Chapitre 2
Ch. 2 v. 1-2 — Intercession de Jésus pour nous rétablir après un péché
Ch. 2 v. 1 — Provision de grâce existant pour le cas où nous pécherions
[2:1] Ce qu’il écrivait selon la révélation de la nature de Dieu, qu’il avait
reçue de Celui qui était la vie d’en haut, il le faisait pour qu’ils ne
péchassent pas. Mais parler ainsi, c’est supposer qu’ils pouvaient pécher. Non
pas qu’il fût nécessaire qu’ils le fissent ; car la présence du péché dans la
chair ne nous oblige nullement de marcher selon la chair ; mais s’il arrive que
nous péchions, il y a provision faite par la grâce pour que cette dernière
agisse et que nous ne soyons ni condamnés, ni replacés sous la loi.
Ch. 2 v. 1 — Jésus,
notre avocat, agissant pour rétablir la communion, par grâce
[2:1] Nous avons un Avocat auprès du Père, quelqu’un qui poursuit notre cause là-haut.
Or ce n’est pas pour acquérir la justice, ni pour nous laver de nouveau de nos
péchés. Tout cela a été fait. La justice divine nous a placés dans la lumière,
comme Dieu lui-même est dans la lumière. Mais la communion est interrompue, si
seulement une pensée légère trouve place dans nos cœurs ; car cette pensée est
de la chair, et la chair n’a aucune communion avec Dieu. Lorsque la communion
est interrompue, lorsque nous avons péché (non pas lorsque nous nous sommes
repentis, car c’est son intercession qui nous mène à la repentance), Christ
intercède pour nous. La justice est toujours là — notre justice — « Jésus
Christ, le Juste ». Ainsi, ni la justice, ni la valeur de la propitiation pour
le péché n’étant changées, la grâce agit (on peut dire, agit nécessairement) en
vertu de cette justice et de ce sang qui est devant Dieu — elle agit, en réponse
à l’intercession de Christ qui ne nous oublie jamais, pour nous ramener à la
communion par la repentance. Ainsi, encore sur la terre, avant que Pierre eût
commis le péché, Jésus priait pour lui [(Luc 22:32)] ; au moment donné, il jette
un regard sur lui, et Pierre se repent et pleure amèrement sa faute [(Luc
22:61-62)]. Après cela, le Seigneur fait tout ce qui est nécessaire pour que
Pierre juge la racine même de son péché [(Jean 21:15-17)] ; mais tout est grâce.
Ch. 2 v. 2 — Justice
basée sur la propitiation faite, base immuable de la relation avec Dieu
Il en est de même pour nous. La justice divine demeure, fondement immuable de
nos relations avec Dieu, établies sur le sang de Christ. Lorsque la communion,
qui n’existe que dans la lumière, est interrompue, l’intercession de Christ,
[2:2] valable en vertu de son sang (car la propitiation pour le péché a été
faite aussi), restaure l’âme pour qu’elle jouisse encore de la communion de Dieu,
selon la lumière dans laquelle la justice l’a introduite1. Cette propitiation
est faite pour le monde entier ; ce n’est pas pour les Juifs seulement, ni à
l’exclusion de qui que ce soit, mais pour le monde entier, Dieu, dans sa nature
morale, ayant été pleinement glorifié par la mort de Christ.
1 Le sujet ici est la communion, c’est pour cette raison qu’il est parlé de fautes positives ; dans les Hébreux, nous l’avons vu, c’est l’accès à Dieu, et nous sommes « rendus parfaits à perpétuité » [(Héb. 10:14)], la sacrificature est pour la miséricorde et le secours [(Héb. 4:16)], non pas pour les péchés, excepté le grand acte de la propitiation.
Ch. 1 à 2:2 — Doctrine
de l’épître, appliquée dans la suite
Ces trois points capitaux — ou, si vous voulez, ces deux points capitaux, avec
un troisième qui est supplémentaire, savoir l’intercession — forment
l’introduction, la doctrine de l’épître. Tout le reste est une application
expérimentale de ce que renferme cette partie, c’est-à-dire : 1° ([1:2] la vie
étant donnée) [1:3] la communion avec le Père et le Fils ; 2° [1:5] la nature de
Dieu, [1:6] la lumière qui manifeste la fausseté de toute prétention à la
communion avec la lumière, si l’on marche dans les ténèbres ; et 3° [2:1] voyant
que le péché est en nous et que nous pouvons tomber, bien que nous en soyons
nettoyés devant Dieu de manière à jouir de la lumière, l’intercession que Jésus
Christ, le Juste, peut exercer continuellement devant Dieu sur le pied de la
justice qui est toujours dans sa présence, [2:2] et le sang versé pour nos
péchés, afin de rétablir notre communion lorsque nous l’avons perdue par notre
coupable négligence.
Ch. 2 v. 3-11 —
Caractères de la vie divine en nous
L’Esprit poursuit maintenant le développement des caractères de cette vie
divine.
Ch. 2 v. 3-6 —
Principes de la vie selon Christ
Ch. 2 v. 3-4 — Lien intime entre vie et obéissance
Obéissance de Jésus dans toute Sa vie, modèle parfait pour nous
Or nous sommes sanctifiés pour l’obéissance de Jésus Christ [(1 Pier. 1:2)],
c’est-à-dire pour obéir sur les mêmes principes que ceux sur lesquels il a obéi
; alors que la volonté de son Père était le motif aussi bien que la règle de ses
actions. C’est l’obéissance d’une vie, pour laquelle faire la volonté de Dieu
était viande [(Jean 4:34)] et breuvage : non pas, comme sous la loi, pour avoir
la vie. La vie de Jésus Christ était une vie d’obéissance, dans laquelle il
jouissait parfaitement de l’amour de son Père, vie éprouvée en toutes choses et
qui ainsi a été démontrée parfaite. Ses paroles, ses commandements étaient
l’expression de cette vie : ils dirigent cette vie en nous et doivent exercer
sur nous toute l’autorité de Celui qui les a prononcées.
