Le
Colisée de Rome est un haut lieu de martyr où moururent dans
l'arène de nombreux chrétiens au cours des 3 premiers siècles de
notre ère chrétienne. Dans cet article, vous allez pouvoir
comprendre la mentalité des romains fanatisés par les jeux du
cirque, la violence et la mort et les horreurs qui se
déroulaient dans cet amphithéâtre colossal.
En
l'an 57, Néron avait fait édifié un amphithéâtre en bois pour y
tenir les traditionnels jeux du cirque. Après que cet édifice eut
brûlé lors du gigantesque incendie qui ravagea Rome en 64, dont
les chrétiens furent accusés, les Empereurs Flaviens entreprirent
de construire en pierre de taille le COLISÉE (sur la photo, les
ruines actuelles), sous Vespasien et Titus.
Cet
amphithéâtre s'appelle AMPHITHEATRUM FLAVIUS, surnommé le
Colisée, à cause d'une statue colossale de Néron qui se tenait
devant.
Rome
et la tradition des combats de gladiateurs
Nous
savons que déjà au IV° siècle av JC, les romains avaient adopté
un rite religieux : c'était un devoir de rendre honneur aux morts
de l'aristocratie militaire en organisant pour leurs funérailles
des combats à mort d'esclaves. C'était un culte proche du
sacrifice humain. Ce rite fut transformé peu à peu en
divertissement populaire.
Ce
goût du macabre fut récupéré par les consuls de la République
qui, pour s'acquérir de la popularité, organisèrent les premiers
jeux de l'amphithéâtre, appelés "MUNERA". Il faut
comprendre qu'à toutes les époques, les jeux de l'amphithéâtre
étaient gratuits : ils étaient offerts au peuple par les
Empereurs. Ce n'était pas un luxe mais un droit des citoyens
romains. Les sommes colossales engagées pour réaliser ces jeux
étaient confiées à des quêteurs spécialisés dans cette
activité.
Le
Colisée pouvait accueillir entre 50 000 et 80 000 personnes ! La
loge centrale (5) était celle de l'empereur et les
sénateurs, à sa droite (6) avaient leur siège de marbre
gravé de leur nom. Les gradins (2) étaient réservés aux
corporations de la ville : enseignants, marchands,
Les
nobles, les notables, les grands propriétaires avaient 14 rangées
de sièges à leur disposition (3).
Le
peuple se tenait debout au POULAILLER (1) et les escaliers
nombreux, les VOMITORIA, permettaient des évacuations rapides.
Le
Colisée était recouvert d'un système de baches (7), le
VELUM, destiné à protéger les spectateurs du soleil. Ce système
a été repris par les architectes d'aujourd'hui pour le Stade de
France ! Les Romains étaient de géniaux bâtisseurs, c'est une
vérité que l'on ne peut pas leur enlever !
Lorsque
le Colisée fut inauguré par Titus en l'an 80 ap JC, il y eut 100
jours de spectacles non-stop ! Le matin et le soir se déroulaient
les CHASSES, appelées FERAE: combats d'animaux fauves entre eux et
combats entre hommes et ours.
A
cette occasion, ce sont 50 000 bêtes fauves qui furent massacrées
! Il y avait aussi des numéros burlesques de dressage de fauves ou
de démonstration d'animaux exotiques comme les girafes par exemple,
appelées MERIDIANI. La piste en plancher recouverte de sable
cachait un ingénieux système de cages, de couloirs et de trappes
qui permettait de faire monter les bêtes sans aucun danger pour le
public.
L'après-midi
était le temps fort des MUNERA : les combats de gladiateurs (4).
Le Rétiaire
avait pour armes le filet et le trident de fer, le Thrace
avait un sabre et un bouclier, le Mirmillon un casque en
forme de poisson et une épée.
Ces hommes étaient des esclaves ou des militaires volontaires
choisis pour leurs qualités. Ils étaient entraînés dans trois
grandes institutions, les LUDUS. Ils se négociaient à prix d'or.
