LA VIGNE ET LE VIGNERON

DU ROYAUME DE CHRIST

 

Texte d'Ariel sur le Vignoble de l'Esprit des vivants.

 

Par Jean leDuc

Octobre 2021

 

 

LA VIGNE D'EMMANUEL ET SON NECTAR DIVIN

 

L'ANALOGIE DU CEP ET DES SARMENTS

 

LES AMIS DE LA VIGNE DANS UNE COMMUNION INTIME

 

LES SARMENTS ÉLUS ÉMONDÉS EN CHRIST

 

LE VIN DANS L'EXALTATION DE L'ANTICIPATION

 


 

LA VIGNE D'EMMANUEL ET SON NECTAR DIVIN

La vigne était l'un des principaux objets de la culture Israélite au temps de Jésus et des apôtres. Le sol de la Palestine, ses coteaux tournés vers le soleil, son climat, étaient particulièrement favorables à la culture de la vigne, dont le fruit se distinguait autant par la douceur et la qualité, que par l'abondance et la grosseur des grains. La vigne est en conséquence nommée très souvent au nombre des principaux produits de la Palestine. Chaque vignoble était entouré d'une haie ou même d'un mur destiné à le protéger contre les animaux des champs, sauvages ou non, renards, lièvres, chèvres, chacals, etc. On construisait même une tour au centre pour en assurer la sécurité. À plusieurs reprises la Bible compare le peuple de Dieu à une vigne, analogie appropriée compte tenu de l'importance que celle-ci revêtait pour les Israélites. Le vin coulait à flots et était le breuvage le plus populaire. Le vin, reconnu pour ses propriétés bienfaisantes à la santé, surtout le vin rouge, était utilisé régulièrement à tous les jours dans les repas, et même parfois à des fins médicales. Même Jésus et ses disciples en consommaient, de façon saine et raisonnable. Mais pour certaines têtes écervelées, ce n'était pas du vin qu'ils buvaient, mais du jus de raisin. Mais le fait que Jésus était accusé par les pharisiens de biberon ou buveur de vin, dans le sens d'une personne débauchée ou ivrogne, un pochard, indique le contraire. Une telle accusation n'aurait aucun sens si Jésus ne buvait pas de vin. Ce n'est pas pour boire du vin qu'il fut accusé malicieusement, mais pour être une personne prétendument déréglée qui en abusait régulièrement. Les pharisiens cherchaient constamment à le discréditer aux yeux du peuple. C'est comme dire que Jésus n'avait aucun contrôle sur lui-même, et que tout ce qu'il faisait, était en opposition avec la loi, ce qui était entièrement faux. La vigne et le vin sont des symboles bibliques qui représentent de grandes bénédictions sur le peuple de Dieu, et même de nos jours. Mais connaissant la nature humaine déchue et corrompue, il va toujours y avoir des gens qui en abusent. L'abstinence n'est pas le moyen de règler le problème, mais la modération. Le contrôle sur soi-même est une grâce de l'Esprit de Christ.

 

Le mot vin apparaît 173 fois dans l'Ancien Testament, et la vigne 114. Dans le Nouveau Testament le vin est mentionné 41 fois et la vigne 32 fois. C'est Ésaïe qui est le livre le plus viticole de la Bible, avec 19 occurrences du mot vin et 21 de la vigne. La tradition juive, et les apologistes avec elle, a souvent vu une vigne derrière l'arbre de la connaissance du bien et du mal. C'est la position de certaines églises dites réformées. Ils avaient sûrement bu trop de vin pour arriver à une telle conclusion insensée. Pour d'autres il s'agit d'un pommier. L'identification à la pomme ne s'est faite que plus tard, par une confusion sémantique entre pomma, le fruit, en latin lacus et malus ou nourriture pour les cochons, et le mot péché en notre langue. Le mot lacus donne la fausse impression d'une lacune, de ce qui manque, comme dans être à court, ou de manquer le but ou de s'égarer; et le mot malus de ce qui est mal, dans le sens d'un défaut ou d'une imperfection. La pomme n'est d'ailleurs arrivée en Occident qu'à l'époque des Grecs, donc bien après la rédaction de la Genèse. Le problème a été causé par la traduction de l'Hébreu en Latin par des moines incompétents et ignorants. Même que pour certains idiots en nos temps modernes, il s'agirait d'une plante de cannabis. Ils ont vraiment la tête dans les nuages.

