Chapitre 3
Ch. 3 v. 1-17 — Le travail de l’homme pour l’édification de la maison de Dieu
[3:1] Hélas ! l’état des Corinthiens, soit quand l’apôtre était au milieu d’eux,
[3:2] soit au moment où il leur écrivait, [3:1] n’était pas tel que le mystère
pût leur être communiqué — triste humiliation pour leur orgueil philosophique,
mais par conséquent, bon remède. [3:2] Ils n’étaient pas des hommes naturels,
mais ils étaient des hommes charnels et non spirituels, de sorte que l’apôtre
devait leur donner du lait et non de la viande qui n’est propre que pour des
hommes faits [(Héb. 5:14)]. [3:3] Ce avec quoi ils nourrissaient leur orgueil
était la preuve de cet esprit charnel, [3:4] savoir, leurs divisions en écoles
de doctrines. [3:6] Paul, sans doute, avait planté, et Apollos arrosé ; c’était
bien ; — mais Dieu seul donne l’accroissement. [3:10] Au reste, l’apôtre avait
posé le fondement de ce bâtiment de Dieu, l’assemblée à Corinthe ; d’autres
avaient bâti dessus, avaient continué l’oeuvre de l’édification des âmes. Que
chacun prît garde ! [3:11] Il n’y a qu’un seul fondement et il est posé ; [3:12]
mais en rapport avec cela on peut enseigner des choses solides, [3:13] ou
d’autres qui n’ont aucune valeur, et par les unes ou par les autres former les
âmes, peut-être même introduire parmi les saints des âmes gagnées par ces vaines
doctrines. L’oeuvre passera tôt ou tard par quelque jour d’épreuve. [3:14] Si
l’on a travaillé dans l’oeuvre de Dieu avec des matériaux solides, l’oeuvre
résistera, [3:15] sinon, elle sera réduite à néant ; l’effet, le fruit du
travail sera détruit. L’homme qui a travaillé sera sauvé puisqu’il a bâti sur le
fondement, puisqu’il a eu une vraie foi en Christ ; toutefois l’ébranlement
causé par la ruine de tout ce qu’il croyait vrai1, ira jusqu’à troubler sa
propre foi sans la détruire : il sera sauvé comme à travers le feu. [3:14]
L’ouvrier selon Dieu reçoit le fruit de son travail. [3:17] Si quelqu’un
corrompt le temple de Dieu, introduit ce qui détruit les vérités fondamentales,
il sera lui-même détruit.
1 [3:9] Remarquez l’instruction très importante donnée ici relativement à l’Assemblée considérée comme l’édifice de Dieu. En Matt. 16 [v. 18], nous avons ce que Christ bâtit, contre quoi la puissance de Satan ne peut prévaloir. Cet édifice continue à s’élever jusqu’à ce qu’il soit complet à la fin. C’est pourquoi, en 1 Pierre 2 [v. 5] et Éph. 2 [v. 22], il n’est pas fait mention d’ouvriers. Les pierres s’approchent et l’édifice croît. C’est l’oeuvre propre de Christ : il bâtit, et l’édifice n’est pas encore achevé. [3:9] Ici (en Corinthiens), c’est l’édifice de Dieu ; [3:10] mais il y a quelqu’un qui bâtit, de sorte que la responsabilité de l’homme est introduite. Il y a un sage architecte qui a posé le fondement : [3:12] il peut y avoir des ouvriers qui édifient sur ce fondement de l’or, de l’argent ou des pierres précieuses, [3:13] ou d’autres qui bâtissent avec du bois, du foin et du chaume ; [3:17] il y en a même qui corrompent. En Éph. 2 [v. 22], il y a aussi un édifice qui s’élève actuellement, mais c’est le fait vu d’une manière abstraite. [3:10] En Corinthiens, la responsabilité est formellement établie. La confusion faite entre l’édifice que Christ bâtit, non encore achevé, et ce que l’homme bâtit, entre les promesses faites au premier et que l’on applique au second qui repose sur la responsabilité de l’homme, et qui est un édifice actuel sur la terre, cette confusion est une des principales sources des erreurs papistes et puséytes. [Matt. 16:18] Rien ne peut prévaloir contre l’oeuvre de Christ. [3:13] L’homme peut construire avec du bois, du foin et du chaume, [3:15] et son oeuvre être détruite, comme elle le sera.
Ch. 3 v. 14-22 — Le
fruit du travail produit — Tout appartient aux saints par Dieu
Le sujet de ce passage est donc le travail qui se poursuit par certaines
doctrines, soit bonnes, ou sans valeur, ou subversives de la vérité, et les
fruits que ce travail portera. Et il y a trois cas : [3:14] l’oeuvre est bonne
ainsi que l’ouvrier ; [3:15] l’oeuvre est vaine, mais l’ouvrier est sauvé ;
[3:17] il y a enfin le corrupteur du temple de Dieu, et ici l’ouvrier est
détruit. [3:18] Enfin, ajoute l’apôtre, si quelqu’un veut être sage dans ce
monde, qu’il devienne inintelligent afin d’être sage ; [3:19] Dieu tient la
sagesse de ce monde pour de la folie, et prendra les sages dans leurs ruses.
[3:4] Aussi les saints, en disant qu’ils appartenaient à l’un ou l’autre de ces
docteurs, [3:21] étaient en cela au-dessous de leurs privilèges : toutes choses
étaient à eux, puisqu’ils étaient enfants de Dieu ; « toutes choses », dit
l’apôtre, « sont à vous, soit Paul, soit Apollos, soit Céphas, soit monde, soit
vie, soit mort, soit choses présentes, soit choses à venir : toutes choses sont
à vous, et vous à Christ, et Christ à Dieu » (v. 22).