Chapitres 13 à 15
Ch. 13 — David veut ramener l’arche, mais en négligeant la Parole
David pense aussitôt à l’arche (voyez Ps. 132). [13:1] Il prend conseil avec les
chefs des milliers d’Israël, [13:3] afin de la ramener. Aimant le peuple et en
étant aimé, il agit avec lui et pour lui ; mais il y avait encore trop de
connexion entre son zèle et son esprit guerrier ; [13:8] et, en s’abandonnant à
la joie, il ne considérait pas suffisamment les voies du Seigneur. [13:7] Il
imite sans doute les moyens par lesquels Dieu s’était glorifié lorsque l’arche
était tombée dans les mains des Philistins [(1 Sam. 6:7-8)]. Ceux-ci avaient
parfaitement raison de ne pas s’en mêler, et de laisser Dieu agir en rendant
témoignage qu’il était le Dieu de toute la création, exerçant une puissance qui
maîtrisait la nature dans ses créatures [(1 Sam. 6:12)]. C’était de la foi chez
les Philistins ; [13:9] mais ce n’était pas la foi chez Uzza que de toucher
l’arche. Le peuple de Dieu doit être dirigé par la Parole. Dieu peut agir
souverainement en dehors de tout cela ; mais ici, c’est la Parole qui gouverne.
[13:10] Pérets-Uzza est le témoin qu’on ne peut pas la négliger impunément, et
que l’ordre de la maison de Dieu au milieu de son peuple est une chose qu’il
obligera ce dernier à respecter. [13:11-12] C’est pour avoir manqué à ce respect
que la joie de David se tourne en peur et en irritation ; [13:14] mais la maison
d’Obed-Édom n’en est pas moins la preuve que la présence de Dieu apporte
assurément la bénédiction.
Ch. 14 — Affermissement
de la royauté et établissement de David
[14:3] L’histoire de la royauté se poursuit. David s’établit à Jérusalem ;
[14:2] la royauté est affermie en ses mains de la part de l’Éternel ; elle est
haut élevée à cause de son peuple. [14:8-16] Ayant consulté Dieu et suivi
exactement ses conseils, David remporte deux fois une victoire complète sur les
Philistins. [14:17] Étant ainsi béni de l’Éternel, sa renommée se répand dans
tous les pays.
Ch. 15 — David fait
monter l’arche à Jérusalem
Ch. 15 v. 1 — Préparatifs à Jérusalem
[15:1] Il se bâtit des maisons à Jérusalem, et prépare une place pour l’arche de
Dieu en dressant une tente pour elle.
Ch. 15 v. 2-24 — David
établit le service lévitique, étant oint de l’Éternel
Averti par la calamité1 que sa négligence avait attirée à Uzza [(13:10)], la
première fois qu’il s’était occupé du transport de l’arche, [15:3] David
rassemble non seulement tout Israël, [15:4] mais aussi les Lévites et la famille
d’Aaron. [15:5-24] Cela donne lieu à un exposé de tout l’ordre du service
lévitique, ainsi qu’il a été établi par David, et de la relation entre la
sacrificature et la royauté ; c’est-à-dire que la première était subordonnée à
la seconde, le roi étant l’oint de l’Éternel, quoique le service du sanctuaire
appartînt à la sacrificature.
1 Il est à remarquer que, tout en ayant son origine dans l’oubli coupable du roi, cet événement donne lieu en grâce à ce que David soit mis dans sa vraie position, pour régler et ordonner tout ce qui regardait le service des Lévites [(15:12-13, 16)]. Il en est toujours ainsi à l’égard de la foi, car les conseils de Dieu s’accomplissent en sa faveur. L’homme, dans son zèle, peut s’écarter de la volonté de Dieu, et Dieu le châtiera ; mais c’est pour lui faire part de quelque honneur de plus, en le plaçant plus complètement dans la position voulue de Dieu et dans l’intelligence de ses voies, selon lesquelles il veut glorifier son serviteur.
Ch. 15 v. 25-29 —
L’arche monte à Jérusalem avec joie, la royauté s’identifiant avec elle
[15:16] Comme chef, David ordonne tout, et établit le chant pour le service de
Dieu. [15:25] Puis, avec le secours de Dieu, l’arche est transportée de la
maison d’Obed-Édom dans la tente préparée pour elle en Sion, [15:26] avec des
offrandes à Celui qui assistait les Lévites par sa puissance, [15:28] et avec de
la joie et des chants de triomphe. [15:27] David lui-même, revêtu d’une robe de
fin lin et d’un éphod, [15:28] danse et joue devant l’arche de l’Éternel, qui
montait à son lieu de repos en Sion. Cet acte aussi inintelligible à l’incrédule
Mical, que la conduite du roi lui-même, était d’une très grande importance. Il
identifiait la royauté en Sion (c’est-à-dire la royauté de Christ comme
libérateur en grâce) avec le signe de l’alliance de l’Éternel avec Israël, signe
établi en grâce en Sion, lorsque Israël avait déjà manqué complètement sous la
loi, et même après qu’il avait rejeté Dieu comme son roi.
Éloignement de l’arche
et de l’autel où officiait la sacrificature qui avait failli
La sacrificature aaronique n’avait pas pu maintenir la relation du peuple avec
son Dieu, et, par conséquent, l’ordre extérieur avait entièrement failli.
L’autel où les sacrificateurs devaient sacrifier était ailleurs (à Gabaon), et
non devant la tente qui contenait l’arche [(2 Chron. 1:3-5)] ; et celle-ci, qui
était le signe de l’alliance et du trône de l’Éternel, était loin de l’autel où
servaient les sacrificateurs.