Expression de la vie du
croyant : obéissance à l’autorité de Christ, et marche comme Lui
La loi promettait la vie à celui qui aurait obéi à ses commandements [(Rom.
10:5)]. Christ est la vie [(Jean 14:6)]. Cette vie nous a été communiquée à nous
— aux croyants. Ainsi les paroles qui ont été l’expression de cette vie, dans sa
perfection, en Jésus, la dirigent et la conduisent en nous, selon cette
perfection. Outre cela, elle a de l’autorité sur nous. Les commandements de
Jésus en sont l’expression. [2:6] Nous avons donc à obéir, et à marcher comme il
a marché — ce sont les deux formes de la vie pratique. Il ne suffit pas de
marcher bien : il faut obéir, car il y a l’autorité. C’est le principe essentiel
d’une bonne marche. D’un autre côté, l’obéissance du chrétien — comme il est
évident par celle de Christ lui-même — n’est pas ce que nous pensons souvent.
Nous appelons obéissant un enfant qui, ayant une volonté propre, se soumet tout
de suite, quand la volonté du père ou de la mère intervient pour l’empêcher
d’accomplir cette volonté propre. Mais Christ n’a jamais obéi de cette manière.
Il vint pour faire la volonté de Dieu [(Héb. 10:7)]. L’obéissance était sa
raison d’être. La volonté de son Père était le motif, et, avec l’amour qui ne
s’en séparait jamais, le seul motif de toute activité, de tout mouvement chez
Lui. Telle est l’obéissance chrétienne proprement dite. C’est une nouvelle vie,
qui trouve son plaisir à faire la volonté de Christ, en reconnaissant son
entière autorité sur elle. Nous nous tenons pour morts à tout le reste ; nous
sommes vivants à Dieu [(Rom. 6:11)] ; nous ne sommes pas à nous-mêmes. [2:3]
Nous ne connaissons Christ qu’autant que nous sommes vivants de sa vie ; car la
chair ne le connaît pas et ne peut comprendre sa vie.
Ch. 2 v. 4 —
Identification de la vie avec l’obéissance qui la manifeste, selon la vérité
Or cette vie est l’obéissance : [2:4] ainsi, celui qui dit : « Je le connais »,
et qui ne garde pas ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en
lui. Il n’est pas dit ici : il se trompe lui-même, car il est bien possible
qu’il ne se trompe pas, comme dans le cas de la communion imaginaire, car, ici,
la volonté est en activité, et on le sait, si on veut le reconnaître. Mais la
réalité n’est pas là ; il est menteur, et la vérité dans la connaissance de
Jésus dont il fait profession, n’est pas en lui.
Exposé des pensées
selon la vie divine reçu intérieurement, sans interférence extérieure
Il y a deux remarques à faire ici. 1° L’apôtre prend les choses toujours telles
qu’elles sont en elles-mêmes, d’une manière abstraite, sans les modifications
apportées par d’autres choses, au milieu desquelles ou en relation avec
lesquelles on trouve les premières. 2° L’enchaînement des conséquences que tire
l’apôtre, n’est pas celui de raisonnements extérieurs, dont la force, par
conséquent, est à la surface des raisonnements mêmes. Il raisonne d’après un
grand principe intérieur, de sorte qu’on ne voit pas la force des raisonnements,
à moins qu’on ne connaisse le fait, et même la portée de ce principe, et, en
particulier, ce que la vie de Dieu est dans sa nature, dans son caractère, et
dans son action. Mais, à moins de posséder cette vie, on n’y comprend rien, et
on ne peut rien y comprendre. Il y a bien l’autorité de l’apôtre et de la Parole
pour nous dire que la chose est ainsi, et cela suffit. Mais la liaison du
raisonnement ne sera pas comprise sans la possession de la vie, qui interprète
ce qu’il dit, et dont ce qu’il dit est l’interprétation.
Ch. 2 v. 5-6 — Marche
comme expression de la vie, selon la Parole
Ch. 2 v. 5 — Garder la Parole fait réaliser pleinement l’amour de Dieu
[2:5] J’en reviens au texte : « Quiconque garde sa parole, en lui l’amour de
Dieu est véritablement consommé » (verset 5). C’est ainsi que nous savons que
nous le connaissons. L’expression : « Sa parole », a un sens un peu plus étendu
que celle de : « Ses commandements ». C’est-à-dire que, bien qu’elle implique
également l’obéissance, la parole est quelque chose de moins extérieur. « Ses
commandements » sont des détails de la vie divine. « Sa parole » en renferme
l’expression tout entière — l’esprit de cette vie1. Elle est universelle et
absolue. Or cette vie est la vie divine manifestée en Jésus et qui nous est
communiquée. L’avons-nous vue en Christ ? Doutons-nous que cette vie soit amour
; que l’amour de Dieu ait été manifesté en elle ? Si donc je garde sa Parole ;
si le but et la signification de la vie que cette Parole exprime sont compris et
réalisés, l’amour de Dieu est parfait en moi. L’apôtre, nous l’avons vu, parle
toujours d’une manière abstraite. Si, de fait, dans un moment donné, je
n’observe pas la Parole, en cela je ne réalise pas son amour, l’heureuse
relation avec Dieu est interrompue. Mais en tant que je suis mû et gouverné
absolument par sa Parole, son amour se réalise complètement en moi, car sa
Parole exprime ce qu’il est ; et je la garde. C’est là la communion intelligente
avec sa nature, dans sa plénitude, nature à laquelle je participe ; de sorte que
je sais qu’il est amour parfait ; j’en suis rempli, et cela se montre dans mes
voies : car cette Parole est l’expression parfaite de Lui-même (**).