Nous savons par des épitaphes retrouvées que leur espérance de
vie ne dépassait pas les 30 ans. Seuls quelques rares combattants
pouvaient obtenir leur affranchissement de l'Empereur en récompense
de leur bravoure : ils recevaient le RUDIS, sabre de bois de leur
libération. Les romains pouvaient aussi leur jeter des pièces d'or
dans l'arène.
Les
MUNERA SIN MISSIONES étaient des combats extrêmement appréciés :
les gladiateurs étaient des condamnés de droit civil qui devaient
lutter jusqu'à extermination complète. Les vainqueurs combattaient
les uns contre les autres jusqu'à la fin. Les vaincus étaient
achevés d'un coup de massue ou avec un fer rouge.
L'effervescence
dans la ville de Rome était à son comble lorsque les jeux de
l'amphithéâtre étaient annoncés : ils avaient lieu une ou deux
fois par an et tous les paris et toutes les enchères étaient
ouvertes. Des sommes pharamineuses circulaient en pariant sur
l'issue des combats. Aussi, lorsque les combats avaient lieu, c'est
le public qui criaient "à mort" mais le gladiateur devait
attendre l'avis de l'Empereur, toujours présent à ces jeux : s'il
baissait le pouce, le vaincu devait être mis à mort, si l'empereur
levait le bras, c'est qu'il considérait que sa bravoure avait été
suffisante et sa vie était épargnée.
Un
système étanche et une alimentation en eau via les immenses aqueducs
de Rome permettaient aussi d'inonder la piste centrale pour donner
des combats navals : les NAUMACHIES. Un spectacle particulièrement
apprécié car les navigateurs étaient des esclaves et des
criminels, tous destinés à mourir noyés sous les yeux du public !
Rome était la ville des jeux: près du Colisée, on voit sur la
maquette le Circus Maximus, qui servait aux courses de chars
C'est
dans cette civilisation païenne qu'a vécu l'apôtre Paul et les
premiers chrétiens d'Italie.
Combien
le message de l'Évangile était éloigné de la mentalité de
l'époque. Nous savons que l'Évangile fut d'abord reçu dans les
classes maltraitées de l'Empire Romain, esclaves, gens du peuple,
étrangers.
En
tant que condamnés de droit civil, pour avoir refusé le culte de
l'Empereur, nombres de chrétiens furent massacrés dans les jeux de
l'Amphithéâtre, livrés aux bêtes fauves. Sous Néron, les
chrétiens furent persécutés après l'incendie de Rome de l'an 64
: Néron les fit empaler et après avoir été recouverts d'huile,
ils servirent de torches vivantes dans les jardins de la villa
impériale et de la ville !
Apocalypse
20:4
Et je vis des trônes; et à ceux qui s'y assirent fut
donné le pouvoir de juger. Et je vis les âmes de ceux qui
avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et
à cause de la parole de Dieu, et de ceux qui n'avaient pas
adoré la bête ni son image, et qui n'avaient pas reçu la
marque sur leur front et sur leur main. Ils revinrent à la vie,
et ils régnèrent avec Christ pendant mille ans.
LES
MARTYRS DE LYON
Dans
l'Épître
des Églises de LYON et de VIENNE aux Églises d’ASIE et de
PHRYGIE (l’an de J.C. 177), nous avons l'histoire des souffrances
atroces que subirent les chrétiens de cette région. Nous en reproduisons
ici seulement quelques parties qui suffiront pour vous donnez une
idée de ce que les martyres de la foi chrétienne durent traverser
pour demeurer fidèle au Seigneur:
Blandine avec les lions
«La
violence de la persécution a été telle, la fureur des païens
contre les saints et les souffrances endurées par les bienheureux
martyrs ont été si véhémentes que nous ne saurions les décrire
exactement et qu’il est impossible d’en faire un récit
complet... À la vérité, l’Ennemi a frappé de toutes ses forces ;
il préludait déjà aux violences de son règne futur. Il utilisa
tous les moyens pour entraîner et exercer ses suppôts aux attaques
contre les serviteurs de Dieu : non seulement les lieux
publics, les thermes et l’agora nous étaient interdits, mais de
façon générale, il nous était défendu de nous montrer en
public.