 

C'est avec l'épisode de Noé que le vin fait son entrée dans l'histoire. Découvrant en même temps la joie du vin et le danger de l'ivresse, le patriarche a été le premier vigneron et le premier œnologue de l'histoire. Le vin est donc en lui-même une preuve de la véracité du déluge. Culturellement parlant la vigne est liée au monde sédentaire. Il faut se fixer pour la planter et la cultiver. C'est pourquoi la vigne est toujours attachée à la ville, et c'est pourquoi également que les nomades s'en sont toujours méfiés, d'où le rejet du vin chez les insensés et malavisés, anciens comme modernes, qui le considèrent seulement, dans la faiblesse de leur esprit mollasse, comme un produit nocif, de par son abus. Abraham, par exemple, ne connaît pas le vin, comme nomade il en ignorait l'utilité. Quoique le vin était très connu à ce temps à Babylone et en Égypte. Quand son invité mystérieux se présente chez lui, il ne peut lui offrir que du lait. C'est Melchisédech, la figure du sacrificateur éternel, considéré comme une théophanie du Seigneur Jésus, qui apporte le pain et le vin à Abraham. Le patriarche peut ainsi découvrir ces deux aliments fermentés. Dans cet épisode biblique les chrétiens peuvent désormais voir la préfiguration de la Pâque qui annonçait prophétiquement la délivrance du péché par le sang de Christ versé sur la croix. On note ainsi que c'est Dieu qui offre le vin, symboliquement le sang du Messie, aux hommes et non pas les hommes à Dieu. Dans l'admirable échange du divin et de l'humain, l'homme troque ses boissons frugales et archaïques contre le raffinement de la boisson divine, à savoir le vin de la Vigne d'Emmanuel, son nectar divin étant une représentation du renoncement de Christ dans son sacrifice expiatoire en notre faveur. Dès l'origine le vin, comme symbole du sang de Christ, est un don de l'Esprit des vivants à ses élus véritables. Son symbolisme est dans la métaphore du Cep et du Vigneron, et représente la joie de la vie éternelle. Il n'est pas conçu pour en faire un rituel répétitif comme chez les réprouvés, mais pour donner la réalisation d'une Alliance Éternelle, stable et immuable, d'une perfection sublime qui ne peut se répéter. Le sacrifice de Christ a été accompli une fois pour toute, il ne peut être copié ou imité dans des rituels symboliques.

 

Dans son périple de quarante années dans le désert, Moïse souhaite une preuve de l'arrivée dans la Terre promise, même s'il comprend qu'il ne pourra jamais y entrer. Les messagers qu'ils envoient dans le territoire des géants, pour lui prouver que la terre vue est bien celle de Canaan, fils de Cham, fils de Noé, rapportent une grappe de raisin gigantesque, la fameuse grappe d'Escol, si bien sculptée dans les stalles d'Amiens. Cette grappe est la promesse divine enfin tenue. Oui, il valait la peine de souffrir dans le désert, de marcher quarante ans, il valait la peine car cette peine a permis au peuple de découvrir cette terre merveilleuse dont la taille de la grappe mesure la valeur des temps oniriques qui s'ouvrent devant eux. Encore une fois, Dieu a choisi une vigne comme marque de son alliance avec son peuple; en attendant la vraie Vigne, qui est en même temps le vrai Vigneron du Vignoble d'Emmanuel. Mais le peuple Hébreu n'avait aucune confiance en l'Esprit des vivants, et refusa d'entrer dans la Terre promise car il craignait les géants, et fut condamné à marcher un autre quarante ans dans le désert. Le peuple du attendre pour goûter au vin nouveau.