Distinction et
contraste entre parole et commandements de Christ
1 Sa « parole » et ses « commandements » ne sont pas fondamentalement
différents. C’est ce qui est affirmé au verset 7 : « Le commandement ancien est
la parole que vous avez entendue dès le commencement ». On peut parfaitement
bien dire que le commandement est la parole de Christ ; mais je doute qu’on
puisse dire que la Parole est le commandement. Et ceci fait sentir la différence
qu’il y a entre les deux expressions. Le contraste des versets 4 et 5 est
remarquable, et a sa source dans la possession et la conscience intelligente et
complète de la possession de la vie divine, selon la Parole, ou dans le manque
de cette possession. [2:4] « Celui qui dit : Je le connais, et qui ne garde pas
ses commandements, est menteur, et la vérité n’est pas en lui », car cette
vérité n’est que ce que révèle la Parole. [2:5] Et si nous vivons de la nature
dont la parole de Christ est l’expression, et si par cette parole nous le
connaissons, nous obéissons à cette Parole. D’un autre côté, si nous sommes en
possession de cette vie, participant de la nature divine, l’amour de Dieu est en
nous ; nous avons les commandements de Christ, sa parole, l’amour parfait de
Dieu ; une marche conforme à la marche de Christ, de manière que la
communication de la vie de Christ soit le commandement vrai en Lui et en nous,
la marche dans la lumière, l’amour pour notre frère. Quelle riche chaîne de
bénédictions ! Les prétentions qu’on élève ici, sont les suivantes : connaître
Christ, demeurer en Lui, être dans la lumière. La preuve que la première est
légitime, c’est l’obéissance. [2:6] Donc, si nous demeurons en Christ (ce que
nous savons en gardant sa parole), nous devons marcher comme il a marché. Que la
dernière prétention soit juste, cela est démontré par l’amour que l’on a pour
son frère. Dans le second cas, la marche est maintenue à toute la hauteur de la
marche de Christ, comme notre devoir ; mais cette marche n’est pas présentée
comme preuve qu’on demeure en Lui, qu’on garde sa parole. [2:5] Remarquez qu’il
n’est pas dit : « Nous savons que nous croyons » ; ce n’est pas la question ici
; mais ; « Nous savons que nous sommes en Lui ».
Preuves pour assurer
pleinement les croyants
J’ajouterai que l’apôtre n’emploie jamais ces preuves pour dire, comme on le
fait communément : « Par là nous doutons. » Il est tout à fait certain, d’après
les versets 12 et 13, qu’il considère ceux à qui il s’adresse comme étant tous
pardonnés, autrement il n’aurait pas écrit, et comme ayant l’Esprit d’adoption
[(Rom. 8:15)] — même les plus jeunes et les plus faibles. D’autres cherchaient à
les faire douter ; et il écrit, afin que leurs cœurs soient assurés devant Dieu,
afin qu’ils ne soient pas séduits par le doute, comme s’ils n’avaient pas un
Christ parfait et un christianisme parfait — la vie éternelle. C’était le moyen
de garder et de tenir ferme l’assurance, une fois qu’ils l’avaient (non pas de
l’obtenir), alors qu’ils auraient pu être ébranlés. Ils étaient pardonnés, ils
étaient fils, quand d’autres ont pu les faire douter, il leur écrit, afin qu’ils
soient pleinement assurés qu’ils n’ont aucune raison de douter.
La parole de Christ
exprime tout ce qu’Il était, l’amour de Dieu manifesté
2 C’est le vrai sens, je n’en doute pas, de Jean 8:25 : « Dans les principes de
ma nature, dans mon être, ce que je vous dis ». Ce qu’il disait était
essentiellement et complètement ce qu’il était. Ce qu’il était, c’est ce qu’il
disait. Or c’est cette vie qui nous a été communiquée ; mais elle était l’amour
de Dieu au milieu des hommes et dans l’homme. Or cette vie étant la nôtre, la
parole de Christ nous en donnant la connaissance, et cette parole étant gardée,
son amour est réalisé en nous dans toute son étendue.
Ch. 2 v. 6 — Marcher
comme Christ, suivant Sa Parole qui est la vie
[2:5] Par conséquent, nous savons ainsi que nous sommes en Lui, car nous
réalisons ce qu’il est dans la communion de sa nature. [2:6] Or, en disant que
nous demeurons en Lui, il est évident, d’après ce que nous venons de voir dans
l’instruction que l’apôtre nous donne, que nous devrions marcher comme il a
marché. Notre marche est l’expression pratique de notre vie ; et cette vie,
c’est Christ connu dans sa Parole. Et, puisque c’est par sa Parole, nous qui
possédons cette vie, nous sommes sous une responsabilité intelligente de suivre
cette vie, c’est-à-dire de marcher comme il a marché. Car cette Parole est
l’expression de sa vie.
