Chapitre 3
Ch. 3 v. 1-16 — Enseignements pratiques pour la marche ici-bas
Ch. 3 v. 1-6 — Exhortations pour les femmes
[3:1] De la même manière, les femmes devaient être soumises à leurs maris
[3:3-4] en toute modestie [3:2] et pureté, [3:1] afin que ce témoignage rendu à
l’effet de la Parole par ses fruits, tînt la place de la Parole elle-même, si
les maris ne voulaient pas écouter celle-ci. [3:4] Les femmes devaient s’appuyer
avec patience et douceur sur la fidélité de Dieu [3:6] et ne pas se laisser
épouvanter par la vue de la puissance des adversaires (comp. Phil. 1:28).
Ch. 3 v. 7 —
Exhortations pour les hommes
[3:7] Les maris, de même, devaient demeurer avec leurs femmes, leurs affections
et leurs rapports étant réglés par la connaissance chrétienne, et non par aucune
passion humaine ; les honorant et marchant avec elles comme étant héritiers
ensemble de la grâce de la vie.
Ch. 3 v. 8-13 —
Exhortations à la paix, au bien, à la douceur
[3:8] Enfin, tous devaient marcher dans un esprit de paix et de douceur, [3:9]
portant avec eux dans leurs rapports avec les autres, cette bénédiction dont ils
étaient eux-mêmes les héritiers et de laquelle ils devaient, par conséquent,
porter toujours l’esprit avec eux. [3:11] En suivant le bien, [3:10] en ayant la
langue gouvernée par la crainte du Seigneur, [3:11] en évitant le mal et en
cherchant la paix, [3:10] ils jouiront paisiblement de la vie présente sous le
regard de Dieu. [3:12] Car les yeux du Seigneur sont sur les justes, et ses
oreilles sont tournées vers leurs supplications ; mais la face du Seigneur est
contre ceux qui font le mal. [3:13] Et qui, d’ailleurs, leur ferait du mal,
s’ils ne suivaient que ce qui est bon ?
Ch. 3 v. 14-16 —
Courage et paix en Dieu face aux adversaires
Tel est donc le gouvernement de Dieu, tels sont les principes selon lesquels il
veille sur la marche de ce monde. Néanmoins, ce n’est pas maintenant un
gouvernement direct et immédiat qui empêche tout mal. La puissance du mal agit
encore sur la terre ; ceux qui en sont animés, se montrent hostiles aux justes
et agissent par cette frayeur que Satan sait inspirer. [3:14-15] Mais, en
donnant au Seigneur sa place dans l’âme, cette frayeur que l’ennemi cherche à
produire n’y a plus de place. [3:15] Si le cœur a la conscience de la présence
de Dieu, ce cœur tremblerait-il devant l’ennemi ? Voilà le secret du courage et
de la paix en confessant Christ. Alors les instruments de l’ennemi cherchent à
nous détourner et à nous accabler par leurs prétentions ; mais la conscience que
Dieu est là, dissipe ces prétentions et en détruit toute la force. Appuyés sur
la force de Sa présence, nous sommes prêts à répondre avec douceur et avec une
sainte révérence éloignée de toute légèreté, à ceux qui demandent raison de
notre espérance. [3:16] Pour cela il est nécessaire d’avoir une bonne
conscience. On peut porter à Dieu une mauvaise conscience pour qu’il pardonne et
fasse grâce ; mais on ne peut résister à l’ennemi si l’on a une mauvaise
conscience : on le craint. On craint d’un côté sa malice et, d’un autre, on a
perdu la conscience de la présence et de la force de Dieu. En marchant devant
Dieu, on ne craint rien ; le cœur est libre : on n’a pas à penser à soi ; on
pense à Dieu ; et les adversaires sont honteux d’avoir faussement accusé ceux
dont la conduite est irréprochable et contre lesquels aucune accusation ne peut
être élevée, excepté les calomnies des ennemis, calomnies qui tournent à la
propre honte de ceux-ci.
Ch. 3 v. 17-22 — Action
de Christ, Messie glorifié, par Son Esprit
Ch. 3 v. 17-18 — Souffrances pour la justice, Christ ayant souffert pour les
péchés
[3:17] Il est possible que Dieu trouve bon que nous souffrions. S’il en est
ainsi, il vaut mieux que nous souffrions pour le bien que pour le mal. [3:18]
L’apôtre présente un touchant motif pour cela : Christ a souffert, une fois pour
toutes, pour les péchés ; que cela suffise ; ne souffrons que pour la justice.
Souffrir pour le péché a été sa tâche ; il l’a accomplie et pour toujours, mis à
mort quant à sa vie dans la chair, mais vivifié suivant la puissance de l’Esprit
divin.