 

Dans le livre du prophète Ésaïe, on trouve ces analogies (Ésaïe 24: 7-11):

7 Le vin doux pleure, la vigne languit, tous ceux qui avaient le cœur joyeux soupirent;

8 Le son joyeux des tambourins a cessé, le bruit de la gaieté a pris fin, le son joyeux de la harpe a cessé; Jé. 7. 34; Jé. 16. 9; Jé. 25. 10; Éz. 26. 13; Os. 2. 11;

9 On ne boit plus de vin en chantant; la boisson forte est amère à ceux qui la boivent. És. 16. 10;

10 Elle est détruite, la cité déserte; toute maison est fermée, on n'y entre plus.

11 On crie dans les rues parce que le vin manque; toute joie a disparu; l'allégresse du pays s'en est allée!

Ce cri de douleur d'Ésaïe n'exprime pas la détresse d'un gastronome qui n'aurait pas accès à son outre de vin, mais la lamentation continue et répétée d'un peuple qui s'est détaché de la vigne, c'est à dire de Dieu, d'un peuple qui manque de vin, c'est à dire de Christ, du Messie promit pour les délivrer de leurs malheurs. À la lecture des textes bibliques précédents on comprend la signification mystagogique que revêt la vigne. Mais ce n'est plus désormais le vin de Melchisédech ou d'Escol qui est offert, c'est le vin qui est Dieu, ou Dieu qui se fait vin ou Messie. Cette association ou assimilation de Christ et de la vigne n'allait pas de soi. Elle est le fruit d'une longue imprégnation viticole dans l'esprit et la culture des Hébreux. Jamais association n'aura été si explicite entre une boisson et Dieu. Pour les Grecs Dionysos pouvait être le dieu du vin, il n'était pas vin pour autant. Les Grecs pouvaient aussi commettre des libations et offrir des boissons fermentées aux dieux, ce n'était pas le dieu qu'ils offraient. La longue marche du peuple Hébreu, faite d'alliances répétées et de trahisons, est en même temps une longue marche vers l'association de Dieu et du vin en le sacrifice de Christ sur le bois maudit de la croix.

 

L'ANALOGIE DU CEP ET DES SARMENTS

En utilisant l'analogie du cep, en Grec ampelos, une vigne; et des sarments, du Grec clema, une branche tendre et flexible; et du vigneron, du Grec georgos, l'agriculteur ou viticulteur, le Seigneur Jésus n'introduit pas une idée nouvelle. Dans l'Ancien Testament, le peuple d'Israël selon la chair est décrit comme la vigne de l'Admirable Souverain Suprême. Il les utilisait pour accomplir ses desseins dans le monde, selon qu'il avait tout déterminé d'avance, et il bénissait ceux qui lui étaient fidèlement attachés. Il était le Vigneron et il prenait soin de sa vigne, il la taillait, et coupait les sarments qui ne portaient pas de fruit. Toutefois, la vigne était devenue sauvage et ne portait plus de fruit. Le Vigneron était profondément attristé par le drame de la stérilité d'Israël selon la chair, et non selon l'Esprit. Mais ces choses furent pour l'accomplissement d'un plan désigné de toute éternité:

«Je chanterai à mon bien-aimé le cantique de mon bien-aimé sur sa vigne. Mon bien-aimé avait une vigne, sur un coteau fertile. Il en remua le sol, ôta les pierres, et y mit un plant délicieux; il bâtit une tour au milieu d'elle, et il y creusa aussi une cuve. Puis il espéra qu'elle produirait de bons raisins, mais elle en a produit de mauvais. Maintenant donc, habitants de Jérusalem et hommes de Juda, soyez juges entre moi et ma vigne ! Qu'y avait-il encore à faire à ma vigne, que je n'aie pas fait pour elle ? Pourquoi, quand j'ai espéré qu'elle produirait de bons raisins, en a-t-elle produit de mauvais ?

Je vous dirai maintenant ce que je vais faire à ma vigne. J'en arracherai la haie, pour qu'elle soit broutée; j'en abattrai la clôture, pour qu'elle soit foulée aux pieds. Je la réduirai en friche; elle ne sera plus taillée, ni cultivée; les ronces et les épines y croîtront; et je donnerai mes ordres aux nuées, afin qu'elles ne laissent plus tomber la pluie sur elle. La vigne de l'Admirable des armées, c'est la maison d'Israël, et les hommes de Juda, c'est le plant qu'il chérissait (És. 5: 1-7).