L’obéissance, caractère
de la vie de Christ en nous
L’obéissance donc, comme obéissance, est jusque-là le trait caractéristique
moral de la vie de Christ en nous. Or elle est la preuve de ce qui, dans le
christianisme, est inséparable de la vie de Christ en nous : nous sommes en Lui
(comparer Jean 14:23). Nous savons, non seulement que nous le connaissons, mais
que nous sommes en Lui. La jouissance de l’amour parfait de Dieu, dans le
sentier de l’obéissance, nous donne, par le Saint Esprit, la conscience que nous
sommes en Lui. Mais si je suis en Lui, je ne puis vraiment pas être ce qu’il
était, car il était sans péché ; [2:6] mais je dois marcher comme il a marché.
Je sais ainsi que je suis en Lui. Or, si je fais profession de demeurer en Lui,
d’avoir mon cœur et mes pensées entièrement là, je dois marcher comme il a
marché. L’obéissance réalisée comme principe et en gardant sa Parole, et ainsi
l’amour de Dieu accompli en moi, sachant que je suis en Lui, voilà le caractère
de notre vie et les principes qui la forment.
Ch. 2 v. 7-8 — Formes
de la règle de la vie, répondant aux deux principes de la vie
Ch. 2 v. 7 — Obéissance au commandement ancien de Christ
Dans les versets 7 et 8, les deux formes de la règle de cette vie sont
présentées — formes qui, du reste, répondent aux deux principes que nous venons
d’annoncer. [2:7] Ce n’est pas un nouveau commandement que l’apôtre leur écrit,
mais un commandement ancien ; c’est la parole de Christ dès le commencement.
S’il ne l’était pas, s’il était nouveau dans ce sens-là, tant pis pour celui qui
le promulgue, car il n’est plus l’expression de la vie parfaite de Christ
lui-même, mais quelque chose autre ou une falsification de ce que Christ a fait
connaître. Ceci répond au premier principe, savoir : l’obéissance à des
commandements, aux commandements de Christ. Ce qu’il disait était l’expression
de ce qu’il était [(Jean 8:25)]. Il pouvait commander qu’ils s’aimassent les uns
les autres comme il les avait aimés [(Jean 15:12)]. Comparez les Béatitudes.
Ch. 2 v. 8 —
Réalisation du commandement par l’Esprit comme étant nouveau]
Manifestation de la vie de Christ en nous, dans Sa nature
[2:8] Dans un autre sens, le commandement était nouveau ; car (par la puissance
de l’Esprit de Christ, étant unis à Lui, tirant notre vie de Lui) l’Esprit de
Dieu manifestait les effets de cette vie, en révélant un Christ glorifié, d’une
manière nouvelle. Et maintenant, ce n’était pas seulement un commandement, mais
comme la chose elle-même était vraie en Christ, elle l’était dans les siens,
comme participants de sa nature et étant en Lui ; Lui aussi en eux.
Disparition des
ténèbres devant la lumière luisant par l’Esprit Saint
Par cette révélation et par la présence du Saint Esprit, [2:8] les ténèbres
disparaissaient1, s’en allaient, et la vraie lumière luisait de fait. Il n’y
aura pas d’autre lumière dans le ciel : seulement alors elle sera publiquement
manifestée en gloire, sans nuage.
1 La force du mot n’est pas : « ont disparu, s’en sont allées ». Il y a encore beaucoup de ténèbres dans le monde. Quant à la lumière, elle a lui actuellement.
Ch. 2 v. 9-11 — Réalité
et prétention de la vie dans la lumière, selon la nature de Dieu
Aimer son frère et être dans la lumière sont inséparables, selon ce qu’est Dieu
Verset 9. La vie, comme en Jean 1:4, se trouve être maintenant la lumière des
hommes, elle n’est que plus brillante pour la foi depuis que Christ s’en est
allé, car c’est à travers le voile déchiré qu’elle luit avec le plus d’éclat.
[2:4] La prétention de le connaître — d’être en Lui, a été discutée ; [2:9]
maintenant c’est celle d’être dans la lumière, et cela avant que l’Esprit de
Dieu applique, en détail, les qualités de cette vie comme une preuve de son
existence dans le cœur, en réponse aux séducteurs qui voulaient effrayer les
chrétiens par des idées nouvelles, comme si ceux-ci ne possédaient pas
réellement la vie, et avec la vie, le Père et le Fils. [2:8] La vraie lumière
luit maintenant. Et cette lumière, c’est Dieu ; c’est la nature divine ; et il
énonce, comme ce qui était un moyen de juger les séducteurs eux-mêmes, une autre
qualité en rapport avec notre place dans la lumière, c’est-à-dire avec Dieu
pleinement révélé. Christ était cela dans le monde. Nous sommes appelés à
l’être, en tant que nous sommes nés de Dieu. [2:10] Et celui qui a cette nature
aime son frère ; car Dieu n’est-il pas amour [(4:8)] ? Christ ne nous a-t-il pas
aimés en ne prenant pas à honte de nous appeler ses frères [(Héb. 2:11)] ?
Puis-je avoir sa vie et sa nature, si je n’aime pas les frères ? [2:11] Non. Je
marche alors dans les ténèbres ; je n’ai pas de lumière sur mon sentier. [2:10]
Celui qui aime son frère, demeure dans la lumière ; la nature de Dieu agit en
lui ; et il demeure dans la brillante intelligence spirituelle de cette vie,
dans la présence et dans la communion de Dieu. [2:11] Si quelqu’un hait, il est
clair qu’il n’a pas la lumière divine. Avec des sentiments qui sont selon une
nature opposée à celle de Dieu, comment voulez-vous qu’il soit dans la lumière ?
