Introduction
La vie éternelle, caractère de cette épître
L’épître de Jean a un caractère à elle. [1:2] C’est la vie éternelle manifestée
en Jésus et communiquée à nous — la vie qui était avec le Père et qui est dans
le Fils. [1:3] C’est dans cette vie que les croyants jouissent de la communion
du Père et sont en relation avec Lui par l’Esprit d’adoption, et que leur
communion est avec le Père et avec le Fils. Le caractère même de Dieu est la
pierre de touche de cette vie, parce qu’elle découle de Lui.
Sujets de l’épître et
plan
Le premier chapitre constate ces deux derniers points, savoir : [1:3] la
communion avec le Père et avec le Fils, [1:6] et que cette communion doit avoir
lieu selon le caractère essentiel de Dieu. Le nom de Père est ce qui donne le
ton au chapitre 2. Ensuite, c’est ce que Dieu est, qui met à l’épreuve la
réalité de cette vie.
Contraste entre les
épîtres de Paul et de Jean
Jean montre la vie venue de Dieu, Paul comment réaliser notre position devant
Dieu
Les épîtres de Paul, tout en parlant de cette vie, s’occupent, en général, de
présenter aux chrétiens la vérité relative aux moyens de se tenir en la présence
de Dieu, justifiés et rendus agréables. L’épître de Jean, c’est-à-dire sa
première, nous montre la vie qui vient de Dieu, par Jésus Christ.
La vie éternelle en
Jésus qui révèle le Père, ou nous placés devant Dieu en Christ
Jean place Dieu devant nous, le Père révélé dans le Fils, et la vie éternelle en
Lui. Paul nous place devant Dieu, agréables en Christ. Je parle de ce qui les
caractérise. Chacun d’eux effleure respectivement l’autre point. Or, cette vie
est si précieuse, manifestée qu’elle l’est dans la personne de Jésus, que
l’épître qui nous la montre a, sous ce rapport, un charme tout particulier.
Aussi, quand je tourne mes yeux vers Jésus, quand je contemple toute son
obéissance, sa pureté, sa, grâce, sa tendresse, sa patience, son dévouement, sa
sainteté, son amour, l’absence complète chez Lui de toute recherche de soi-même,
je peux dire : Voilà ma vie.
Réalité et jouissance
de notre vie, et affections en découlant
C’est une immense grâce. Il est possible que cette vie soit obscurcie en moi ;
mais il n’en est pas moins vrai que c’est ma vie. Oh ! combien j’en jouis quand
je la contemple ainsi ! Combien j’en bénis Dieu ! Quel repos pour l’âme ! Quelle
joie pure pour le cœur ! En même temps, Jésus lui-même est l’objet de mes
affections ; et toutes mes affections sont formées d’après ce saint objet1.
1 Tout cela est moralement très important ; aussi longtemps que c’est en Lui, et non en moi-même, que je me réjouis et fais mes délices.