Dieu avait tout fait pour créer un environnement fertile, mais l'Israël charnelle est resté spirituellement stérile. Il a donc renversé la muraille de protection et l'a laissée exposée à une ruine inévitable, pour l'accomplissement de ses dessins.

 

Des nations étrangères ont piétiné la nation d'Israël et en ont fait un désert. L'Israël selon la chair n'était plus la vigne de Dieu; elle avait renoncé à ses privilèges. Il y a désormais une nouvelle Vigne selon les promesses faites à Abraham, une Vigne spirituelle. Les bénédictions ne découlent plus de l'alliance avec l'Israël charnelle. Le fruit et la bénédiction résultent d'une connexion spirituelle avec Jésus-Christ, qui est Lui-même la Vigne des enfants de la promesse, c'est à dire les élus véritables.

 

Les auteurs du Nouveau Testament utilisent souvent l'adjectif «vrai» pour décrire ce qui est éternel, céleste et divin. L'Israël selon la chair était imparfaite; Christ, lui, est parfait; l'Israël selon la chair était le type; Christ, lui, est la réalité. Il est également «le véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme» (Hé. 8: 2), par opposition au premier tabernacle terrestre. Il est la véritable lumière (Jn. 1: 9). L'Esprit des vivants, a révélé une grande partie de la vérité dans l'Ancien Testament, mais Christ est l'incarnation vivante de la Vérité, et la pleine révélation de Dieu à ses élus «la véritable lumière qui éclaire tout homme», mais surtout ceux en qui demeure sa Sainte Présence selon son décret d'élection. Il est aussi le vrai pain qui s'est abaissé de la divinité (Jn 6: 32) pour nourrir ses élus de sa grâce. Dieu avait nourri les hommes par la manne du ciel, mais Christ est le véritable aliment vital à lequel il faut être identifié; la manne dans le désert n'était qu'un symbole de Christ. Par analogie elle signifie se nourrir ou exister par la Sainte Présence de Christ qui vient habiter le cœur de ses élus pour en faire son Vignoble.

 

Jésus choisit l'image du cep pour plusieurs raisons. La modestie d'une vigne souligne son humilité qui est la base de son renoncement. L'image présente aussi le lien étroit, permanent et vital entre Christ et ses élus véritables. Ce lien est symbole d'appartenance, car les sarments font partie intégrante de la vigne. Pour que les sarments vivent et portent du fruit, réalisation et expressions de la foi ou assurance inébranlable en Christ et de Christ, ils doivent complètement dépendre du Cep pour leur nourriture, leur soutien, leur force et leur vitalité. Sans Christ ils ne sont rien et ne peuvent rien.

 

Hélas, beaucoup de ceux qui se disent chrétiens, des imposteurs, négligent de dépendre de Christ qu'ils connaissent seulement par pressentiment d'une foi superficielle et émotionnelle. Au lieu de rester solidement attachés au vrai Cep, ce qu'ils ne peuvent, ils sont liés à un compte bancaire, à un travail, à une position, à une carrière, à des possessions matérielles et éphémères. D'autres s'attachent à leur instruction universitaire ou académique. Certains puisent leur énergie et leur motivation dans la popularité, la célébrité, leurs aptitudes personnelles, leurs possessions, leurs relations, leurs passions et désirs charnels. Quelques-uns estiment que l'Église contrefaite, mondaine et terrestre, est leur cep, et ils s'efforcent de se lier à un système religieux faussement chrétien. Aucune de ces choses ne peut toutefois nourrir les gens pour l'éternité, ni leur faire porter du fruit. Christ est le seul vrai Cep, la Vigne véritable et le Maître absolu de son Vignoble.

 


LES AMIS DE LA VIGNE DANS UNE COMMUNION INTIME

La vigne et les sarments sont dans une communion intime et profonde dans l'expression vivifiante de la Sainte Présence de Christ qui habite en nous. Ce rapport personnel avec Christ est exprimé par l'analogie de la Vigne et du Vigneron dans Jean 15: 1-16:

1 JE SUIS le vrai Cep, et mon Père est le Vigneron.

2 Il retranche tout sarment en moi qui ne porte point de fruit; et il purge tout sarment qui porte du fruit, afin qu'il porte encore plus de fruit. Mt. 15. 13;

3 Vous êtes déjà purs, à cause de la Parole que je vous ai annoncée. Jn. 13. 10;

4 Demeurez en moi, et moi, je demeurerai en vous. Comme le sarment ne peut porter du fruit de lui-même, s'il ne demeure au cep, vous non plus, si vous ne demeurez en moi.