Ch. 2 v. 10 — Pas
d’occasion de chute pour d’autres dans la lumière de la grâce
[2:10] De plus, il n’y a pas occasion de chute en celui qui aime, car il marche
selon la lumière divine. Il n’y a rien en lui qui fasse broncher un autre, car
la révélation de la nature de Dieu, en grâce, ne ferait certainement pas ainsi :
et c’est là ce qui est manifesté en celui qui aime son frère1.
1 Le lecteur peut retirer beaucoup d’instruction de la comparaison de ceci avec ce qui est dit en Éph. 4:17, à 5:12, où ces deux noms de Dieu, les deux seuls employés pour révéler sa nature, le sont aussi pour montrer notre sentier et le vrai caractère du chrétien ; seulement selon ce que le Saint Esprit donne par Paul — les conseils et l’œuvre de Dieu en Christ. En Jean, c’est plutôt sa nature.
Résumé de la première
partie de l’épître
Ceci clôt comme introduction la première partie de l’épître. Elle contient, dans
la première moitié, [1:3] la place privilégiée des chrétiens, [1:5] le message
qui nous donne la vérité sur notre état ici-bas [1:9 ; 2:1] et les ressources
pour la faute. Cela se termine au verset 2 du chapitre 2 ; dans la seconde
moitié, [2:3] nous trouvons les preuves que le chrétien a de la vraie possession
du privilège selon le message : [2:5] obéissance, [2:10] et amour des frères,
[2:4] connaître Christ, [2:5] être en Christ, jouir de l’amour parfait de Dieu,
[2:6] demeurer en Lui, [2:10] être dans la lumière, tout cela formant la
condition qui est ainsi prouvée.
Ch. 2 v. 12-27 —
Position des croyants selon leur niveau de maturité
Présentation de la position individuelle de chaque croyant, selon la grâce
Ayant posé ces grands principes, l’obéissance et l’amour, comme preuves de la
possession de la nature divine, de la possession de Christ connu comme vie, et
de notre habitation en Lui, l’apôtre continue de s’adresser aux chrétiens
personnellement et de nous montrer notre position, sur le pied de la grâce, à
trois différents degrés de maturité. Nous considérons maintenant ces paroles que
l’apôtre adresse en parenthèse, mais qui sont très importantes.
Ch. 2 v. 12 — État de
tous les croyants sans distinction : avoir ses péchés pardonnés
[2:12] Il appelle premièrement tous les chrétiens auxquels il écrivait : «
enfants », expression de tendresse chez l’apôtre aimant et âgé. Et comme il leur
écrit (chapitre 2:1), afin qu’ils ne pèchent pas, de même, il écrit aussi, parce
que tous leurs péchés leur étaient pardonnés pour l’amour du nom de Jésus.
C’était l’état certain de tous les chrétiens : ce que Dieu leur avait accordé en
leur donnant la foi, pour qu’ils le glorifiassent. Jean n’élève aucun doute sur
le fait qu’ils sont pardonnés. Il leur écrit, parce qu’ils le sont.
Double adresse de
l’apôtre aux trois classes de croyants
Nous trouvons ensuite trois classes de chrétiens : les pères, les jeunes hommes,
et les petits enfants. L’apôtre s’adresse deux fois aux pères, aux jeunes gens,
aux petits enfants (verset 13) : aux pères dans la première moitié du verset 14
; aux jeunes gens, dans la seconde moitié de ce même verset 14, jusqu’à la fin
du verset 17 ; et aux petits enfants, du verset 18 à la fin du 27. Au verset 28,
l’apôtre revient à tous les chrétiens, en les appelant du nom d’« enfants ».
Ch. 2 v. 13 — Trois
classes de maturité chez les croyants, et ce qui les caractérise
Les pères : connaissance pure de Christ seul, aboutissement de l’expérience
chrétienne
[2:13] Ce qui caractérise les pères en Christ, c’est qu’ils ont connu Celui qui
est dès le commencement, c’est-à-dire Christ. C’est tout ce qu’il a à dire sur
eux. Tout avait abouti à ce résultat. [2:14] Il ne fait que répéter la même
chose, quand, changeant la forme de son expression, il s’adresse de nouveau à
ces trois classes. [2:13] Les pères ont connu Christ. Tel est le résultat de
toute expérience chrétienne. La chair est jugée, discernée là où elle s’est
mêlée avec Christ dans nos sentiments : on reconnaît, d’une manière
expérimentale, qu’elle n’a aucune valeur ; et comme résultat de l’expérience,
Christ reste seul débarrassé de tout alliage. On a appris à discerner ce qui n’a
que l’apparence du bien. On ne s’occupe pas d’expérience — ce serait s’occuper
de soi-même, de son propre cœur. Tout cela est passé, et Christ seul reste comme
notre part, pur de tout mélange, tel qu’il s’est donné Lui-même à nous. Outre
cela, on le connaît beaucoup mieux ; les pères ont fait l’expérience de ce qu’il
est dans tant de détails, soit de joie dans sa communion, soit, dans la
conscience de la faiblesse, ou dans la réalisation de sa fidélité, des richesses
de sa grâce, de son adaptation à nos besoins, de son amour, et dans la
révélation de sa propre plénitude, en sorte qu’ils peuvent dire maintenant : «
Je sais qui j’ai cru ! » [(2 Tim. 1:12)]. Tel est le caractère des « pères » en
Christ.
Les jeunes gens :
vainqueurs du méchant par l’énergie de la foi
Les « jeunes gens » forment la seconde classe. La force spirituelle dans les
combats les distingue : c’est l’énergie de la foi. [2:13] Ils ont vaincu le
méchant. Car l’apôtre parle de ce qu’est leur caractère comme étant en Christ.
