins la pleine intelligence de ce qui
convenait. Il communique son jugement à Salomon qui doit l’exécuter selon sa
parole1. [1:52-53] Celui-ci montre d’abord de la clémence envers Adonija ;
[2:17] mais la volonté toujours inquiète de ce dernier, qui désirait la femme du
roi défunt, [2:23-24] réveille le juste jugement destiné à ceux qui avaient
manqué à l’intégrité, et qui s’étaient élevés contre l’Oint de Dieu. C’est le
premier caractère qui s’attache au roi régnant dans la gloire. Il exécute le
juste jugement sur la terre. [2:36-46] On n’échappe pas à la vigilance de ce
jugement. C’est ce que l’on voit dans le cas de Shimhi.
1 C’est à David aussi, et non à Salomon, que Dieu a communiqué le plan du temple [(1 Chron. 28:11-13, 19)]. Salomon, en gloire, accomplit les choses et possède le discernement nécessaire pour exécuter la justice et le jugement ; mais c’est en David que l’intelligence se déploie. De fait, si Christ, régnant en gloire, exécute le juste jugement, il est déjà sagesse ; et, en réalité, c’est dans ses rapports avec l’Église sous l’économie actuelle de grâce, que sont trouvées la communication des conseils de Dieu et l’intelligence de ses voies.
Ch. 2 v. 26-27 —
Abaissement du sacrificateur descendant d’Éli
Nous trouvons, en même temps, l’accomplissement de la parole annoncée à Samuel,
savoir : l’abaissement du sacrificateur [(1 Sam. 2:31-36)]. [2:26-27] Salomon,
l’oint de l’Éternel, renvoie Abiathar [2:35] et met Tsadok à sa place.