5 JE SUIS le Cep, et vous les sarments. Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, porte beaucoup de fruit; car sans moi, vous ne pouvez rien faire.

6 Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors comme le sarment et il sèche; puis on ramasse les sarments et on les jette au feu, et ils brûlent. Éz. 15. 2; Mt. 3. 10; Mt. 7. 19; Col. 1. 23;

7 Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, vous demanderez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez. Jé. 29. 12; Mt. 7. 7; Mt. 21. 22; Mc. 11. 24; Lu. 11. 9; Jn. 14. 13; Jn. 16. 24; Ja. 1. 5; 1 Jn. 3. 22; 1 Jn. 5. 14;

8 Mon Père sera glorifié, si vous portez beaucoup de fruit, et vous serez mes disciples.

9 Comme mon Père s'est dépouillé pour moi, je me dépossède aussi pour vous; demeurez dans mon abaissement. Phil. 2:5-11;

10 Si vous gardez mes instructions, vous demeurerez dans ma résignation, comme j'ai gardé les instructions de mon Père la Source de l'existence, et je demeure dans son renoncement*. Jn. 14. 15; Jn. 14. 21; Jn. 14. 23; 1 Jn. 5. 3; *Le renoncement de l'Esprit des vivants est la Vie éternelle réservée à ses élus seuls.

11 Je vous ai dit ces choses, afin que ma joie demeure en vous, et que votre joie soit accomplie.

12 Mon instruction, c'est que vous vous sacrifiez les uns pour les autres, comme je m'ai sacrifié pour vous. Lé. 19. 18; Mt. 22. 39; Jn. 13. 34; Ép. 5. 2; 1 Th. 4. 9; 1 Pi. 4. 8; 1 Jn. 3. 23; 1 Jn. 4. 21;

13 Nul n'a un plus grand dépouillement que celui qui donne sa vie pour ses amis. Ro. 5. 7; Ép. 5. 2; 1 Jn. 3. 16;

14 Vous serez mes amis, si vous faites tout ce que je vous instruis. Mt. 12. 50; 2 Co. 5. 16; Ga. 5. 6; Ga. 6. 15; Col. 3. 11;

15 Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que son maître fait, mais je vous ai appelés amis*, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j'ai entendu de mon Père. Jn. 8. 26; *Les Christophiliens ou amis de Christ.

16 Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisis, et qui vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit soit permanent; et que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Mt. 28. 19; Mc. 16. 15; Jn. 13. 18; Ép. 1. 4; Col. 1. 6.

En disant «JE SUIS le vrai cep», nous remarquons que le Seigneur Jésus s'identifie par l'expression JE SUIS à YaHWeH traduit par Yahvé, le Père Éternel, qui déclara son NOM à Moïse comme étant l'Admirable Souverain Suprême. Puis il ajoute «mon Père est le Vigneron». Mais dans le Grec, il est dit littéralement «moi le Père je suis le Vigneron», car le mot moi ou mou en Grec a pour traduction primaire je, moi, un pronom ou substitut. Il n'y a donc pas de différence entre le Cep ou Vigne et le Vigneron, et il n'y a pas de distinction entre les deux comme se l'imaginent les trinitaires. En d'autres mots, Jésus est Lui-même la Vigne qu'il a planté dans le sol de sa grâce merveilleuse et prodigieuse.

 

Nous recevons cette révélation glorieuse par son renoncement suprême et éternel, dans son ascension ou exaltation comme Sainte Présence, lorsqu'il retourna à sa gloire première, pour revenir habiter le cœur de ses élus véritables le jour de la Pentecôte, et pour tous les temps et toutes les générations. Christ en nous l'anticipation de la gloire, est le principe vital du vignoble céleste, l'héritage des saints préparé pour nous depuis avant la fondation du monde.