Comme tels, ils ont à lutter, mais la force de Christ est manifestée en eux.
Les petits enfants :
connaissance du Père par l’Esprit, commencement de la vie chrétienne
La troisième classe, ce sont les « petits enfants ». [2:13] Ceux-ci connaissent
le Père. On voit, ici, que l’Esprit d’adoption et de liberté caractérise les
plus petits enfants dans la foi de Christ, que ce n’est pas le résultat du
progrès. C’est le commencement. Nous possédons ces choses, parce que nous sommes
chrétiens ; et elles sont toujours la marque distinctive des commençants. Les
autres ne les perdent pas, mais d’autres choses les distinguent.
Ch. 2 v. 14-27 —
Développement des pensées pour ces trois catégories
Ch. 2 v. 14 — Les pères : rien à ajouter au résultat de la vie chrétienne
En s’adressant de nouveau à ces trois catégories de chrétiens, [2:14] l’apôtre,
ainsi que nous l’avons vu, n’a, à l’égard des pères, qu’à répéter ce qu’il a dit
plus haut. C’est le résultat de la vie chrétienne.
Ch. 2 v. 14-17 — Les
jeunes gens : victoire sur le monde par l’Esprit et la Parole
Victoire sur le monde dans ce qu’il présente au cœur, pour l’amour du Père
[2:14] Pour ce qui est des jeunes gens, il développe sa pensée et ajoute des
exhortations : « Vous êtes forts », dit-il, « et la parole de Dieu demeure en
vous » — c’est une caractéristique importante. La Parole est la révélation de
Dieu, et l’application de Christ au cœur, et ainsi nous avons les motifs qui
forment et gouvernent le cœur, et un témoignage fondé sur l’état du cœur et sur
des convictions qui ont une force divine en nous. C’est l’épée de l’Esprit, dans
nos relations avec le monde. Nous avons été nous-mêmes formés par les choses
dont nous rendons témoignage dans nos relations avec le monde, et ces choses
sont en nous, selon la puissance de la parole de Dieu. Le méchant est ainsi
vaincu ; car il n’a que le monde à présenter à nos convoitises : et la Parole
demeurant en nous, nous place dans une tout autre sphère de pensées, où une
nature différente est éclairée et fortifiée par les communications divines.
[2:15] La tendance du jeune homme est vers le monde : l’ardeur de sa nature et
la force de son âge tendent à l’entraîner de ce côté. Il a à se garder contre
ces tendances, en se séparant entièrement du monde et des choses qui s’y
trouvent ; parce que si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en
lui, car ces choses ne viennent pas du Père. Il a un monde qui Lui est propre et
dont Christ est le centre et la gloire. [2:16] La convoitise de la chair, la
convoitise des yeux et l’orgueil de la vie, voilà ce qui est dans le monde et ce
qui le caractérise. Il n’y a réellement pas d’autres motifs dans le monde que
ceux-là. Or ces choses ne sont pas du Père.
Marche selon la volonté
de Dieu, dans ce dont Il est la source
Le Père est la source de tout ce qui est selon son propre cœur — toutes les
grâces, tous les dons spirituels, la gloire, la sainteté céleste de tout ce qui
a été et sera manifesté dans le Christ Jésus — tout le monde de gloire à venir
dont Christ est le centre. Et tout cela n’a trouvé que la croix pour sa part
ici-bas. [2:16] Mais ici, l’apôtre parle de la source ; et, assurément, le Père
n’est pas la source de ces autres choses. [2:17] Or le monde s’en va ; mais
celui qui fait la volonté de Dieu, celui qui, en traversant ce monde, prend pour
guide non les convoitises, mais la volonté de Dieu — volonté qui est selon sa
nature et qui l’exprime — celui-là demeurera éternellement, selon la nature et
la volonté d’après lesquelles il a marché.
Source et nature morale
des choses, découlant d’un des agents du bien ou du mal
On trouvera que le monde et le Père avec tout ce qui est de Lui, la chair et
l’Esprit, le Fils et le diable, sont mis respectivement en opposition. Il est
question des choses dans leur source et leur nature morale, les principes qui
agissent en nous et qui caractérisent notre raison d’être et notre position, et
les deux agents, en bien et en mal, qui se trouvent en opposition, sans qu’il y
ait, grâce à Dieu, de l’incertitude à l’égard de l’issue du combat ; car la
faiblesse de Christ dans la mort est plus puissante que la force de Satan. Satan
ne peut rien contre ce qui est parfait. Christ est venu pour détruire les œuvres
du diable [(3:8)].