.. Pendant ce temps, on arrêtait tout le jour les chrétiens dignes
de ce nom ; ils comblaient les vides laissés par les défections.
On réunit ainsi en prison les éléments les plus actifs des deux
Églises (de Lyon et de Vienne), ceux qui en étaient les piliers...
À bout de tortures, on finit par lui appliquer des lamelles
d’airain chauffées à blanc sur les parties les plus sensibles du
corps. Tandis que les membres brûlaient, Sanctus tenait bon, sans
fléchir ni plier ; il persévérait à confesser sa foi, baigné
et fortifié par la source céleste d’eau vive qui jaillit du sein
de Jésus... Le corps du martyr témoignait des tortures endurées ;
il n’était plus que plaie et meurtrissure, il était tout disloqué
et n’avait plus forme humaine... Maturus, Sanctus, Blandine et
Attale furent donc conduits aux fauves dans l’amphithéâtre pour
offrir au peuple et à la confédération des cités, un spectacle
d’inhumanité... Ils eurent à endurer à nouveau les coups de
fouet, les morsures des fauves qui les traînaient sur le sable et
tout ce que le caprice d’une foule déchaînée pouvait réclamer
par ses cris. Enfin, ce fut le supplice du siège de fer rougi, où
les corps en brûlant dégageaient autour d’eux une odeur de
graisse... On leur infligea toutes les tortures, on les fit passer
par tout le cycle des supplices. Et toujours on essaya de les faire
jurer, mais ils s’y refusaient... La bienheureuse Blandine resta
la dernière de tous... Après les fouets, après les fauves, après
la chaise de feu, on l’enferma dans un filet pour la livrer à un
taureau. À plusieurs reprises, elle fut lancée en l’air par
l’animal... Mais elle ne sentait plus rien de ce qui lui arrivait :
tout entière à son espérance, aux biens promis, à sa foi, elle
continuait le dialogue avec le Christ... On finit par l’égorger,
elle aussi. Les païens eux-mêmes durent avouer que jamais femme
chez eux n’avait subi de si cruels et de si nombreux tourments.
.. On exposa même ce que feu et fauves avaient épargné, des
lambeaux de chair, des membres carbonisés. De ceux qui furent décapités,
on laissa sans sépulture les têtes et les corps tronqués sous la
garde de soldats, pendant de longs jours.
.. Les corps des martyrs subirent tous les outrages et demeurèrent
exposés pendant six jours. Ils furent ensuite brûlés et réduits
en cendres que les scélérats jetèrent dans le Rhône qui coule près
de là, pour effacer jusqu’à leur trace sur la terre...»
Après que le christianisme
devint légitime sous l'empereur Constantin, les persécutions
passèerent des mains des empereurs à celles de la papauté qui fit
massacrer un nombre incalculable de chrétiens qui refusaient sa
domination. Les vaudois en sont seulement une exemple parmi tant
d'autres. La haine de Rome et de son Antichrist ne connait aucune
borne. De nos jours elle est simplement plus subtile et plus
hypocrite, elle agit dans les couloirs de la politique mondiale pour
atteindre son but néfaste: la domination du monde entier sous le
contrôle du pape.
Dire
que plusieurs d'entre nous aujourd'hui se plaignent pour la moindre
petite épreuve. Nous vous invitons à lire au complet cette
épître qui est très peu connu des chrétiens moderne, afin
que vous repreniez courage et ardeur dans le combat pour la foi, car
ne vous imaginez pas que de telles atrocités étaient réservées
uniquement pour ce temps.
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