Chapitre 6
Ch. 6 v. 1-11 — Les torts entre frères
Les versets 1-11 de ce chapitre traitent la question des torts faits par des frères. [6:2-3] Il était honteux que ceux qui doivent juger le monde et les anges, fussent incapables de juger des misérables affaires de ce monde. [6:4] L’apôtre veut donc que les moins estimés dans l’assemblée soient employés à ce service. [6:7] D’ailleurs ne devaient-ils pas plutôt supporter les torts qu’on pouvait leur faire ? [6:8] Au lieu de cela, ils faisaient tort eux-mêmes. [6:9] Or, certes, ni les méchants, ni les injustes n’hériteront du royaume de Dieu (v. 9). Merveilleux mélange de révélations surprenantes, de moralité immuable (quelle que fût, d’ailleurs, la divine suprématie de la grâce) et d’ordre et de discipline ecclésiastiques ! L’Assemblée est unie à Christ ; quand Christ jugera le monde et prononcera sur le sort des anges, elle Lui sera associée et prendra part au jugement que Christ exécutera, car elle a son Esprit et sa pensée. Cependant, rien d’injuste n’entrera dans ce royaume ; comment, en effet, le mal pourrait-il être jugé par quelqu’un qui y prend son plaisir ? [6:6] Les chrétiens donc, poursuit l’apôtre, ne devraient pas avoir des procès devant les tribunaux du monde, [6:5] mais ils devraient avoir recours à l’arbitrage des frères, [6:4] service qui, ayant si peu à faire avec la spiritualité chrétienne, convenait aux plus faibles d’entre eux. [6:7] Au reste, ce qu’il fallait avant tout, c’était de supporter le tort qu’on pouvait vous faire. [6:9] Quoi qu’il en soit, les injustes n’hériteront pas le royaume.

Ch. 6 v. 12-14 — Les règles quant au corps et aux viandes
Le judaïsme qui se plaisait dans une sainteté charnelle, fondée sur des règles extérieures, d’un côté, et d’un autre, l’esprit du monde et la conformité à ses voies, voilà les deux dangers qui menaçaient l’assemblée de Corinthe, dangers qui sont du reste, pour le coeur de l’homme, de tous les temps et de tous les lieux. [6:13] À l’égard des viandes — Paul en vient maintenant à ce sujet (v. 12, 13), la règle est simple : [6:12] parfaite liberté, puisque tout est permis — vraie liberté, en ce qu’on n’est esclave d’aucune de ces choses. [6:13] Le ventre et les viandes, en tant qu’en relation l’un avec l’autre, périront ensemble ; — le corps a une destinée plus élevée, il est pour le Seigneur et le Seigneur pour lui. [6:14] Dieu a ressuscité Christ d’entre les morts et il nous ressuscitera par sa puissance. [6:13] C’est à cela que le corps appartient, non pas aux viandes.

Ch. 6 v. 15-19 — Le corps du chrétien est pour Christ
[6:15] Mais cette doctrine que le corps est pour Christ, tranche une autre question à laquelle les moeurs dépravées des Corinthiens donnaient lieu : toute fornication est défendue (v. 15 et suivants). Pour nous, avec nos habitudes de penser chrétiennes, la question est simple, notre jugement est déjà formé ; — pour des païens, c’était nouveau ; mais le christianisme relève tous les sujets ; « nos corps sont les membres de Christ ». [6:16] Une autre vérité qui se rattache à ce point est d’une haute importance : si par l’union, selon la chair, le mari et la femme ne sont qu’un seul corps, [6:17] celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit. L’Esprit dont la plénitude est en Christ est le même Esprit qui demeure en moi et m’unit à Christ. [6:19] Nos corps sont les temples du Saint Esprit. Quelle vérité puissante, quand nous y pensons !

Ch. 6 v. 19-20 — Le croyant appartient tout à Dieu, ce qui produit la sainteté
[6:19] De plus, nous ne sommes pas à nous-mêmes, [6:20] mais nous avons été achetés à un grand prix, au prix du sang de Christ qui s’est offert pour nous ; par conséquent nous devons glorifier Dieu dans nos corps qui sont à Lui ; et ce puissant et universel motif doit gouverner sans exception toute notre conduite. Notre vraie liberté, c’est d’être à Dieu ; faire quelque chose pour soi-même, c’est le dérober aux droits de Celui qui nous a achetés pour être siens. Tout ce que l’esclave était, tout ce qu’il gagnait, était la propriété de son maître ; il n’était pas maître de lui-même. Tel est le chrétien ; hors de là il est misérablement asservi au péché et à Satan ; l’égoïsme le gouverne, et l’éternel bannissement de la source de l’amour est sa fin. Horrible pensée ! Mais en Christ nous sommes les objets spéciaux et les vases de cet amour. Nous avons donc ici deux puissants motifs de sainteté : la valeur du sang de Christ par lequel nous sommes achetés, et le fait que nous sommes les temples du Saint Esprit.