Ch. 2 v. 18-27 — Les
petits enfants : Mise en garde contre les séducteurs, et ressources disponibles
Ch. 2 v. 18-24 — Avertissement contre la séduction de l’Antichrist
Danger de l’Antichrist au dernier temps, niant le Père et le Fils, opposé à
Christ
Aux petits enfants, l’apôtre parle principalement des dangers qu’ils courent de
la part des séducteurs. Il les avertit avec une tendre affection, leur
rappelant, en même temps, que toutes les sources d’intelligence et de force leur
étaient ouvertes et leur appartenaient. [2:18] C’est « le dernier temps », non
pas précisément les derniers jours, mais la saison qui avait le caractère final
appartenant aux voies de Dieu à l’égard de ce monde. L’Antichrist devait venir,
et déjà il y avait plusieurs antichrists : à cela, on pouvait reconnaître que
c’était le dernier temps. [2:22] Ce n’était ni le péché simplement, ni la
transgression de la loi ; mais Christ ayant été déjà manifesté, et étant absent
maintenant et caché de devant le monde, il y avait une opposition formelle à la
révélation spéciale qui avait été faite. Ce n’était pas une incrédulité vague et
ignorante ; elle prenait une forme précise, comme ayant une volonté dirigée
contre Jésus. On pouvait croire, par exemple, tout ce qu’un Juif croyait, selon
que cela était révélé dans la Parole ; mais quant au témoignage de Dieu par
Jésus Christ, on s’y opposait. On ne voulait pas reconnaître qu’il était le
Christ ; on niait le Père et le Fils. Tel est, quant à la profession religieuse,
le caractère propre de l’Antichrist. Il peut bien croire qu’il y aura un Christ,
ou prétendre le croire ; et même se donner pour être Christ. Mais les deux
aspects du christianisme (ce qui, d’un côté, concerne l’accomplissement, dans la
personne de Jésus, des promesses faites aux Juifs, et de l’autre, les
bénédictions célestes et éternelles présentées dans la révélation du Père par le
Fils), l’Antichrist ne les accepte pas. Ce qui le caractérise comme
l’Antichrist, c’est qu’il nie le Père et le Fils. Nier que Jésus soit le Christ,
c’est bien l’incrédulité juive qui fait partie de son caractère. Ce qui lui
imprime le caractère d’Antichrist, c’est qu’il nie le fond du christianisme. Il
est menteur en ce qu’il nie que Jésus soit le Christ ; par conséquent, c’est
l’œuvre du père du mensonge. Mais tous les Juifs incrédules en ont fait autant,
sans être l’Antichrist. Ce qui le caractérise, c’est qu’il nie le Père et le
Fils.
Moyens d’affermir la
foi face aux séducteurs sortis du milieu des chrétiens
Mais il y a quelque chose de plus. [2:19] Ces antichrists étaient sortis du
milieu des chrétiens. Il y avait apostasie. Non pas qu’ils fussent réellement
chrétiens, mais ils avaient été parmi les chrétiens et étaient sortis d’entre
eux. (Quelle instruction aussi, pour nos jours, que cette épître !) Ils
manifestaient ainsi qu’ils n’étaient pas vraiment du troupeau de Christ. Tout
cela tendait à ébranler la foi des petits enfants en Christ. [2:20] L’apôtre
cherche à les fortifier. Il y avait deux moyens d’affermir leur foi qui aussi
remplissaient l’apôtre de confiance. D’abord, ils avaient l’onction de la part
du Saint ; [2:24] secondement, ce qui était dès le commencement était la pierre
de touche pour toute nouvelle doctrine, et ils possédaient déjà ce qui était dès
le commencement.
Demeure du Saint Esprit
dans tout croyant, et vérité reçue au commencement
[2:20] La demeure du Saint Esprit, comme onction et intelligence spirituelle en
eux, [2:24] et la vérité qu’ils avaient reçue au commencement — la parfaite
révélation de Christ — telles étaient les sauvegardes contre les séducteurs et
contre les séductions. [2:20] On verra toute hérésie et toute erreur et toute
corruption se heurter contre la première et divine révélation de la vérité, si
l’onction du Saint est en nous pour les juger. Or cette onction est le partage
même des plus petits enfants en Christ, et ils ont besoin d’être encouragés à le
réaliser, quels que soient, d’ailleurs, les soins qu’on leur prodigue avec
tendresse, comme l’apôtre le faisait ici pour eux.
Danger et séduction
liés au dernier temps
Quelles importantes vérités nous découvrons ici pour nous ! [2:18] Le dernier
temps est déjà manifesté, de sorte que nous devons être sur nos gardes contre
les séducteurs — [2:19] personnes qui, de plus, sont sorties du sein de la
chrétienté.
Caractère des
séducteurs et garanties qui y répondent, pour nous
[2:22] Le caractère de cet antichrist, c’est qu’il nie le Père et le Fils.
L’incrédulité sous sa forme judaïque est aussi manifestée de nouveau —
reconnaissant qu’il y a un Christ, mais niant que Jésus le soit. [2:19] Nos
garanties contre les séducteurs sont l’onction de la part du Saint — le Saint
Esprit — [2:21] mais en rapport spécial avec la sainteté de Dieu, qui nous fait
voir clair dans la vérité (autre caractéristique de l’Esprit) ; [2:24] et, en
second lieu, que ce que nous avons entendu dès le commencement demeure en nous.
C’est cela, évidemment, que nous avons dans la Parole écrite. Le « développement
», remarquez-le bien, ce n’est pas ce que nous avons dès le commencement. Par
son nom même, le développement pèche radicalement contre la sauvegarde indiquée
par l’apôtre. Ce que l’Église a enseigné comme développement de la vérité,
quelle qu’en soit la source, n’est pas ce qu’on a entendu dès le commencement.
Ch. 2 v. 23 —
Impossibilité d’avoir le Père sans le Fils
[2:23] Un autre point, signalé ici par l’apôtre, est digne de remarque. On
pourrait prétendre, en donnant, d’une manière vague, à Dieu le nom de Père,
qu’on possédait le Père, mais sans la vraie possession du Fils, Jésus Christ.
C’est chose impossible. Celui qui n’a pas le Fils, n’a pas le Père. C’est par
Lui que le Père est révélé, c’est en Lui que le Père est connu.
