Chapitres 28 et 29
Ch. 28 à 29 v. 22 — Autorité de David pour régler tout l’ordre religieux
David peut tout régler, ayant souffert pour la gloire de Dieu, image de Christ
Il est très important de remarquer comment tout est réglé ici par David ; cela est important d’abord moralement. L’intelligence, le droit de tout ordonner, l’énergie qui saisit toute la pensée de Dieu, la communion avec Lui dans ses conseils, le germe et le fondement moral de tous ces conseils, ainsi que le pouvoir de les maintenir, se lient aux souffrances que Christ a endurées pour la gloire de son Père. C’est ce qui est vrai de nous aussi dans notre mesure. C’est le Christ humilié, souffrant, qui est moralement au niveau de toute cette gloire. Cela est important, en second lieu, quant à l’intelligence des voies de Dieu ; car je ne doute pas que Christ, au commencement de son règne, n’agisse dans le caractère de David.

Portée de l’autorité de David, reconstruisant tout l’ordre religieux, comme Moïse
Nous pouvons aussi remarquer ici, que l’autorité exercée par David a été très étendue et d’une grande portée. Tout l’ordre religieux a été reconstruit. Tout, jusqu’à l’âge du service des Lévites [(23:3)], dépend de l’autorité et des règlements de David, comme anciennement de ceux de Moïse. [28:11-13] Le modèle de toutes les parties du temple et de ses ustensiles lui est donné par inspiration, comme celui du tabernacle, et tout ce qui s’y rattachait, avait été donné à Moïse. [25:6] Il introduit aussi le chant et divers instruments de musique, qui même sont appelés « les instruments de musique de Dieu » (16:42) et qui auparavant ne faisaient, pas plus que le chant, partie du service public. [28:14-18] À l’exception de l’arche, même les divers ustensiles étaient différents de ceux du tabernacle, et, pour chaque objet, le poids précis de l’or ou de l’argent était réglé par David.

Ch. 29 v. 6-9 — Association du peuple avec David dans la libéralité pour Dieu
Dieu veut aussi associer le peuple avec David, dans cette œuvre de franche volonté du jour de sa puissance [(Ps. 110:3)] ; et, ainsi qu’ils ont été associés avec lui dans ses guerres et dans ses combats, [29:6-8] il y en a qui le sont aussi dans la libéralité qu’il manifeste envers la maison de son Dieu. Ils sont à une grande distance de lui, sans doute ; c’est, pour ainsi dire, une chose superflue. Ils ne sont pour rien dans la sagesse qui arrange et qui prépare ; mais il leur est accordé d’avoir part à l’œuvre. Cette faveur leur est faite, et leur bonne volonté est agréable à Dieu, de même qu’elle est un fruit de sa grâce.

Ch. 29 v. 10-22 — David dirige le peuple dans la louange et la joie devant Dieu
David (29:18) reconnaît encore ici Dieu, selon les promesses faites aux pères, et selon son mémorial pour toujours : il est le « Dieu d’Abraham, d’Isaac, et d’Israël, nos pères ». Il cherche ce qui sera accompli sous la nouvelle alliance (v. 17), [29:20] et dirige les actions de grâce de toute l’assemblée. [29:21] Des sacrifices de justice sont offerts, [29:22] et tous mangent devant l’Éternel avec une grande joie.

Ch. 29 v. 22-30 — Fin de David et règne de Salomon, type de Christ glorieux
Ch. 29 v. 22 — Salomon est fait roi, identifié avec David, figure de Christ en gloire
[29:22] Salomon est fait roi pour la seconde fois (voyez 23:1). La première fois, c’était lorsque la grâce avait été pleinement établie dans l’autel dressé sur l’aire d’Ornan, où le fils de David devait, comme prince de paix, bâtir le temple. La seconde fois, Salomon est introduit comme chef de tout ce qui allait être établi, et comme occupant la première et souveraine place dans les pensées de Dieu, place dont dépendait tout le reste, tout ce qui ne pouvait maintenant subsister sans lui. La maison, tout l’ordre de la maison et son gouvernement, tout se rapportait à Salomon ; et ainsi son identification avec David, en ce que tous deux étaient en même temps sur le trône, facilite beaucoup dans ce cas l’intelligence du type de Christ. C’est une seule personne que ses souffrances et ses victoires placent sur le trône de gloire et de paix. Car, en ce moment, quoique le résultat de la gloire ne fût pas encore manifesté, Dieu avait donné du repos à son peuple, pour qu’il pût demeurer à Jérusalem (23:25).

Ch. 29 v. 23-25 — Salomon règne en paix et en gloire, Tsadok étant sacrificateur
[29:23] Maintenant David disparaît, quoique ce soit lui qui place Salomon dans cette position. Ce que nous voyons comme remplissant toute la scène de la gloire royale, c’est Salomon lui-même régnant en paix sur un peuple de franche volonté qui peut offrir des sacrifices de justice. Le fils de David est vu dans son vrai caractère propre, et dans ce caractère seul, savoir, comme l’Oint de l’Éternel, Conducteur du peuple. [29:22] Tsadok, le sacrificateur fidèle (non Abiathar), marche devant l’Oint ; tout le conseil de Dieu, selon le cantique d’Anne [(1 Sam. 2:8)] et selon les paroles de l’homme de Dieu, en 1 Samuel 2 [(v. 32)], étant ainsi accompli. « Et Salomon s’assit sur le trône de l’Éternel » (v. 23), expression remarquable : [29:24] tout lui est soumis.

Conseils de Dieu à l’égard du vrai fils de David et de Son règne glorieux
Le lecteur attentif ne peut pas manquer d’observer de quelle manière les conseils de Dieu, en rapport avec le Christ, le Seigneur, sont en saillie ici, et quel contraste il y a entre ce récit et l’histoire d’Adonija, en 1 Rois [(ch. 1)] — histoire qui, par le contraste qu’elle présente avec le récit des Chroniques, met si abondamment en évidence que la pensée et l’intention de l’Esprit de Dieu, dans ce livre, est de nous donner, en type, l’expression des conseils de Dieu à l’égard du vrai fils de David, la position qu’Il doit occuper, et quel sera le caractère du trône à Jérusalem dans le temps où Christ y sera assis. Ce sera le trône de l’Éternel ; et la majesté royale en Israël sera telle qu’elle n’a jamais été. Sous ce rapport, le livre des Chroniques est plein d’instruction.