Chapitre 10
Ch. 10 v. 1-11 — Les voies de Dieu envers Israël, exemples pour notre
instruction
[10:1-5] Maintenant l’apôtre présente les voies de Dieu envers Israël dans le
désert comme instruction à l’égard de ses voies envers nous, [10:6] en déclarant
aux Corinthiens que les choses qui sont arrivées à Israël sont des types ou des
figures qui servent d’exemple pour nous. C’est là un principe important et qu’on
doit saisir clairement pour en profiter. [10:11] Ce n’est pas Israël qui est la
figure, mais c’est ce qui est arrivé à Israël, les voies de Dieu envers lui. Les
choses sont arrivées à Israël ; elles ont été écrites pour notre instruction à
nous qui nous trouvons à la fin des dispensations de Dieu. Ce qui suivra sera le
jugement de Dieu lui-même, quand ces exemples ne serviront plus pour la vie de
la foi.
Ch. 10 v. 12-13 — La
responsabilité de l’homme et la fidélité de Dieu, dans la tentation
Ensuite sont posés deux principes qui ont aussi une grande importance pratique.
[10:12] D’abord, il faut que celui qui croit être debout, prenne garde qu’il ne
tombe (v. 12) : voilà notre responsabilité ! [10:13] Puis, d’un autre côté, Dieu
est fidèle, il ne permet pas que nous soyons tentés au-delà de nos forces, mais
il pourvoit à un moyen d’échapper à la tentation, afin que nous ne bronchions
pas.
Ch. 10 v. 14-33 — La
communion exprimée à la table — La conscience quant à la nourriture et aux
idoles
[10:14] Après cela, par rapport à l’idolâtrie, l’apôtre enjoint d’avoir cette
sainte frayeur qui évite ce qui entraîne dans le mal, l’occasion de chute (v.
14). [10:16] Il met en avant ce principe important : il y a association et
communion par le moyen de la table où nous participons à ce qui y est placé ;
[10:17] nous chrétiens, étant plusieurs, nous ne sommes qu’un pain et un corps1,
en tant que participant au même pain dans la cène (v. 16, 17). [10:18] Ceux qui
en Israël mangeaient des sacrifices participaient à l’autel, étaient identifiés
avec lui. [10:20] De même ceux qui mangeaient de ce qui était sacrifié aux
idoles, étaient identifiés avec l’idole à qui cela était offert. [10:19]
L’apôtre voulait-il donc dire que l’idole fût quelque chose ? [10:20] Non, mais
selon ce qui est écrit en Deut. 32 [(v. 17)], ce que les gentils offraient, ils
l’offraient à des démons et non pas à Dieu ; or le chrétien devait-il participer
à la table des démons ? [10:21] La table à laquelle les adorateurs des idoles
participaient, était la table des démons, la coupe, la coupe des démons : —
principe important pour l’Assemblée de Dieu. [10:22] Quelqu’un voudrait-il
provoquer le Seigneur en le mettant sur le même niveau avec des démons ? Ici
encore l’apôtre fait allusion à Deut. 32:21 ; [10:23] puis (v. 23 et suivants)
il répète son principe, déjà posé, qu’il était libre à l’égard de tout, [10:24]
mais en ajoutant que, d’un côté, il ne se placerait sous la puissance d’aucune
chose, [10:33] et d’un autre, qu’étant libre, il userait de sa liberté pour le
profit spirituel de tous. [10:25] Pour suivre cette règle, voici son
enseignement : on pourra manger de tout ce qui se vend au marché, sans question
de conscience. [10:28] Si quelqu’un disait : « Ceci a été sacrifié aux idoles »,
c’était preuve qu’il avait conscience d’une idole ; dans ce cas le chrétien,
tout libre qu’il fût, ne mangerait donc pas de ce qui lui était ainsi présenté,
[10:29] à cause de la conscience de l’autre. Quant à celui qui était libre, sa
liberté ne pouvait être jugée par la conscience de l’autre, [8:4] car comme
doctrine et là où il y avait de la connaissance, l’apôtre reconnaît comme vérité
que l’idole n’était rien ; [10:26] la créature n’était simplement que la
créature de Dieu. [10:20] Je dois éviter pour moi-même la communion avec ce qui
est faux, spécialement dans ce qui se rapporte à la communion avec Dieu lui-même
; [8:13] et au lieu d’user de ma liberté, j’abandonnerai la liberté que me donne
la vérité, plutôt que de blesser la conscience faible d’autrui.
1 Ici l’apôtre arrive au cercle intérieur, au corps de Christ, à la vraie Assemblée de Dieu, dont ceux qui la composent sont unis ensemble par l’Esprit Saint, ce dont la cène est l’expression.
[10:31] Au reste, en toute chose, qu’il s’agisse même seulement de manger ou de boire, dit l’apôtre, on doit chercher la gloire de Dieu et faire toutes choses dans ce but. [10:32] On ne doit pas, en usant de sa liberté, scandaliser, soit le Juif, soit le Grec, soit l’Assemblée de Dieu, [10:33] suivant en cela l’exemple de l’apôtre qui, faisant abnégation de lui-même, cherchait à plaire à tous pour leur édification.