Ch. 3 v. 19-20 — Christ
témoignant par l’Esprit en Noé
Le passage qui suit a présenté des difficultés aux lecteurs de la Bible ; mais
il me semble simple, si l’on saisit le but de l’Esprit de Dieu. Les Juifs
attendaient un Messie présent corporellement, qui délivrerait la nation et
élèverait les Juifs au faîte de la gloire terrestre. Or, ce Messie n’était pas
présent de cette manière, nous le savons, et les Juifs croyants avaient à
supporter les moqueries et la haine des incrédules, à cause de leur confiance
dans un Messie qui n’était pas présent et n’avait opéré aucune délivrance pour
le peuple. Les croyants avaient le salut de l’âme et connaissaient Jésus dans le
ciel, mais les hommes incrédules ne se souciaient pas de cela. [3:20] L’apôtre
donc cite le cas du témoignage de Noé. Les Juifs croyants étaient en petit
nombre, et ils n’avaient Christ que selon l’Esprit. [3:18] Par la puissance de
cet Esprit, Christ avait été ressuscité d’entre les morts. [3:19] C’était par la
puissance du même Esprit, qu’il était allé, sans être corporellement présent,
prêcher en Noé. [3:20] Le monde avait été désobéissant alors (comme les Juifs au
temps de l’apôtre), et huit personnes seulement avaient été sauvées, comme
actuellement les croyants ne se trouvaient non plus qu’un petit troupeau. [3:19]
Mais les esprits des désobéissants étaient maintenant en prison, parce qu’ils
n’avaient pas obéi à Christ, présent au milieu d’eux par son Esprit, en Noé.
[3:20] La patience de Dieu attendait alors, comme elle attendait maintenant à
l’égard de la nation juive ; le résultat devait être le même. Et il l’a été.
L’interprétation que nous donnons de ce passage est confirmée (à l’encontre de celle qui suppose que l’Esprit de Christ a prêché dans le hadès aux âmes, gardées là depuis le déluge) par la considération que dans la Genèse nous lisons : « Mon Esprit ne contestera pas à toujours avec l’homme, mais ses jours seront cent vingt ans » (Gen. 6:3) ; ce qui veut dire, que l’Esprit de Dieu lutterait dans le témoignage de Noé, pendant 120 ans, et pas plus longtemps. Or, il serait extraordinaire que ce ne fût qu’avec ces hommes-là seuls (car il n’est parlé que de ceux-là), que le Seigneur lutterait en témoignage après leur mort. En outre, nous pouvons remarquer, qu’en considérant cette expression comme signifiant l’Esprit de Christ en Noé, nous ne faisons qu’employer une phrase bien connue de Pierre ; car, comme nous l’avons vu, c’est lui qui a dit : « L’Esprit de Christ, qui était dans les prophètes » [(1:11)].
Ch. 3 v. 21 —
Comparaison entre l’arche de Noé et le baptême, symboles de résurrection
[3:19] Ces esprits donc sont en prison, parce qu’ils n’ont pas écouté l’Esprit
de Christ en Noé (Comparer 2 Pierre 2:5-9). [3:21] À ceci, l’apôtre ajoute la
comparaison du baptême avec l’arche de Noé dans le déluge. Noé avait été sauvé à
travers l’eau, nous aussi nous le sommes ; car l’eau du baptême figure la mort,
comme le déluge a été, pour ainsi dire, la mort du monde. Or Christ a passé par
la mort, et il est ressuscité. Nous entrons dans la mort, dans le baptême, mais
comme l’arche, parce que Christ a souffert dans la mort pour nous et en est
sorti dans la résurrection, comme Noé du déluge, pour commencer comme une
nouvelle vie dans un monde ressuscité. Or Christ, ayant passé par la mort, a
expié les péchés ; et nous, en y passant spirituellement, nous y laissons tous
nos péchés, comme Christ l’a fait réellement pour nous ; car il est ressuscité
sans les péchés qu’il a expiés sur la croix. Et c’étaient nos péchés ; et ainsi,
par la résurrection, nous avons une bonne conscience. Nous traversons la mort,
en esprit et en figure, par le baptême. La force de la chose qui donne la paix,
c’est la résurrection de Christ, après l’accomplissement de l’expiation ; par
cette résurrection donc, nous avons une bonne conscience.
Ch. 3 v. 22 — Présence
de Christ glorifié dans le ciel
Or, c’était ce que les Juifs avaient à apprendre. [3:22] Le Christ était monté
au ciel, toutes les puissances et les principautés lui étant soumises. Il est à
la droite de Dieu. Nous avons donc, non un Messie sur la terre, mais une bonne
conscience et un Christ céleste.