Ch. 2 v. 24-27 —
Résultats de la vérité possédée par les croyants
h. 2 v. 24-25 — Demeurer dans la vérité, révélation du Fils, donne la vie
éternelle
[2:24] Si la vérité que nous avons reçue dès le commencement demeure en nous,
nous demeurons dans le Fils et dans le Père ; car cette vérité est la révélation
du Fils ; et elle est révélée par le Fils, qui est la vérité [(Jean 14:6)]. Elle
est vivante, si elle demeure en nous ; ainsi, en la possédant, nous possédons le
Fils, et dans le Fils nous possédons le Père aussi. [2:25] Nous y demeurons ;
et, en cela, nous avons la vie éternelle (Comparez Jean 17:3).
Ch. 2 v. 27 — Onction
de l’Esprit dans les saints, les enseignant
[2:27] Or, l’apôtre avait l’heureuse confiance que l’onction qu’ils avaient
reçue du Saint demeurait en eux, de sorte qu’ils n’avaient pas besoin d’être
enseignés par les autres, car cette même onction les enseignait à l’égard de
tout. Elle était la vérité, car c’était le Saint Esprit lui-même agissant dans
la Parole qui était la révélation de la vérité de Jésus lui-même [(5:6)] ; — et
il n’y avait aucun mensonge en elle. Ainsi, ils demeureraient en Lui, selon ce
qu’elle leur avait enseigné.
Double effet du
discernement de la vérité
[2:27] Remarquez aussi, ici, que l’effet de cet enseignement, par l’onction d’en
haut, est double à l’égard du discernement de la vérité. [2:21] Ils savaient
qu’aucun mensonge n’était de la vérité ; possédant cette vérité de la part de
Dieu, ce qui n’était pas cela, était mensonge. [2:27] Ils savaient que cette
onction, qui les enseignait à l’égard de toutes choses, était la vérité et qu’il
n’y avait aucun mensonge en elle. L’onction leur enseignait tout, c’est-à-dire
toute la vérité, comme vérité de Dieu. Par conséquent, ce qui n’était pas cela
était mensonge ; et il n’y avait aucun mensonge dans cette onction. Ainsi, les
brebis entendent la voix du bon Berger ; si un autre les appelle, ce n’est pas
Sa voix, et cela leur suffit. Elles la craignent et la fuient, parce qu’elles ne
la connaissent pas [(Jean 10:4-5)].
Ch. 2 v. 28-29 —
Preuves de notre participation à la vie divine
Ch. 2 v. 28 — Exhortation pour tous les croyants
Avec le verset 27, se termine la seconde série des exhortations aux trois
classes de chrétiens. L’apôtre s’adresse de nouveau à tout l’ensemble de ceux-ci
(vers. 28). Ce verset me semble répondre au verset 8 de la seconde épître du
même apôtre, et au chapitre 3 de la première épître aux Corinthiens.
Application des
principes de la vie divine pour manifester la réalité de la communion
L’apôtre ayant terminé son adresse à ceux qui étaient, tous, dans la communion
du Père, applique les principes essentiels de la vie divine, de la nature
divine, comme elle a été manifestée en Christ, à l’épreuve de ceux qui avaient
la prétention d’y participer ; non pour faire douter le croyant, mais pour faire
rejeter ce qui était faux. Je dis : « non pour faire douter le croyant » ; car
l’apôtre parle de sa position et de la position de ceux auxquels il écrivait,
avec la plus parfaite assurance (chapitre 3:1-2) (*). [2:28] En recommençant au
verset 28, il avait parlé de l’apparition de Jésus. Cela introduit le Seigneur
dans la pleine révélation de son caractère, et donne lieu à l’examen des
prétentions de ceux qui s’appelaient de Son nom. Il y a deux preuves qui
appartiennent essentiellement à la vie divine, la justice ou obéissance et
l’amour, et puis une troisième preuve qui est accessoire, comme privilège,
savoir la présence du Saint Esprit.
Identification de Dieu
et de Christ, et nous identifiés avec Lui
(*) J’ai fait remarquer, plus loin, la manière frappante dont il est parlé de
Dieu et de Christ comme un seul Être ou une seule Personne, et non comme
doctrine quant aux deux natures, mais Christ est devant la pensée de l’apôtre et
il est question de Lui dans la même phrase, tantôt comme Dieu, tantôt paraissant
comme homme. Ainsi, dans le chapitre 2:28, il vient. Au verset 29, le juste est
né de Lui, et nous sommes enfants de Dieu. Mais le monde ne l’a pas connu. Or,
c’est Christ sur la terre. Au chapitre 3:2, nous sommes enfants de Dieu, et au
même verset, il apparaît, et nous Lui sommes semblables. Mais ce qui rend la
chose plus étonnante encore, c’est que nous sommes identifiés aussi avec Lui.
Nous sommes appelés enfants, parce que c’est son titre et sa relation. Le monde
ne nous connaît pas, car il ne l’a pas connu [(3:1)]. Nous savons que nous Lui
serons semblables quand il apparaîtra [(3:2)]. La même position nous est donnée
ici-bas et là-haut (comparer chapitre 5:20).
Ch. 2 v. 29 — La
justice vient de la nature divine, telle que manifestée en Jésus
[2:29] La justice n’est pas dans la chair. Si donc, il y a vraiment de la
justice chez quelqu’un, il est né de Lui, il tire sa nature de Dieu en Christ.
On peut remarquer que c’est la justice, telle qu’elle a été manifestée en Jésus
; car c’est parce que nous savons qu’il est juste, que nous savons que « celui
qui pratique la justice est né de Lui ». C’est la même nature démontrée par les
mêmes fruits.