 

L'Admirable Souverain Suprême avait planté un cep transporté d'Égypte (Ps. 80: 9), qui était l'Israël selon la chair, mais ce n'était pas le vrai Cep. Le vrai Cep était son incarnation prodigieuse comme Fils, l'enveloppe visible et corporelle du Père invisible et incorporel, qui demeurait en le Fils comme nature divine. Jésus Lui-même était monté d'Égypte dans sa jeunesse (Matt. 2: 15), lorsque Joseph et Marie retournèrent en terre d'Israël pour habiter à Nazareth. Jésus comme enfant était le sarment, le klema en Grec, c'est à dire la branche tendre et flexible de la Vigne de l'Esprit des vivants. Celui-ci se présente dans sa maturité, comme tel à ses disciples. Le vrai Cep n'est pas ici ce qu'il sera après son exaltation, dans laquelle il fut, comme sarment, greffé, émondé, enté ou joint à sa gloire première, fusionné à sa nature divine avec le corps de sa nature humaine glorifié et adapté à sa nouvelle forme d'existence. Il nous ouvrit ainsi le chemin à la gloire éternelle dans la joie du vin nouveau du Vignoble céleste, la Vigne d'Emmanuel qui a ses racines dans le cœur des élus.

 

LES SARMENTS ÉLUS ÉMONDÉS EN CHRIST

Le Seigneur Jésus était sur la terre, et sur la terre en contraste avec sa position céleste de Sainte Présence, qui est aussi notre présence par sa re-présence en nous. Nous ne parlons pas de planter des ceps dans le ciel, ni d'y émonder des sarments. Nous parlons dans un style imagé. Les disciples auraient pu considérer le Seigneur Jésus comme le plus excellent sarment du cep. Mais ainsi il aurait été seulement un membre de l'Israël charnelle, tandis que c'était Lui qui était le vase, la source de bénédiction selon les promesses de l'Esprit des vivants dont il était l'incarnation. Ce n'est donc pas l'Israël selon la chair qui est le vrai Cep. Bien au contraire, c'est Christ, en contraste avec l'Israël charnel que l'apôtre Jean mentionne sur ce sujet formidable. Mais il s'agit de Christ, planté sur la terre, prenant comme le vrai Cep, la vraie Vigne, la place de l'Israël charnelle. Comme Père ou Source de l'existence, le Cultivateur ou Viticulteur, il soigne cette plante qui est Lui-même dressé et enfoncé dans le sol de l'Israël terrestre. Ceux qui comme résidu d'Israël selon la chair, c'est à dire les disciples, et tous les élus véritables dans tous les âges, sont attachés à Christ de façon indissociable par sa Sainte Présence qui demeure en eux. Ils ont besoin d'être ainsi soignés, c'est à dire d'être émondé pour produire les fruits doux de la foi réelle qui repose en Christ pour toutes choses. C'est sur la terre que l'Esprit des vivants attend du fruit du Cep qu'il a planté en ses élus. Aussi voyons-nous qu'étant encore dans le monde, le Seigneur leur dit: «Vous, vous êtes déjà nets, à cause de la parole que je vous ai dite»: «Vous êtes les sarments» (vers. 3-5). Judas, pourrait-on dire, avait été ôté, et aussi les disciples qui ne marchaient plus avec Christ; les autres devaient être éprouvés et purifiés afin qu'ils produisissent plus de fruit. En d'autres mots, le fruit est la foi dans l'expansion de ses expressions, c'est à dire dans la confiance certaine qui nous est donnée d'avoir en Christ, par sa Sainte Présence qui nous habite, pour toutes choses en notre vie de tous les jours. Le Seigneur Jésus est la source de toute la force des élus véritables, ils demeurent en Lui par la puissance de son Expression, c'est à dire par sa Parole vivante et permanente qui vient résider dans le lieu secret du sanctuaire de leur cœur. Ils demeurent en Lui dans l'Expression de sa révélation sur ses instructions; et Lui demeure en eux dans sa Réflexion de leur réalisation d'une communion sublime en vue de leur transformation en son image glorieuse. La greffe des sarments élus à la Vigne, se produit par la toute-puissance de son renoncement suprême en leur faveur, sans lequel ils ne sont rien et ne peuvent rien. En d'autres mots, il faut qu'il demeure en nous pour que nous demeurions en Lui, autrement l'inverse serait impossible, car nous ne sommes pas sous la loi mais sous la grâce. Par sa Sainte Présence qui les habite, il en fait des amis intimes à qui il donne la vérité de sa révélation merveilleuse à propos de sa grâce souveraine.

Ses disciples étant déjà déclarés nets en gardant sa Parole en leur cœur, il dit: «si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est jeté dehors». Il s'agit ici du vieux cep charnel de la justification par les œuvres. En d'autres mots, ceux qui ne demeure pas en Christ sont les réprouvés qui ont été exclus de la grâce du salut dans le décret de réprobation, c'est à dire les imposteurs et les gens superficiels qu'on nomme les mesquins. Dans un contexte moderne, la réprobation à la perdition se rapporte aux sectes dites évangéliques. Ce faux peuple de Dieu a changé le salut par la grâce en salut par les œuvres, et la justification par la foi en une justification par le choix, et la corruption de la nature humaine en une dignité de la nature humaine, sans mentionner tout le reste de leurs fausses doctrines abominables et répugnantes à vomir.

 

Les sarments qui ne produisent pas le fruit de la grâce, sont coupés puis jetés dehors où ils sèchent, puis brûlés dans un feu dévorant qui ne s'éteint point. Ainsi par analogie, la Vigne et le Vigneron se rapportent aux derniers temps, dans lesquels nous sommes présentement. On pourrait la nommer - La métaphore des Christiens et des Covidiens, ou encore L'Épopée des perceptifs contre les vacciniens.

 

En ces temps de la fin, la Vigne de l'Esprit des vivants produit un vin exquis d'une qualité divine qui n'a jamais eu son pareil sous le soleil. Cela est dû à la pression extrême des fruits suaves du renoncement, dans les sarments émondés de l'Esprit des vivants. Ce nectar divin n'est pas goûté par les gens de ce monde enténébré qui boivent que le vinaigre amer de leur dissolution, s'imaginant qu'il a bon goût de par leur habitude d'en consommer régulièrement.

 

Mais le vin nouveau de la Vigne d'Emmanuel, est réservé pour la joie de ceux qui participeront au festin des noces de l'Agneau.

 

LE VIN DANS L'EXALTATION DE L'ANTICIPATION

La merveille des merveilles vient dans l'anticipation des élus dans le vin de l'exaltation. Le vin est reconnu pour mettre la joie dans le cœur, et souvent utilisé pour décrire l'extase dans la gloire du bonheur éternel. Nous pouvons décrire l'extase du vin céleste comme l'émerveillement dans l'adoration et la contemplation de l'ascension ou exaltation sublime, dans la transfiguration de Christ comme Sainte Présence. Cette transformation de la Vigne en Vigneron implique par nécessité celle des sarments élus ou branches vitales à la production du fruit, qui sont attachés à la Vigne et ne peuvent en être séparés.

 

L'aspiration dans l'exaltation est l'émondation des sarments dans la purification de leur formation, pour la production abondante de fruits en croissance d'expansion, pour la transformation finale de l'Émergence ou glorification.

Le mot émonder signifie débarrasser et dépouiller et s'interprète de deux différentes façons. Premièrement il signifie de couper ou retrancher, de se débarrasser des branches mortes ou inutiles qui nuisent à la croissance des autres. Il s'agit donc d'un principe de séparation entre ce qui est bon et méchant, entre ce qui est juste et injuste, entre ce qui est vrai et faux. Deuxièmement il signifie le renoncement, principe vital de la vie éternelle, dans l'abaissement ou humilité de ses expressions. Les fruits qui en sortent sont d'une suprême qualité, et le vin qui en est produit est d'une excellence sublime.

 

Celui qui boit de ce vin ne goûtera jamais la mort, mais il se réjouira éternellement, dans la réalisation complète de son émancipation.

 

Ainsi dit le Seigneur Jésus: Prenez et buvez, car ceci est mon sang.

 

À Christ seul soit la Gloire

Amen !

 

Rédigé par Jean leDuc sous la direction de Christ

pour la communauté mondiale des élus.